Andalousie en Automne - du 24 octobre au 14 novembre 2011

Cette fois nous partons avec un Bel Horizon quasi neuf (de mars 2011, acheté à 15.300 km), il est magnifique, on se croirait dans le salon d'un intégral !!!

 

Notre trajet : Foix Tolède Cordoue Séville Jerez Cadix Villages blancs Ronda Gibraltar Alpujarras Grenade et remontée non-stop par Sagunte Llerida et Andorre.

 

Départ de Foix lundi 24 octobre, vers 13h

 

Passons sur les péripéties habituelles à la mise en route d'un nouveau carrosse, et disons que nous franchissons la frontière du Val d'Aran vers 16heures. Nous ne profiterons malheureusement pas de cette magnifique route en raison d'une forte pluie qui ne s'arrêtera pas jusqu'au soir, c'est vraiment dommage.

 

Nous faisons escale 20 km avant Llerida, dans une petite rue d'Almenar.

 

Mardi 25 octobre

 

Nuit très calme, et réveil sous le soleil, ce qui va nous permettre d'effectuer cette spectaculaire traversée de l'Espagne vers Madrid par des paysages de western, souvent rouges et désertiques, quelques bourgs posés ça et là et quelques industries, mis à part Saragosse bien sûr, elle aussi installée en plein désert.. Quel parcours !

 

Petite pause déjeuner et visite de Catalayud, avec ses palais en restauration, souvent complète car il n'y a plus que les murs qui rappellent les fastes passés. Mais la ville a vraiment entrepris un grand chantier.

 

Contournement de Madrid sans trop de difficulté et nous arrivons à notre premier objectif : Tolède. Garés vers 19h au pied de la vieille ville, sur une mini-place à l'opposé du grand parking encombré et poussiéreux, nous allons y faire une première reconnaissance avant de revenir dormir au camion sans illusion sur le bruit que nous allons devoir supporter toute la nuit...

 

Mercredi 26 octobre

 

Eh bien pas du tout, après 22h30 plus aucune circulation, nuit très calme avant que la vie ne reprenne vers 7h du matin.

 

Il fait frais quand nous repartons à l'assaut de la vieille ville et nous perdons presque dans ses multiples ruelles toutes plus improbables les unes que les autres...

 

Nous visitons la synagogue Maria Blanca, transformée en hall d'expo réunifiant catholicisme et judaisme, le monastère San Juan de los Reyes, l'ancienne église San Roman avec quelques références aux wisigoths et une superbe vue du haut de la tour, l'église des jésuites, la mezquita Santa Luz qui nous a offert les noix de son jardin ! et l'ancienne église San Vincente transformée en café culturel accueillant (et chauffé). Nous avons acheté des "mazapan" au couvent : il faut sonner et la sœur tourière nous accueille derrière une grille...

 

L'ensemble de la ville est magnifique, doré, et tout en travaux, de la réfection des chaussées à la rénovation de l'habitat.

 

Après déjeuner nous partons par les Monts de Tolède, puis rejoignons Almagro vanté par le Lonely, et nous ne sommes pas déçus. La Plaza Mayor est bordée de deux longues lignes de "couverts" de bois peints en vert, fenêtrés d'un bout à l'autre sur deux étages (autrefois c'était des galeries ouvertes), et l'ensemble est impressionnant. Nous visitons le "Corral de comedia", théâtre du 17ème placé dans une cour avec estrade en bois et balcons également en bois sur deux niveaux, le plus ancien théâtre d'Espagne encore en activité, avec son puits pour l'eau courante...

 

Un petit tour dans Almagro nous fait aussi découvrir el "Almacen de los Fucares", ancien entrepôt à grain avec son joli patio à colonnade, et de larges rues blanches présentant une très belle unité architecturale.

 

Enfin nous grimpons, le mot n'est pas trop fort, jusqu'au Castillo de Calatrava (attention la route est étroite, pavée de cailloux, plutôt déconseillée aux gros camping cars!) pour nous installer sur le parking désert en soirée. Il fait nuit, il vente, et la masse sombre du château nous fait penser au Nom de la Rose...

 

Jeudi 27 octobre

 

Il a plu toute la nuit, oui, et nous n'avons pas trop bien dormi. Au matin pluie et vent se sont calmés, nous attendrons l'heure de l'ouverture du château... mais non la pluie revient en force et après quelques photos rapides nous repartons vers Cordoue, en passant par la zone industrielle impressionnante de Puertollano, mines, charbon, hydrocarbures et toutes entreprises, ici visiblement on ne chôme pas !

 

Nous arrivons au camping El Brillante de Cordoue vers 12h30, juste le temps de déjeuner et de gagner à pied le centre de la vieille ville. Bien sûr la pluie ne s'est pas arrêtée en chemin et c'est sous des trombes d'eau que nous parcourons les ruelles heureusement pourvues d'un caniveau central, mais qui déborde... dans le désordre : la cour de la mosquée que nous reviendrons visiter demain dès l'aube, le pont romain, et surtout le quartier juif avec l'unique synagogue restante d'Andalousie (aucune instruction à l'entrée de tête couverte pour les hommes, c'est étrange) et la maison Sefaradi. C'est rare de voir un quartier juif ainsi préservé, les rues ne se distinguent pas des autres, aussi bien pavées et blanchies.

 

Nous faisons le tour de multiples portes et places, Potro, Correderas, etc. mais vides et mouillées.

 

Enfin nous visitons le musée archéologique et dînons dans un petit bistro juste en face, un peu moyen malgré le routard !

 

Vendredi 28 octobre

 

Yessssssssssssss il ne pleut plus, il fait grand soleil et bientôt 26° ! évidemment nous partons trop couverts... de très bonne heure car non seulement l'entrée de la mosquée-cathédrâle est gratuite avant 10h mais de plus elle résonne de la messe accompagnée des orgues en trompettes qui créent une atmosphère extraordinaire. Nous resterons plus d'une heure dans cette forêt de colonnes islamiques entourant avec art une église catholique, c'est vraiment une expérience que certaine renouvellerait bien le lendemain ...

 

La promenade reprend ensuite sous le ciel bleu : plaza de capuchinos, temple romain, multiples églises (nous restons à l'extérieur), tours et autres vestiges de remparts, musée des beaux-arts, mausolée romain, etc etc nous marchons beaucoup (comme d'hab !!!). Nous avons déjeuné sur la plaza de correderas ensoleillée, toutes tables dehors, ça change tout...

 

A une passante nous demandons pourquoi les portes des maisons sont toujours ouvertes, laissant apparaître à travers une grille de jolis et impeccables patios pour le plus grand plaisir des yeux. Réponse : c'est la coutume, et cela laisse entendre que les propriétaires sont chez eux. Porte fermée = absence. CQFD !

 

Samedi 29 octobre

 

Pas de retour à la mosquée ce matin, nous avons tant à voir ailleurs... petit pincement toutefois !

 

Après les servitudes, nous nous dirigeons vers la Madinat Al-zahara. Les restes de la ville voulue par le calife Habderamman III. Bien située, autrefois grandiose, ces ruines représentent une visite intéressante, bien que de nombreux points soient fermés à la visite, y compris le fameux salon du calife.

 

Déjeuner sur le parking puis en route pour Carmona, une ville historique dont le musée retrace bien l'épopée. Porte de Sevilla et Alcazar de la reina, ruelles pavées, anciennes maisons-palais et églises à tous les détours, porte de Cordobà et parador dans l'Alcazar de Don Pedro, soleil et chaleur, ce fut un bel après-midi, avant de repartir passer la nuit dans un village sur la route de Séville, El Viso del Alcor.

 

A Carmona aussi les portes sont ouvertes, mais la seconde ouverture n'est pas une grille, c'est une porte en bois, on ne voit rien !

 

Dimanche 30 octobre

 

Ce fut la plus mauvaise nuit, apparemment nous étions tombés sur le point de rencontre du bourg et son samedi soir de bavardage...

 

Au réveil, à 7h00 sur les téléphones il est 8h00 sur les montres, cherchez l'erreur !!! l'Europe a changé d'heure sans nous prévenir... du coup on gagne une heure de plus pour Séville !

 

Un tout petit peu de mal à trouver le camping Willsom mais une fois là c'est parfait, joli et bien entretenu, ombragé, eh oui il en faut, il va rapidement faire chaud au milieu du jour.

 

Nous prenons le bus de 13h (le dimanche il y en a peu, ne pas le rater) et arrivons sur la place d'Espagne, notre premier éblouissement : ce demi-arc de 200m de diamètre recouvert d'azulejos, ancien lieu de l'exposition universelle, est extraordinaire, parcouru en tous sens par des touristes mais aussi par la promenade du dimanche des sévillans. Chaque banc est décoré d'une ville espagnole, les balustrades sont carrelées elles aussi, de même que la fontaine, le pont et les bords du mini-canal qui le parcourt, sillonné de barques de plaisanciers... on cherche l'ombre tellement cet espace concentre la chaleur !

 

Ensuite nous allons découvrir le centre ville et prendre nos repères, en long en large et des deux côtés du Guadalquivir, dégustons quelques churros au passage et notons les principaux jours et heures d'ouverture, notamment les plages gratuites pour les ressortissants de l'UE - les entrées étant assez onéreuses dans l'ensemble, c'est une remise importante qui nous est ainsi accordée !!!

 

Le soir aucune visite n'est possible, nous rentrons donc au camping par le bus de 20h15 pour être d'attaque le lendemain. Nous avons trouvé que c'est une bien belle ville, tout en contraste entre les gigantesques artères à tramways et les petites ruelles des vieux quartiers.

 

Lundi 31 octobre

 

Jour de fermeture de nombreux sites, c'est la cathédrale qui nous attend principalement, jamais gratuite celle-là...

 

Nous entrons, après une petite demi-heure de queue parfaitement disciplinée, dans ce gigantesque édifice, somptuaire; mais rien à voir avec l'âme de celle de Cordoue ! Nicole n'en retient que les côtés en marbre de la chapelle royale. L'énormité des piliers empêchent l'impression d'espace correspondant à l'ampleur du bâtiment.

 

Heureusement la montée à la Giralda est le clou de la visite, pour la spécificité de sa construction et la vue du sommet.

 

Visite ensuite des archives des Indes, dans un beau bâtiment carré avec un monumental escalier; mais des archives on ne voit rien, que des boites vides... et quelques spécimens exposés avec un peu d'histoire des expéditions maritimes.

 

Puis nous déambulons avec enchantement dans les ruelles et les places, nous arrêtons dans la casa de Pilatos, encore de jolis patios et d'azulejos magnifiques, et nous rentrons les jambes fourbues. Il a fait plus de 26°C.

 

Mardi 1er novembre

 

Nous avons gardé l'Alcazar pour la fin et y passons près de trois heures formidables. Cours, salons, jardins, azulejos, tout y est, même le pique-nique sur un banc auprès des fontaines.

 

Re-balade ensuite, c'est jour férié et bien sûr les indications de l'office du tourisme sont une fois de plus fantaisistes : le musée des beaux-arts est fermé grrr ! nous le remplaçons par quelques courses chez H&M et à la Fnac et c'est le dernier retour en bus au camping. Il a fait un peu plus frais ce mardi, avec quelques nuages cachant le soleil.

 

Mercredi 2 novembre

 

Ce matin lessive, servitudes et route vers Cadix. mais à bien relire les guides, une étape du côté des chevaux andalous s'impose et nous faisons donc un petit crochet pour entrer dans Jerez voir les "bons" horaires de visite et spectacles des écuries royales (car guides et offices de tourisme n'arrivent visiblement pas à suivre les changements imprévus des différents sites !). Donc les écuries (à ce jour) se visitent de 10 à 14h du lundi au samedi avec un guichet qui ouvre à 9h30 et ferme à 13h ! Les spectacles sont le mardi et le jeudi à midi, et il faut réserver aux heures d'"ouverture du guichet... Bref, nous reconnaissons bien les lieux et décidons de revenir dormir dans la rue Zorra à 100 m de la porte d'entrée après la visite de Cadix.

 

Cadix parlons-en, nous avons tourné une heure pour chercher une place à une distance marchable de la vieille ville, mission impossible et nous avons finalement opté pour un peu plus loin et bus vers le centre ! La balade est agréable, quelques places et ruelles à se perdre, mais surtout les quais balayés par un vent tel que nous tenons à peine debout. Balade écourtée par ailleurs en raison des trombes d'eau qui se sont abattues sur la ville à mi-parcours.

 

La vieille ville semble minuscule en comparaison avec l'agglomération moderne de l'ordre de 125.000 habitants.

 

Nous retournons dormir à Jerez.

 

Jeudi 3 novembre

 

Nuit parfaite, enfin quand la pluie s'est arrêtée... et ce matin elle reste arrêtée.

 

Arrivée au guichet ce n'est pas si simple ! car les jours de spectacle il n'y a pas de visite des installations... nous prenons donc deux places pour le spectacle de midi (et en entrant tout à l'heure nous verrons que les portes du "château" sont tout de même ouvertes au public, nous y jetterons un coup d'oeil...)

 

En attendant nous allons faire le tour de la vieille ville, intéressante et authentique. Là comme dans toute l'Andalousie nous avons un peu de mal à comprendre le langage des gens car ils avalent les "s" : ils disent lunè au lieu de lunès, buca au lieu de buscar, etc sauf lorsqu'il s'agit du "s" final de pluriel, ils disent bien caballos...ce n'est pas très facile et nous devons parfois faire répéter !

 

Et voici le moment du spectacle, grandiose, magique, beaucoup plus fin que ce qu'on a pu voir autrefois à Saumur, ils font véritablement danser les chevaux, avec quasiment des entrechats et des changements de pied très doux et spectaculaires... un très bon moment.

 

Après un rapide casse-croûte nous nous dirigeons vers la montagne et les villages blancs. Quelle route !!! vertigineuse, c'est le moins qu'on puisse dire, celle qui va d'El Bosque à Zahara de la Sierra, puis plus facile vers Algodonales. Le temps s'est malheureusement bien couvert et la vue n'est pas toujours visible ... mais ce que nous apercevons vaut bien les détours.

 

Après Algodonales la pluie a repris ses droits et nous remettons à plus tard la visite d'autres petites villages pour nous réfugier à Ronda, dans une rue quasiment en face de la gare, une chance et un coin super pour dormir à deux pas du centre.

 

Vendredi 4 novembre

 

Il pleut depuis 3 ou 4 heures du matin, des torrents dévalent les rues, pourtant nous voulons visiter la vieille ville par le ponte nuevo... attendons un peu. Dès l'arrêt temporaire de la pluie, et sous un vent glacial, nous descendons donc jusqu'au canyon qui coupe Ronda en deux.

 

C'est vrai que la vue est alors unique, surtout quand le soleil se pointe entre deux bourrasques, nous permettant quelques pas plus sereins dans le centre historique. La place de la mairie est une splendeur, et la promenade d'escalier le long des remparts, le pont arabe et le vieux pont valent vraiment le coup d'oeil.

 

Après un rapide repas dans une cafeteria, et comme la pluie a repris de plus belle, il est urgent de trouver (enfin) des bottes pour madame... une fois chose faite, la vie a changé !!!! et on peut rentrer tranquillement par la ville nouvelle, qui ne présente pas beaucoup d'intérêt d'ailleurs.

 

Nous quittons Ronda pour un petit tour nord-est, vers :

 

1. Ronda la vieja, ou ce qu'il en reste de ruines romaines : théâtre magnifique et thermes notamment, mais le site (avec son panneau ouvert tous les jours de 10 à 17h,) est cadenassé et visiblement à l'abandon. Nous enjambons les clôtures décadentes, en oubliant le parapluie dommage, et profitons de ce vaste champ de fouilles avec quatre autres indisciplinés espagnols.

 

2. Setenil, charmant bourg au fond d'un canyon lui aussi, avec encore de nombreuses habitations troglodytes et des ruelles bien pavées entre les maisons blanchies. C'est à voir, au soleil de préférence...

 

En repassant par Ronda nous nous dirigeons pour passer la nuit à Juzcar, malheureusement le soir tombe vite et il pleut encore, si bien que nous ne voyons rien, en espérant des éclaircies pour le lendemain.

 

Samedi 5 novembre

 

Nuit parfaite sauf quelques chiens, et au réveil temps calme et ciel plus clément.

 

Juzcar... le seul village blanc qui soit bleu, mais pas n'importe quel bleu, bleu schtroumpf !!! nous déambulons dans ce drôle de décor, il y a aussi des personnages peints sur les murs bleus, et de grands panneaux el primer pueblo de pitufo... bref nous demandons d'où vient cette transformation : Sony a payé pour repeindre le village en bleu pour la promotion de son dernier film des Schtroumpfs !!! hallucinant, c'était en juin/juillet 2011, avec une grande fête et tous les media; et il est prévu de le repeindre (en principe) en blanc en 2012 !!

 

Nous avons repris la route de montagne, magnifique, dans des paysages tantôt verts tantôt complètement blancs de roche, avec des petits villages bien blancs blottis dans tous les coins, c'est superbe. Nous nous sommes arrêtés à Gaucin pour déjeuner et visiter ce gros bourg au pied d'un donjon sur un nid d'aigle. On ne se lasse pas de ce périple, pourtant bien tournicotant...

 

Et après ? Oh my god, what a day... les regrets nous prennent et nous poussons jusqu'à Gilbratar, histoire de changer d'idiome et de mêler Espagne et Angleterre ! il faut un moment pour entrer dans la presqu'île, queue à la douane, il faut dire qu'on est samedi et que beaucoup viennent acheter cigarettes et essences détaxées...

 

Nous nous garons d'abord sur le parking du superstore Morrissons, ne résistons pas à quelques emplettes au goût british, puis arpentons Main street et dînons de bon fish & ships ! un peu cher toutefois, quand on paye en euro ils abusent du taux de conversion ! En rentrant au camion nous faisons une petite reconnaissance des parkings possibles et allons passer la nuit sur le plus éloigné des trois grands parkings de Wellington front, le long de Queen's way, c'est plat et parfait.

 

Dimanche 6 novembre

 

Et très calme. Réveil sous le ciel bleu.

 

Gibraltar nous oppresse, ce ne sont que grands immeubles entassés pour loger 28.000 personnes sur quelques centaines de m2 entre mer et rocher.... c'était à voir et nous en repartons sans être montés en haut du rocher mais en ayant fait le plein d'essence, 30 cts de moins que de l'autre côté.

 

Nous reprenons la route de l'Espagne pour longer la Costa del Sol et sa mer magnifique bordée de millions de constructions qui, prises séparément, ne seraient pas particulièrement vilaines mais qui constituent un littoral de béton à perte de vue, quel dommage ! Nous prenons la route côtière belle et gratuite, dépassons Marbella, contournons l'immensité de Malaga, et trouvons enfin un petit coin resté plus simple avec un camping sympa pour les servitudes, juste à la sortie de Benarajafe. Arrêt déjeuner et une heure de promenade en bord de plage, avant de rouler à nouveau à l'assaut des Alpujarras.

 

A l'approche de Motril le béton avait laissé la place aux serres en plastique ...

 

La route qui s'enfoncent dans les monts est magnifique, parfois les pierres tombent et la recouvrent et l'ancienne voie a dû reprendre du service... nous montons au-dessus du lac de barrage du Guadalfeo et passons Los Tablones, Torvizcon, pour aller nous poser pour la nuit à Cadiar. Avec le grand soleil qui a brillé toute la journée et qui éclaire la Sierra Nevada enneigée dans le fond, c'est superbe.

 

Trois sites bien différents donc pour cette journée et beaucoup de kilomètres.

 

 

 

Lundi 7 novembre

 

Encore du soleil ce matin, et nous allons quitter cette bonne étape pour continuer la boucle, Juviles, Trevelez, Bubion, Pampaneira... tout un programme ! Nous roulons dans une immensité de panorama à 360° et vraiment contents d'être là.

 

Premier arrêt Trevelez, visite du barrio alto et des chemins qui le dominent. Les ruelles serpentent entre les maisons cubiques blanches au toit plat fait de sable ardoise et argile. On se perd aisément en finissant souvent dans des culs-de-sac !

 

Après déjeuner nous continuons jusqu'au trio Capileira Bubion, Pampaneira, de haut en bas et de bas en haut, c'est vraiment une cascade de maisons à flanc de montagne. Après avoir hésité à dormir au dessus de Capileira au bord d'un mirador à 2000 m, nous craignons le gel du gas oil et redescendons une fois encore à Pampaneira nous poser sur le parking du bas, tranquille et moins froid... en espérant que la météo du lendemain nous permette une petite rando. Tous les offices de tourisme et autres mairies sont fermées, pour les renseignements vous repasserez demain... ou le week end prochain !!!

 

Mardi 8 novembre

 

Nuit calme. Il fait beau, frais et le ciel est totalement dégagé. Quelle chance !

 

Nous remontons en fourgon jusqu'à Hoyo del Chorillo, puis randonnons en direction du Refuge de Poqueira pour nous arrêter sur les rochers au-dessus du Puerte Molina. Nous sommes sur le toit du monde, pique-nique en prise directe sur les faces Sud des monts Caleta et Mulhacen de la Sierra Nevada... Et de l'autre côté on voit la mer, par-dessus la chaîne côtière !!! bluffant...

 

Redescente et route jusqu'à Lanjaron (prononcer vite le jamon de Lanjaron... avec l'accent bien sûr !!!). Bourg tout en longueur, sur une faille assez spectaculaire. Après nous être garés sur le parking municipal bien indiqué, nous empruntons la rue principale sur toute sa longueur jusqu'aux Thermes, rénovés et fastueux, en face desquels se trouve l'office de tourisme, ouvert tous les jours de 10 à 14 h et de 16 à 20 h, sauf mercredi et dimanche. Nous sommes mardi 17h30, et c'est bien cadenassé, grrrrr

 

Nous trouvons juste à côté le départ de la jolie balade qui mène par un parc (plutôt à l'abandon sauf le chemin) jusqu'aux ruines du château maure, dont l'intérêt principal est le point de vue sur tout le site, impressionnant.

 

Retour par les ruelles présentant la particularité d'être ornées d'un foisonnement de plantes vertes en pot gracieusement fournies par les riverains, c'est ravissant !

 

Mercredi 9 novembre

 

Nuit très calme sur ce parking. Et maintenant direction Grenade, oui mais tous les campings semblent fermés ??? à suivre ! Le pain est toujours aussi infâme....

 

Nous trouvons finalement le camping de La Zubia, non signalé par le Routard bien qu'arborant le panneau depuis des années... parfait, propre et ombragé, avec le bus juste en face à 20 mn du centre ville.

 

Et pour notre premier tour dans Grenade, nous traversons le centre jusqu'à la Plaza Nueva pour longer ensuite le Darro, promenade délicieuse, jusqu'à la plaza de los Tristos, en visitant el Banuelo, ces anciens bains maures superbement conservés. Nous montons ensuite à l'assaut de l'Albaicin, l'ancien quartier arabe, en visitant les jardins du palacio de Los Cordova puis diverses ruelles, placettes, courettes, menant à tous les miradors permettant d'admirer l'Alhambra sur fond de monts enneigés. Nous apprécions particulièrement de voir l'autre face de la Caleta, au Nord donc et totalement enneigée !

 

Nous déjeunons dans une mauvaise adresse du guide, arnaque petite portion gros prix (ils ont dû se tromper, c'est le resto d'à côté qui sert de belles assiettes fumantes avec un service attentionné, donc éviter el Horno de Paquito pour aller chez le voisin !!!).

 

Et nous marchons, montons, descendons, contournons tout ce quartier, tentons les jardins de la grande mosquée mais un jeune ayatollah nous fiche dehors car il est pile 16h30 (heure d'ouverture) mais à sa montre il n'est que 16h25 dit-il... revenez dans 10 mn et il engueule celui qui a ouvert la grille !!

 

Un tour de cathédrale et de son quartier vite fait, la fatigue se fait sentir et nous reviendrons l'admirer de plus près demain...

 

Nous avions bien noté où était le bus, mais les arrêts, s'ils protègent des intempéries, ne portent aucune inscription, ni plan ni numéro ni destination... il faut demander, et oui c'est dans la rue adjacente à celle de l'arrivée, cale del pretorio.

 

Jeudi 19 novembre

 

Nuit parfaite, sanitaires chauffés, et ce n'est pas du luxe, nous sommes à près de 700m d'altitude et il fait très frais. Trop froid, c'est le seul regret de Grenade en cette saison...

 

Nous reprenons le bus pour aller visiter le centre, les abords de la cathédrale et parcourir un peu les anciens souks (l'Alcaiceria). Visite du palacio de la Madraza, ancienne école coranique possédant une belle salle de prières.

 

Puis nous explorons le Realejo, un plaisir de nouvelles ruelles, placettes et façades de tous styles. En redescendant, nous passons un bon moment dans la casa de los Tiros, une ancienne demeure familiale transformée en une sorte de musée des arts et traditions grenadines - vraiment intéressant. Il est 14h, l'heure d'une paella, bonne mais pas inoubliable dans ce petit restau caché par des immeubles.

 

Ces forces reprises nous permettent de monter au Sacromonte, par l'avenue bordée de maisons troglodytes toutes transformées en bars et caves de flamenco. Nous avions l'intention de visiter le musée ethnologique de la femme gitane... le portail en bas est ouvert mais une fois qu'on a bien monté, monté, monté, sur les terrasses toutes les portes sont cadenassées et aucune inscription ne donne un embryon d'explication. La vue est belle, le site reposant et nous y prenons un peu de répit. Au retour, l'office de tourisme nous apprend que pour visiter ce musée, il faut monter encore plus haut jusqu'au musée du Sacromonte qui, en principe, se charge de ce monument, ce n'est écrit nulle part, vraiment rigolos ces andalous !!!

 

Retour le long du Darro et sur du plat pour tourner encore et encore en ville, par la rue San Jeronimo jusqu'à la puerta Elvira, par les petites rues derrière los reyes catolicos, etc. pour finir au paseo del salon afin d'apercevoir, avant de reprendre le bus, quelques morceaux de l'Alhambra by night car nous n'avons plus la force de remonter vers les miradors...

 

Vendredi 11 novembre

 

The grand jour, celui de notre réservation à l'Alhambra ! et ce n'est pas une mince affaire, calculer son emploi du temps en fonction de l'heure de visite des palais nasrides ! c'est le troisième jour de grand beau temps et la température s'est enfin un peu radoucie.

 

Arrivés en ville vers 10h, nous montons de la plaza Nueva par la cuesta Gomerez puis, au-delà de la puerta de la Granadas, par la cuesta empredada pour entrer par la puerta de la justicia. Rude côte, grand plaisir à l'arrivée, reste à se repérer et s'organiser. L'Alhambra ne laisse entrer que 7.700 visiteurs par jour, avec une heure précise de visite des palais. Nous c'est 14h30.

 

Nous avons donc devant nous tout le temps nécessaire à la visite du palais de Carlos V, du musée des Beaux Arts et de celui de l'Alhambra, riches et intéressants. Puis nous pensions que notre billet nous permettait de visiter l'Alcazaba et le Generalife quand nous le souhaitions mais non, quand on visite les palais l'après midi le billet ne permet d'entrer dans les autres lieux payants que l'après-midi, c'est clair non ?! Alors nous tournicotons dans tous les coins, et nous posons à l'ombre pour lire tranquillement un petit bout du Monde en attendant.

 

A 14h pile nous sommes devant l'Alcazaba, l'ancienne forteresse de la cité. Dans la cour d'armes on peut voit les ruines des casernements. Mais le plus spectaculaire c'est la vue à 360° depuis la tour de Vela. Il fallait y monter, on n'est plus à ça près...

 

A 14h30 nous voilà dans la queue pour les palais, c'est encore un peu compliqué car une partie des billets ne passent pas bien dans les portillons automatiques, et après quelques tergiversations nous pénétrons finalement dans le joyau attendu. C'est très beau, passionnant d'histoire et de richesse, les plafonds sont à se tordre le cou d'ornementation; mais c'est aussi très frustrant car la cour des lions est fermée pour travaux depuis ...2007, on n'en voit qu'un petit bout, et sont fermées aussi deux des plus belles salles à voir, celle des Albencerages et celle des Rois. Commercialement parlant je parlerais même d'arnaque car rien ne nous prévient et le prix demeure inchangé !!! finalement on ne voit que les 2/3 des palais et on passe de force à côté des plus splendides trésors... il en reste une certaine amertume.

 

Par les jardins nous montons ensuite au Generalife, il fait bon, c'est joli et reposant. De l'ancienne résidence des sultans de Cordoue on ne visite rien, mais situation et panorama sont admirables.

 

Nous redescendons tranquillement en centre ville par les petites rues du Realejo qui décidément nous plait bien, nous découvrons encore quelques nouveaux monuments en cours de route, et allons prendre un pot sur la plaza Nueva. L'heure du coucher du soleil approchant, nous remontons dans l'Albaicin pour admirer, depuis le mirador St Nicolas, l'Alhambra éclairée sur fond de neige. Nous sommes nombreux à communier là ...

 

Une dernière descente, nous ne sentons plus nos jambes - Grenade la ville et l'Alhambra ne sont pas à conseiller au 4ème âge - vite le bus pour rentrer à la maison, quelle journée !!!

 

Samedi 12 novembre

 

On prend son temps ce matin pour récupérer, faire les servitudes et un petit rangement nettoyage du fourgon avant la visite de la Catuja et des petits villages du début de notre remontée vers le grand Nord...

 

La Catuja, une folie baroque qui vaut le détour, pour ses marbres, ses marqueteries, ses plafonds et autres coupoles... malheureusement on ne peut photographier que le patio et ses orangers, dommage.

 

Et ensuite ? nous avions prévu de passer par Ubeda et Baeza mais une étude plus prolongée de la carte du retour alliée à notre curiosité pour l'inconnu nous entraînent vers l'Est et la Murcie... et on s'en souviendra !!!

 

Ce choix a l'avantage de nous faire découvrir Guadix, pour sa cathédrale et son alcazaba magnifiques bien sûr, mais surtout pour ses quartiers entiers d'habitations troglodytes. Pas du troglo de falaise comme on a l'habitude d'en voir, mais des maisons sous les collines d'argile qui constituent l'environnement de cette région. C'est extraordinaire, des cheminées rondes et blanches poussent partout comme des champignons, souvent accompagnées d'antennes TV d'ailleurs, certaines de ces habitations sont magnifiques avec portails murs et décorations soignés, d'autres sont plus misérables ou carrément abandonnées. Au pied d'un mirador, José fait visiter sa demeure moyennant une petite obole, c'est très grand, tout blanc et voûté, il a trois chambres deux salles de douches un long séjour et une cuisine avec la seule fenêtre de l'ensemble ! Il raconte que sa maison a 500 ans et appartenait déjà à ses arrière grands parents...

 

Et donc ensuite direction les villages de la Murcie, avec un premier arrêt prévu pour passer la nuit à Lorca. Qu'on croyait. Mais en fait de villages commence dès Puerto Lumbreras une immensité agro-industrielle qui s'étend non stop jusque bien au-delà de Lorca... la nuit est tombée et nous prenons quand même la sortie pour tenter d'approcher de la vieille ville après l'interminable traversée des quartiers modernes, mais ni parking ni place et des travaux partout nous font fuir vite fait par le tunnel creusé sous le castillo (nous n'avons même pas pu nous en approcher, nous nous contenterons d'un aperçu illuminé). Et ça continue toujours dans le même style. Nous ressortons à Totana où, sur le point d'abandonner pour aller encore plus loin, nous atterrissons par hasard dans un quartier résidentiel avec un parking plat et tranquille. Ouf, manana sera otro dia... et il fera jour !

 

Dimanche 13 novembre

 

Nuit très calme. Nous ne sommes plus en altitude, plus besoin d'allumer le chauffage ! Nous allons tenter l'approche de Murcie mais si impossible nous nous rabattrons sur la visite d'Alicante.

 

Yesss, non seulement c'était possible mais en plus c'était très chouette ! garés sans problème du côté des arènes (un dimanche, tout est toujours plus facile) nous avons tourné autour de la cathédrale au moment où passait une procession en musique avec deux portages, une vierge et un christ, et des danses régionales, tout une expérience... Nous avons parcouru les rues, juste vu l'entrée impressionnante du grand casino, goûté au "pan de Navidad" (on n'est pas retard en Espagne), et admiré les façades de divers palais.

 

Après Murcie nous allons, sur les conseils du Routard, dans la "valle du Ricote" mexico-marocaine, qui serpente tout au long des rives arrosées par les eaux du fleuve Segura; le tout planté d'orangers. Nous traversons Archena, Ricote, Blanca et Abarán, avant de prendre la route de Valence pour aller dormir à Puerto Sagunto, dans une rue sûre mais pas très calme.

 

Lundi 14 novembre

 

Et au réveil, panne de gaz; nous avions bien senti des fuites comme cela nous était arrivé une fois sur le précédent fourgon, et bien sûr ça vide la bouteille grrrr !!! petit déjeuner dans le quartier et fuite en avant vers le Nord, l'Andorre et la maison car aucune twiny ne s'est trouvée sur notre chemin... une petite fin en queue de poisson, mais rien de grave !

 

Nous avons parcouru à peu près 3.500 km, sans jamais prendre d'autoroute payante car les routes "normales", souvent à quatre voies, sont généralement excellentes. En se régularisant à 90 km/h, nous avons consommé environ 10 l/100 km, sauf en montagne bien sûr.

 

Quel beau voyage !