Italie du Nord Avril 2012, avec notre fourgon Bel Horizon !

Itinéraire du périple : Foix, Béziers, Les Issambres, Crémone, Parme, Ravenne, Comacchio, Venise, Colii Euganeii, Padoue, Lac de Garde, Lac de Ledro, Lac d'Iseo, Milan, Asti, Cuneo, Menton, Monaco, Les Baux de Provence, Lézignan-Corbières, Foix ! soit un peu plus de 3.000 km...

 

Samedi 7 avril

 

Départ de Foix samedi 7 avril, avec un premier arrêt à Beziers pour déjeuner chez Charlotte, puis étape aux Issambres pour passer une belle soirée avec Denise, Sylviane et Joël et passer encore la matinée du dimanche en visite de Ste Maxime et petit repas dominical au soleil.

 

 

 

Dimanche 8 avril

 

Vers 15h nous prenons autoroute sur autoroute, les seules du voyages, pour arriver à Crémone vers 20h. C'est le week end de Pâques, toutes les places de stationnement sont vides et gratuites jusqu'à lundi soir et nous nous garons sans problème à l'orée du vieux centre.

 

Lundi 9 avril

 

Nuit tranquille. Il fait bien frais au réveil, avec un petit vent glacial sur le soleil. Nous visitons la ville des violons, mais hélas tous les ateliers de luthiers sont fermés, ainsi que les commerces d'ailleurs (nous finissons par trouver du "pancarré", pain de mie à la date limite largement dépassée mais qui fera l'affaire tout de même !!!).

 

C'est une jolie petite ville, avec des statues de Stradivirius et des moulages de violonistes partout... monumentale place centrale, palais dont certains sont bien délabrés, églises à tous les coins de rues. Une ville italienne type.

 

Nous repartons par Busseto, la ville de Verdi, où seul un grand théâtre musée peut retenir l'attention.

 

Puis nous faisons un petit arrêt devant sa maison natale, à Roncole Verdi. Enfin nous allons faire le tour de Roca Sanvitale, le château de Fontanellato; c'est jour de marché si bien que le château est entouré de marchands, ça casse la vue ! il est tout de même impressionnant de conservation, c'est un site sympa.

 

Le soir nous gagnons Parme, ville hostile, dans le centre de laquelle il est interdit d'accéder si l'on n'est pas résident, OK, mais où le stationnement est limité partout à 2h, y compris dans les cours d'immeubles et les impasses où nous nous réfugions souvent pour une nuit. Les toilettes de la gare coûte presque 1 euro et le gardien m'a menacée l'appeler la police car j'avais laissé mon sac à Gabriel... hostile et agressive en plus !

 

Bon, nous trouvons THE unique bon plan, dans la via Roncoroni, une petite rue le long de la voie ferrée qui sert de parking gratuit, à 1 voire 2 km du centre historique. Et nous partons faire une première reconnaissance avant de revenir dîner dormir.

 

Mardi 10 avril

 

Nuit très calme, les trains n'ont recommencé à circuler que vers 6h du matin, et c'était très supportable. Il fait beau, et encore très frais. Nous marchons jusqu'au centre historique de Parme, en passant par le parc ducal et l'un des ponts de la ville. Nous passons sous les voûtes du palazzo della Pilotta, traversons la plaza della Pacce et découvrons les principaux monuments de la ville : le couvent de San Paolo, le duomo, très sobre d'extérieur mais si baroque à l'intérieur, du sol au plafond ce ne sont que fresques et sculptures, le baptistère, le monastère de San Giovanni Evangelista avec ses cloîtres et sa belle bibliothèque, enfin la plazza Garibaldi qui nous fait rejoindre le monde moderne, et retour par la maison natale de Toscanini, fermée le mardi (erreur du Lonely) !!!

 

Notre émerveillement est allé au Théâtre Farnèse, tout en bois blond, reconstruit après les bombardements de 1944 et qui ne sert plus qu'occasionnellement de salle de spectacle. C'est superbe. En montant sur la scène on peut aussi accéder à quelques pièces de la galerie nationale que nous n'avions pas l'intention de visiter.

 

Nous quittons Parme après une pizza chez Dal Teo, correcte mais sans plus, pour prendre la route de Ravenne. Bien embouteillée la route, mais il semble que l'autoroute le serait aussi... nous avons mis "un certain temps" pour arriver à Ravenne, et nous sommes installés sur l'excellent parking + aire de service de la via Teodorico. Beaucoup de place, et même des arbres et de la verdure.

 

Mercredi 11 avril

 

Nuit tranquille et... très pluvieuse. Cela semble s'être arrêté ce matin mais il vaudra mieux emporter le parapluie !

 

Ah oui nous avons oublié de dire quel changement nous a frappé en Italie : les vespas et autres scooters ont laissé la place aux vélos, partout des pistes cyclables et quand il n'y en pas il faut faire attention en les croisant sur les trottoirs, partout des loueurs aussi, bref les pétarades et les mers de scoots ont disparu du paysage... c'est surprenant et vient vraisemblablement du mouvement écologique responsable présent partout en Italie (du Nord du moins). Tout est propre, les crottes de chien ramassées, les déchets bien triés, il y a excessivement peu de papiers par terre, même dans les sites touristiques....

 

Nous avons passé une belle journée à Ravenne, ses mosaïques valaient vraiment le détour. Avec le billet complet, nous avons pu visiter la basilique de San Vitale, octogonale avec un choeur superbement coloré, le mausolée de Galla Placida et ses mosaïques de tous les bleus possibles, la basilique di Sant'Apollinare nuovo toute en longueur aux murs bien conservés, deux baptistères, le mausolée de Teodorico, la tombe de Dante, l'église de San Francesco, le musée archibiscopal, nous n'avions jamais vu un trône d'ivoire, une merveille...

 

Nous étions sortis sous le soleil mais comme la pluie a fait son retour après déjeuner, comme de bien entendu nous avons dû racheter un parapluie chinois !

 

De Ravenne nous avons entamé la remontée vers le Nord avec escale à Comacchio, une découverte coup de coeur. C'est un bourg de pêcheurs sillonné de canaux traversés par de très jolis ponts + un inoubliable, le Trepponti, trois rangées d'escaliers en font vraiment un édifice majestueux...

 

La visite de la ville nous a fait découvrir les 143 colonnes édifiées par les moines, le musée de transformation et conserverie des anguilles (très intéressant), et les façades de l'ancien hôpital, de l'ancienne direction des salines, le palais Bellini, la halle aux blés, etc.

 

Jeudi 12 avril

 

Nuit calme sur ce grand parking à l'entrée de Comacchio. Réveil ensoleillé mais encore bien frais...

 

Nous avons passé une journée nature, ça fait du bien ! En commençant par un petit tour sur la levée de la lagune de Comacchio, les pêcheurs ont des cabanes sur pilotis avec palan pour relever leur filet, le tout se reflétant dans l'eau constitue une vue magnifique.

 

Puis nous remontons par la route du bord de l'eau en traversant des marais foisonnant d'oiseaux, cormorans, hérons, pique-boeufs, et quelques flamants roses mais malheureusement nous avons loupé le site où ils sont le plus nombreux. Nous arrivons et visitons l'abbaye de Pomposa, bénédictine de style roman, magnifiquement restaurée. Le sol de l'église est entièrement recouvert de mosaïques, et d'autres exemplaires ornent son pignon. Réfectoire, dortoir, salle capitulaire, comportent d'anciennes peintures. Le tout est vraiment bien préservé.

 

Nous continuons jusqu'à Gorino pour faire une promenade dans la réserve, en théorie jusqu'au vieux phare mais en pratique le chemin s'arrête à l'observatoire généreusement financé par la CE ! c'est à peine si les piétons ont le droit d'y aller, mais sur l'eau, à nos pieds, les bateaux à moteur se succèdent en faisant des effets de vitesse qui démolissent les berges à vitesse grand V, c'est franchement nul...

 

En fin d'après midi nous entamons la dernière ligne droite vers Venise et nous arrêtons pour passer la nuit devant le musée archéologique d'Altino.

 

Vendredi 13, samedi 14, dimanche 15 et lundi 16 avril

 

L'aéroport n'était pas loin et nous avons craint les avions, mais, c'est comme les trains, ils ne volent pas la nuit...

 

Dès que nous sommes prêts nous filons jusqu'à l'agroturismo d'Albateo sur Punta Sabbioni où nous avons réservé un emplacement. Il pleut des cordes, et ce n'est pas fini !

 

Venise Venise Venise

 

Parcourue dans tous les sens, presque tout le temps sous la pluie, le Palais des Doges (ah la grande salle), la Basilique (ne pas faire la queue avec son sac à dos, les gardiens nous renvoient vers la consigne de la rue Basso et ensuite il faut se remettre dans la file, cela semble leur jeu préféré), la grande et superbe Bibliothèque, bref après le tour de la place St Marc, nous avons déambulé de ponte en fondamente en canal, de musée en église en palais, de l'hôpital (ne pas hésiter à entrer dans la grande salle) au vieux ghetto (le musée hébraïque est très moyen), de Rubens en Tintoret, de ruelle en cul-de-sac ou par un sopoportigo vers d'immenses places, à pied et en bateau, le centre et les îles (Giudecca, Murano et surtout la belle Burano et ses palettes de couleurs)... en quatre jours nous avons vraiment vu l'essentiel.

 

Une surprise et l'un des points forts fut la visite de la Fenice pendant une répétition de l'opéra La Somnambule, trois heures de pur bonheur dans cette bonbonnière rococo où la cantatrice et ses collègues nous ont complètement envoûtés. Se renseigner directement à l'accueil du théâtre.

 

Comme tous les touristes, nous avions tout le temps le plan à la main pour ne pas nous perdre, mais nous nous perdions quand même, enfin pas vraiment perdus mais jamais sûrs de trouver le prochain pont pour aller vers notre objectif !!! Buter sur le bord d'un canal encore et encore, quelle expérience...

 

La ville n'est pas aussi flamboyante que nous l'imaginions; de nombreux palais et autres bâtiments auraient bien besoin d'une totale restauration, l'eau a envahi de nombreuses entrées de maison et pourri les portes, mais le site est prodigieux et la balade restera mémorable. Il n'y a pas de voitures bien sûr, ni de vélo, juste des diables pour transporter tout ce qui arrive par bateau, que ce soit l'alimentaire, les meubles, les matériaux, les gravats et autres déchets, etc.

 

Les gondoles sont belles et richement "meublées", nous ne les avons pas utilisées, nous préférons marcher. Nous avons entendu un gondolier à pull rayé répondre à ses clients "je ne chante pas, ça fait pleuvoir", c'était lundi matin pendant les seules quelques heures de notre séjour où justement il ne pleuvait pas ! Positivons, un violent orage est l'unique moyen de photographier la place St Marc vide de touristes...

 

A noter que l'Italie du Nord nous semblait déjà moins chaleureuse que l'Italie du Sud, mais alors Venise détient le pompon en matière de désobligeance et d'accueil antipathique de la part de l'ensemble du personnel, tous métiers confondus. Visiblement ils s'en foutent, les touristes viennent sans aucun effort de leur part et les maltraiter ne leur pose pas de problème ... c'en est parfois carrément honteux, notamment envers des personnes âgées.

 

Par contre l'organisation est remarquable, les vaporetti nombreux et toujours à l'heure, et les files de visiteurs bien canalisés.

 

Par deux fois nous avons vu un immeuble flottant faire le tour de la lagune, sous bonne escorte, et repartir sans bien sûr pouvoir s'arrêter, un MSC et un Costa, dommage pour les passagers...D'ailleurs la veille sur le Grand Canal nous avions assisté à une manif de bateaux ornés de ballons multicolores protestant contre le passage de ces "gran navi" dans la lagune !

 

Al Bateo est un site parfait, les commodités sont neuves et nickel, pour 22 euros la nuit électricité comprise, on le conseille sans hésiter. Ne manquent que le wifi et une machine à laver, nous avons suggéré, à suivre...

 

Mardi 17 avril

 

Grand soleil, yes !!!

 

Après repos ménage et servitudes, nous allons nous diriger vers Padoue et ses collines environnantes.

 

Nous avons pris la route qui longe le canal de Brenta jusqu'à Stra, un vrai bonheur, des palais et riches demeures en enfilade, certaines totalement à l'abandon et d'autres florissantes et superbement restaurées, parfois devenues hôtels de luxe. La villa Foscari était fermée à la visite jusqu'au 1er mai, par contre nous avons eu accès au palais Foscarini Rossi (enfin un accueil digne de ce nom), qui abrite une collection hallucinante de chaussures fabriquées par l'usine proche (Rossimonda) pour les grands couturiers français, usine toujours en activité comme de nombreuses autres dans le coin, c'est le bassin de la calzatura, avec hautes administrations et instances afférentes.

 

Nous avons également pu jeter un coup d'oeil au parc de la villa Pisani et à sa petite folie versaillaise tout au bout des magnifiques jardins.

 

Prochain arrêt, Arqua Petrarca, un village tout en hauteur à l'orée du petit massif collineux "Colli Euganei", volcan fossile mais vignoble bien actif où l'on produit également le "brodo" de giuggiole (liqueur aromatisée à la jujube). Le village abrite la maison où le poète Pétrarque vécut ses dernières années au 14ème siècle. Nous n'avons pas fait la visite de son musée, mais la promenade dans le village est très agréable et lénifiante, on comprend son choix !

 

Enfin, en passant par Battaglia (dont l'énooooooooooooooooooorme château nous a fait un clin d'oeil, nous y reviendrons peut-être demain), nous avons traversé monté descendu les Collii Euganei, joliment éclairées par la lumière de cette fin de journée (enfin) entièrement ensoleillée, et nous sommes arrêtés pour l'étape à Fontanafredda.

 

Mercredi 18 avril

 

Nuit tranquille. Retour vers Battaglia... dont nous ne visiterons pas le château, ouvert uniquement le mardi et le samedi après-midi ! Alors en route pour Padoue.

 

Dur dur de se garer à Padoue, nous finissons par trouver le parking Boschetti, parfait, prix raisonnable et à deux pas du centre historique dans lequel nous nous sommes baladés pendant 5 heures, pause casse-croûte sur la via Roma comprise.

 

Il semble faire bon vivre dans cette ville, bourrée d'étudiants qui ce jour là fêtent leurs diplômes avec déguisements et force déclamations dans les rues ! Arcades, palais dont le magnifique Palazzio Regional, gigantesque Prato della Valle, cathédrale (ne se visite qu'après 16h, tant pis), basilique pontificale St Antoine et son tombeau et sa foule de pratiquants, ghetto juif, canaux, portes et ponts, et soleil toute la journée...

 

...Sauf orage en fin de soirée, quand nous arrivons au lac de Garde. Nous nous garons sur un immense parking tranquille à 2 ou 3 km au dessus de Garda, tous les autres étant payants et limités dans le temps. Cette grosse station balnéaire est vide sous la pluie torrentielle.

 

 

 

Jeudi 19 avril

 

Le ciel est provisoirement dégagé ce matin, espérons qu'il le restera le temps que nous remontions la rive Est du lac... oui, garés à Torbole, nous avons juste le temps de faire l'aller retour jusqu'à Riva par la magnifique promenade aménagée en bord de lac, et même plus pour Gabriel qui est monté explorer les crêtes le surplombant... avant que des trombes d'eau ne s'abattent à nouveau sur nous !!!

 

Au retour de notre balade à pied, l'orage approchant le vent s'était levé et sur le lac ont fleuri des bateaux et autres planches à voile qui vont à une vitesse impressionnante...

 

Quel dommage ce temps, la route est superbe, tortueuse mais superbe, traversant des vallées que l'on croirait perdues mais où l'activité industrielle (surtout acier et scieries) est prospère.

 

Arrivés à Iseo, où il semble impossible de s'arrêter, nous sommes remontés jusqu'à Sulzano où nous avons trouvé une place incroyable, sur un petit parking en hauteur, une dizaine d'emplacements, plat et totalement vide, face au lac et à l'île du milieu. On croit rêver mais non, pas d'interdiction ni de limitation ou paiement d'aucune sorte (accessible seulement aux fourgons et petits cc cependant) ! Il pleut encore....

 

Vendredi 20 avril

 

... et il a plu toute la nuit, au matin le ciel est très couvert, quid de notre prochaine balade ? on se dépêche de gagner Lovere pour visiter le vieux bourg et les berges avant le prochain orage, qui tombe à midi pile !

 

En croisant les doigts on se dirige vers Bergame, qui vaut vraiment une bonne demi-journée d'escale :

 

la citta alta, avec la basilique hyper plus que chargée et la cathédrale côte à côte, la piazza vecchia, la tour, la belle bibliothèque, la citadelle, les maisons Renaissance dans les petites rues en pente, et les placettes un peu partout;

 

et la citta bassa, de grandes avenues, des arcades, des constructions début 20ème, des places aérées.

 

En arrivant nous avions fait les servitudes chez Zambelli, 3 via Martinella, pratique et parfait. Fermé de 12 à 15h.

 

Etant garés (facilement) en haut, après la visite de la cité basse nous avons pris le funiculaire pour remonter au camion. Chose incroyable, nous avons eu du soleil tout l'après-midi, ça fait du bien à nos vieux os !

 

Nous quittons Bergame pour chercher une étape avant d'aller à Milan demain, et nous trouvons un terrain herbeux parfait dans une zone pavillonnaire à Dalmine, non loin de l'autoroute que nous prendrons pour une fois car la circulation sur la nationale Bergame Milan est encombrée, ralentie et éprouvante...

 

Samedi 21 avril

 

Nous entamons notre troisième et dernière semaine. Nuit calme, il fait grand beau ce matin, profitons-en. A nous Milan... nous nous garons sur un grand parking résidentiel à deux pas de la station de tramway Rugierro et la ligne 15 nous amène droit au centre.

 

Et là nous saute aux yeux cette hallucinante cathédrale gothique, la plus vaste du monde dans sa catégorie, une gigantesque pâtisserie qui domine une immense place animée de touristes et d'Italiens qui font leur promenade et shopping du samedi.

 

A l'autre extrémité il y a le Castello, et entre les deux se concentrent tous les bâtiments (et les magasins de toutes les autres grandes villes du monde) historiques du centre ville.

 

Nous commençons par la Scala, pas de chance il n'y a pas de répétition ce jour-là mais le théâtre et son musée valent vraiment la visite. Et dire que la "fille" de l'office du tourisme nous avait dit que l'opéra ne se visitait pas, c'est invraisemblable cette incompétence et cette désobligeance réunies !!! heureusement le Lonely n'était pas de son avis...

 

Nous entrons ensuite dans la cathédrale, monumentale donc, elle compte non moins de 149 vitraux que nous aurons aussi le loisir d'admirer de l'extérieur car ils sont éclairés de nuit. Le clou de la visite est la grimpette des 165 marches qui mènent sur les toits, nous ne sommes pas tout seuls là-haut et beaucoup y sont allongés pour faire bronzette et causette, ce que nous faisons de même !!! la vue de près sur les statues et autres ornements est fabuleuse, et la place en bas semble grouiller de milliers de fourmis...

 

Puis comme d'hab nous marchons, marchons, dans tous les sens et dans toutes les rues, jusqu'à l'Arco della Pacce tout à fait au bout derrière les jardins du Castello. Là, sur la place Scampione, nous goûtons aux joies de l'apperitivo à 8 euros, boisson avec buffet de plein de bonnes petites choses compris (pâtes couscous et riz, œufs charcuteries et salades, pizza et fruits, le tout à volonté) merci encore le Lonely, c'est un bon truc à connaître !

 

Retour "à la maison par le tram", nous n'avons eu que trois gouttes de pluie pendant que nous dînions bien abrités sur notre terrasse chauffée, enfin une journée de printemps...

 

Dimanche 22 avril

 

Temps à nouveau couvert ce matin, nous décidons l'approche des jardins en fourgon, il nous a semblé possible de nous y garer pour la journée. Oui, ça marche, sans problème.

 

Et nous attaquons le Castello... dont nous visitons quatre musées (malheureusement le musée des arts déco était fermé, par manque de personnel !!!) : le plus beau musée d'instruments de musique anciens que nous ayons pu voir, un beau musée de mobilier à travers les siècles, la pinacothèque et les arts antiques. Au milieu, une pause casse-croûte au bar Castello juste en face avec une bonne surprise, les meilleures pizzas depuis le début de notre voyage, pâte fine et croustillante et bien garnie...

 

Avec les forces qui nous restent nous faisons une tournée des basiliques recommandées, Sant'Ambroggio, San Lorenzo et Sant'Eustorgio; puis nous sautons dans le tram pour regagner le fourgon et quitter la ville - ah les bouchons dans l'autre sens des milanais du dimanche soir !

 

Direction Asti par la formidable route de Vercelli, nous roulons sur une digue au milieu des rizières inondées, la campagne est belle et nous aurions dû nous arrêter avant d'atteindre Asti... mais bon, il y a de la place sur la piazza di Pallo, ce dimanche soir elle est vide...

 

Lundi 23 avril

 

... mais au réveil elle est totalement saturée ! peu importe, nous avons dormi sans souci.

 

Quelques pas pour admirer les vieilles tours familiales de la ville, il en reste 12 sur 149, chaque famille étalait ainsi ses richesses !!!

 

Nous reprenons la route avec escale à Cuneo, une incroyable ville toute en longueur, dont l'artère principale, la via Roma, est bordée d'arcades sur près de 5 km de long : d'abord sous les maisons anciennes puis sous les immeubles neufs. Au milieu, l'immense place Galimberti, aussi grande que la place Stanislas à Nancy ! la ville est aussi truffée de banques, elle a longtemps été occupée par des fonctionnaires et de riches agriculteurs...

 

Quelques dernières courses italiennes à Limone avant de passer le tunnel de Tende. La pluie et le froid reviennent en force et nous nous posons à Fontan en attendant de voir de quoi demain sera fait !

 

Mardi 24 avril

 

Quelles trombes d'eau cette nuit, mais youpeeeeeeeeee elles ont lavé le ciel qui est tout bleu de matin. Nous repartons par la belle vallée de la Roya, puis par la petite route désertique de Sospel, pour arriver à Menton et nous garer avenue des Alliés, non loin d'un arrêt du bus 100 qui nous amènera à Monaco.

 

Monaco, un amas d'immeubles, de luxe certes mais tellement serrés entassés imbriqués qu'on y étouffe bien vite... heureusement notre première destination nous aère un peu, le jardin exotique et sa magnifique collection de cactus et autres succulentes. On y monte par une suite d'ascenseurs qu'il faut dénicher dans les parois, un vrai jeu de piste. Du jardin on domine la ville, le Rocher et les ports, la mer est d'un très beau bleu, les bateaux sont de luxe aussi, comme les voitures d'ailleurs. Cet étalage de fric m'horrifie et ne m'apparaît pas très productif ...

 

La visite du jardin comprend une cerise sur le gâteau, la descente dans une grotte profonde recouverte de calcifications en drapés, cascades, colonnes et statues diverses, dans une atmosphère à 90% d'humidité et une température constamment au-dessus de 20°. Le guide est rigolo, nous passons encore un bon moment.

 

La ville prépare le grand prix automobile et certains passages sont totalement grillagés pour la sécurité; on se faufile entre les protections, ce qui ajoute à l'impression d'enfermement !!! Nous arrivons tout de même au Casino/Opéra Garnier et entrons dans les grands halls; nous avons droit aux commentaires d'un gentil hôte d'accueil.

 

Retour à Menton pour la nuit.

 

Mercredi 25 avril

 

Nous avons moyennement dormi avec une circulation terrible dès 5h du matin, et allons reprendre le 100 pour retourner à Monaco, à temps pour la relève de la garde du palais princier et la visite du Musée océanographique.

 

Grand soleil, mer magnifique, en arrivant sur le Rocher nous faisons face à un château ... on dirait du carton pâte ! nous déambulons jusqu'au musée, il n'y a pas de queue pour entrer ce matin mais l'intérieur est plein d'enfants émerveillés... Les aquariums du bas sont remplis d'espèces plus extraordinaires les unes que les autres, avec des poissons de couleurs et de formes improbables. Bien sûr il y a des requins, mais il y a bien d'autres choses à voir et deux heures sont passées sans qu'on s'en aperçoive. Tant pis pour la relève de la garde !

 

 

 

Nous pique-niquons sur la terrasse panoramique (nous ne sommes pas tout seuls et il y a une mouette qui le sait bien, tout juste si elle ne vient pas piquer notre casse-croûte dans notre main), avant d'aller voir les deux grandes salles d'exposition consacrées d'une part aux campagnes de découverte du prince Albert 1er et ses équipages, et de l'autre côté aux ossements, fossiles et autres conservations d'espèces maritimes. Nous apprenons que l'écume de mer des pipes de Papy est en fait un minéral marin blanc et mou qui durcit à l'air et peut alors être sculpté...

 

Avec toutes ces grilles et passages bouchés pour le Grand prix nous ne trouvons pas l'arrêt du bus de retour et prenons finalement le train, plus cher mais ô combien plus rapide ! Nous quittons Menton en milieu d'après-midi, faisons une queue phénoménale pour prendre du gas oil à Intermarché avant l'autoroute (on ne sait pourquoi cette affluence ??? peut-être parce qu'ils étaient en rupture de stock la veille ?) et filons ensuite vers la Provence. En route, nous voyons dans l'autre sens pléthore de camions garés sur le bord de l'autoroute et sur toutes les rampes d'accès, canalisés par la police et visiblement bloqués pour un moment car certains ont tiré leurs rideaux... la radio nous apprend que le 25 avril étant jour férié en Italie, les poids lourds sont interdits de circulation et doivent donc patienter de ce côté de la frontière ! on a du mal à imaginer que les routiers ne s'organisent pas d'une année sur l'autre pour éviter ce jour noir ...

 

Enfin les Baux de Provence, destination mythique, nous y arrivons par un beau coucher de soleil qui illumine les rochers. Impossible de faire étape en haut, nous trouvons un petit parking en redescendant à droite vers la maison de retraite et la SPA. Il y a du mistral à décorner les bœufs, le fourgon en est tout secoué...

 

Jeudi 26 avril

 

Nuit agitée, mais le camion ne s'est pas envolé !

 

Dernier jour de ce voyage, nous allons visiter les Baux avant de rentrer à la maison, après une étape à Lézignan pour embrasser les enfants et le petit Evan.

 

 

 

Nous avons fait un très beau voyage, arrosé comme il faut et un peu frais, mais sans autre désagrément ni incident sécuritaire ou matériel.