Islande 2015 - Embarquement le 16 juin...

 

Embarquement prévu le 16 juin à Hirtshals, tout au Nord du plus Nord du Danemark !!! sur la compagnie Smyril Line, qui profite abusivement de son exclusivité pour imposer des tarifs légèrement déraisonnables...

A noter que nous sommes passés par Direct ferries (n° non surtaxé : 01.84.88.97.59), et avons réalisé ainsi une économie de l'ordre de 10% par rapport aux tarifs obtenus sur le site de la compagnie !

 

Escale aux Feroes
Escale aux Feroes

Samedi 13 juin – Départ de Foix

Première étape : Paris, pour voir les enfants. Arrivée dans un enoooooooooooooooorme bouchon qui nous a fait mettre une heure pour parcourir les 10 derniers kms… trouvé facilement le parking cc rue de Wurtz dans le 13è, dans lequel nous avons bien dormi à la bonne grâce du gardien qui nous a expliqué que ce n'était pas fait pour cela !


Dimanche 14 juin – Paris-quelque part au Danemark

Bien roulé sans encombre sous un beau soleil, nous avons avalé l'autoroute, belge et payante d'abord, puis gratuite aussi bien en Allemagne qu'au Danemark.


Lundi 15 juin – Nord-Hirsthals

Il ne nous restait plus que 400 km environ, nous pensions prendre notre temps pour visiter un peu le Danemark Nord mais la santé des yeux de Gabriel en a décidé autrement et nous revoilà partis à découvrir les spécificités hospitalières d'un pays étranger… C'est à Aalborg qu'il a été très bien reçu par le médecin consultant à l'hôpital général, qui a confirmé et complété le traitement en cours. Donc là les consultations ont lieu de 16h30 à 8h00 !!! il faut prendre son ticket dès 16h et attendre, pur hasard de la montre nous étions les premiers ! Mais ensuite il faut aller chercher les médicaments à la pharmacie reliée qui se trouve en centre ville, et attendre que la prescription du toubib passe bien par internet… raté, seulement la moitié était passée, donc nouvelle attente et enfin nous pouvons repartir bien équipés, pour aller dormir à Hirsthals, port de départ de notre ferry demain matin. Nous ne sommes pas tout seuls;)


Mardi 16 juin – Mercredi 17 juin – en mer

Nous prenons la mer à 11h30, sur un beau bateau de 1500 passagers environ et un gros paquet de véhicules en tout genre, dont beaucoup de motos et au moins autant de camping-cars et fourgons que de voitures et camions.

Il y avait de monstrueux camping-cars (?) 4x4 montés sur roues pachydermiques, de quoi nous donner une idée de l'intérieur du pays !

Le voyage s'effectue sans encombre, un peu de tangage mais nous survivons grâce à l'huile essentielle de menthe et aux granules de cocculus… Mercredi après-midi le ferry a fait escale pour charger/décharger des passagers sur les îles Feroe, nous n'avons pas choisi cette option. C'est un grand archipel dont nous n'avons eu qu'un aperçu sous une pluie battante et un ciel très bas, pas très engageante la météo cette semaine…

La chute Hengifoss
La chute Hengifoss
Sur la rive du lac...
Sur la rive du lac...

Jeudi 18 juin –-Seydisfjorodur-Karahnjùkar

Il nous faudra une heure entre l'accostage du ferry au fond du fjord Seydisfjorodur et la mise en route du moteur, mais la sortie se fait sans autre vérification que celle de la date de notre départ du pays…


En premier nous allons, par une belle route panoramique bordée de neige, jusqu'à Egilsstadir, faire un plein de courses et acheter des devises (40.000 ISK pour environ 300 €, nous garderons en tête cet étalonnage de 150 ISK pour 1 €). Puis nous prenons la 931 sur la rive Ouest du lac Lagarfljot, généralement goudronnée sauf quelques petits passages très corrects cependant, et allons déjeuner sur le petit parking de départ du sentier de la chute Hengifoss. Et puis nous attendons que la pluie cesse pour faire cette balade… nous attendons…


Quand enfin elle se transforme en petite bruine supportable, nous prenons chaussures et bâtons et entamons la gentille grimpette qui longe le torrent jusqu'à une première chute, Litlanesfoss, puis devient un peu plus pentue pour atteindre la Hengifoss. Il faut bien les grosses chaussures pour atteindre à gué mouillé le dernier tronçon du chemin, en cette saison de pleine fonte des neiges…

Le spectacle est grandiose, et le serait encore plus sous le soleil ! Les roches volcaniques sont découpées par des strates de pierre rouge et la cascade fait un bruit d'enfer du haut de ses 118m.


Après le retour par le même chemin, nous prenons à droite la route 910 pour nous rendre à Karahnujukar. C'est surprenant, une magnifique route goudronnée qui monte jusqu'à un immense plateau de toundra encore très enneigée et gelée, pour mener au barrage du lac Halslon, triple ouvrage crée par Alcoa pour alimenter en électricité une nouvelle usine de fabrication d'aluminium. On arrive au bout du monde, avec pour seule compagnie quelques rennes qui broutent paisiblement… Le barrage est impressionnant, mais peu rempli en ce moment. Peut-être en raison des travaux qui se poursuivent en aval ? Nous apercevons dans la brume deux ouvriers accrochés à une paroi dominant le canyon de la rivière sortante, s'il fait beau demain nous pourrons prendre des photos plus parlantes. Nous revenons nous poser sur le premier parking avant le barrage, celui de l'autre côté nous paraissant trop incliné ; il était pourtant tentant avec ses toilettes chauffées et éclairées 24/24 !

Vue du barrage, le Vatnajokull qui l'alimente...
Vue du barrage, le Vatnajokull qui l'alimente...
Travaux sur le canyon en aval du barrage
Travaux sur le canyon en aval du barrage
Route du retour du barrage
Route du retour du barrage
Splendides rennes au bord de la route 1 - bouchon assuré !!!
Splendides rennes au bord de la route 1 - bouchon assuré !!!

Vendredi 19 juin – Karahnjukar-Smyrlabjorg

Yesss grand soleil ce matin, enfin nous apercevons la grandiose nature autour de nous, cela change de la morne étendue opaque entrevue hier après-midi ! Montagnes et glaciers ont envahi le paysage…, c'est somptueux.

Nous refranchisslons le barrage dans un sens et dans l'autre, et si le niveau de l'eau est en effet très faible au pied du barrage, nous la découvrons en fait gelée en surfaces irrégulières. Le retour sur cette improbable 910 n'a rien à voir avec hier, nous en apprécions chaque vision, en fait sans la neige nous nous croirions sur la lune !!!


En bas nous tournons à droite sur la 931, jetons un coup d'oeil à un petit manoir restauré puis traversons le petit pont nous permettant de remonter vers Egilsstadir par notre première piste. A l'arrivée nous faisons le plein d'essence et d'eau et la vidange du camion (au camping très accueillant) et prenons enfin la 1 en direction du Sud. A l'embranchement avec la 939 nous optons pour cette dernière qui représente un grand raccourci pour gagner le fjord de Berufjodur. C'est encore une piste mais très empruntée et tout à fait praticable, sauf que… les nuages bas ou le brouillard à couper au couteau est tombé entre-temps et nous perdons à nouveau le plus spectaculaire du paysage !


Nous continuons toujours sur la 1, de fjords en en côtes sauvages et de rennes (waouh tout le monde s'arrête, bus compris…) en oiseaux ; elle est parsemée de minuscules hameaux : nous nous arrêtons à celui de Stafafell pour voir l'une des plus anciennes (et petites) églises en bois d'Islande. Elle est toute bleue et cachée au milieu de son cimetière, merci le guide de nous l'avoir signalée.


Un arrêt sans grand intérêt à Hofn puis nous allons nous installer sur la côte, sur un petit parking juste après une pompe à essence automatique installée au milieu de nulle part… Il pleut, le soleil n'est pas revenu de l'après-midi.

La 939 sous les nuages, c'est beau tout de même !
La 939 sous les nuages, c'est beau tout de même !

Samedi 20 juin – Smyrlabjorg-Dverghamrar

Le ciel s'est éclairci, quelques remarques avant de repartir.


  • D'abord comment ai-je pu oublier l'omniprésence des moutons… c'est l'élevage traditionnel de l'île, il y en a partout, de toutes les formes et de toutes les couleurs, blancs et noirs bien sûr, mais aussi tous les bruns et les roux de la terre, et même des bi et des tricolores ! Ils restent sagement de chaque côté de la route sans s'occuper de nous, sans même nous regarder…et sans regarder quand ils traversent. Parfois ils sont à mille lieux de toute habitation ?

  • Ensuite, à propos de moutons, nous étions si nombreux à débarquer jeudi dernier que nous pensions nous retrouver plus ou moins en troupeau sur la route principale. Eh bien pas du tout, l'ile est vaste, apparemment chacun a pris son chemin et l'impression désertique prévaut. Nous rencontrons tout de même de temps en temps les mêmes véhicules, dont un trio de cc bretons venus voir si l'herbe était plus verte de ce côté de l'Atlantique !!!

  • Ensuite encore, nous n'avons pas (encore) perçu le mystère de l'installation des habitations, la plupart des fermes, disséminées sur l'île ; comment ont-ils choisi leur endroit ? Comment sont-il ravitaillés, il y a si peu de bourgs marchands sur ces parties Est et Sud de l'Islande ? Où les enfants vont-ils à l'école, et comment ??? à suivre, nous espérons pouvoir échanger avec des habitants à une prochaine occasion. La plupart des constructions ont un toit de tôle ondulé, peint de couleur vive, souvent rouge ou bleu.

  • Et puis il faut parler des lupins, replantés en de multiples plaines à visée régénérative, tout bleus, une splendeur au milieu du désert...

  • Enfin, quelle vie rustique devait être la leur il y a encore peu, quand la route 1 n'était qu'une piste cabossée dans les champs de lave mousseuse...


Nous voilà repartis vers deux des sites majeurs d'Islande, et contrairement à ce que je viens de dire, leur beauté y draine beaucoup de visiteurs...

L'arrivée au lac Jokulsarlonest une belle surprise. Au pied de l'autre côté du Vatnajökull(par rapport au versant nord côté barrage), de gros icebergs bleus flottent et se dandinent sur une eau limpide, nous n'avions jamais vu ça ! Balade et photos de rigueur… avant de gagner le lac voisin Fjallsarlon, plus petit, plus sauvage, et plus proche du glacier. Par contre son eau est laiteuse, nous n'avons pas l'explication.


Puis nous allons passer le reste de la journée au Skatafell. Un grand centre d'information expose l'histoire volcanique et glaciaire de la région, et indique les randos à faire. Nous optons pour la montée à la cascade Svartifosspuis continuons sur le sentier n°2 jusqu'à dominer la langue glaciaire. Quel spectacle du Skatafellsjökull.


La portion de route 1 qui suit est totalement incroyable ; d'abord une longue ligne droite (dont il ne faut surtout pas dévier) sur une digue dans une plaine d'alluvions noires, ensuite elle serpente au milieu de colonnes basaltiques pour atteindre un chaos « angoissant » dixit Gabriel ! Un empilement de roches arrondies recouvertes de mousse (ou lichen) effondrées par endroits, ce n'est pas haut mais c'est torturé à souhait…


Nous nous posons pour la nuit sur le parking de Dverghamraret n'avons même plus la force d'aller voir la curiosité géologique qui le constitue. A demain…

Au pied du Skatafellsjökull
Au pied du Skatafellsjökull
Dverghamrar
Dverghamrar

Dimanche 21 juin - Dverghamrar-Paradisarhellir

Encore une riche journée, plutôt ensoleillée. Nous commençons par faire le tour des colonnes de basalte de Dverghamrar, on dirait de vraies constructions architecturales. Au moment de repartir, bus et autres touristes viennent à leur tour en profiter…


Direction Kirkjubaejarklaustur(je recopie, je m'applique!!!) pour faire quelques courses et aller marcher au long d'un joli petit canyon sur la 206, Fjaorargljutur, une promenade pittoresque. Nous déjeunons sur place.


Et nous reprenons la 1 toujours plus vers l'Ouest – la route en elle-même est une surprise permanente, traversant d'immmmmmenses étendues désertiques et surplombée de sortes de tambours volcaniques - pour nous arrêter à Vik. Montée dans les champs de lupins jusqu'à la petite église au toit de tôle ondulée peint en rouge. Mais la vraie destination est plus loin, à l'extrême pointe Sud du pays, dans la réserve de Dyrhdlaey. Là nous pouvons marcher sur une plage de sable noir de lave, et observer moultes mouettes nicheuses et surtout DEUX macareux, bien planqués dans leur creux de rocher… les coquins, tout le monde les cherche !


Ce magnifique canyon de Fjaorargljutur
Ce magnifique canyon de Fjaorargljutur


Prochaine étape la Skogafoss, une très belle cascade de 60m de haut alimentée par le glacier Eyjafjallajökullqui a tant fait parler de lui en 2010 en bloquant la circulation aérienne pendant plusieurs jours… Nous montons vaillamment les 380 marches qui permettent d'admirer la vue sur la plaine du haut de la cascade.


Après quoi nous allons nous poser et nous reposer sur le petit parking de la grotte du Paradisarhellir, dans laquelle nous n'entrerons pas car il faut se hisser sur le rocher au moyen d'une chaîne, plus de notre âge…

derrière le rideau de Seljalandsfoss
derrière le rideau de Seljalandsfoss

Lundi 22 juin – Paradisarhellir-Selfoss

Le plafond est très très bas ce matin, pourtant nous avons un programme chargé.


A peu de km de notre parking dégringole la cascade Seljalandsfoss, encore une belle, qui a la particularité d'offrir un petit sentier pour passer derrière la chute d'eau, passage obligé douche assurée !!! et il ne fait pas très chaud.


Nous reprenons la route 1 puis la 30 – encore des panoramas à 360° qui nous coupent le souffle, déserts parsemés de moutons sur fond de glaciers - pour aller à Gullfoss. Cette chute d'eau à plusieurs paliers bat tous les records, nous sommes éblouis par sa force et son gigantisme et avons même droit à quelques arcs-en-ciel… car le soleil a montré le bout de son nez. Le temps change vraiment très vite, et il vaut mieux avoir plusieurs épluchures sur le dos pour s'adapter en cours de balade. Sur le parking quelques 4x4 à roues monstrueuses proposent aux touristes des virées sur les pistes du coin.

Gullfoss
Gullfoss
Strokkur jaillit devant ses fans !
Strokkur jaillit devant ses fans !

Non loin de là nous allons voir Geysir, une zone géothermique de 3 km² dont le Geysir, le principal geyser, est en sommeil depuis quelques années et est supplanté par le Strokkurqui jaillit très régulièrement (entre 5 et 10 min) à une hauteur de 8 à 10 m sous les grands HA de la foule. La zone présente de nombreuses sources sulfureuses dans les 100° . Dans cette région la géothermie « domestique » bat son plein et chauffe habitations et autres installations.


Dernier objectif du jour, Pingvellir (plaine du parlement), lassé patrimoine Unesco, lieu historique du premier « parlement » européen où se réunirent les chefs vikings dès la fin du 10ème siècle. C'est là qu'a été signée l'indépendance de l'Islande en 1944… Il s'agit d'une faille entre les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne, qiu s'écartent de 5mm par an. On marche le long d'une sorte de falaise de roche volcanique empilée, surplombant la plaine du lac Pingvallavatn. Malheureusement il s'est mis à bruiner et nous n'en profitons que partiellement.


Nous reprenons la route Sud pour aller nous installer à Sellfosspour la nuit. Surprise, après ces jours de traversée de déserts nous voici dans une « vraie » ville (6.000 habitants), avec même des garages automobiles pour tenter de faire réparer notre prise allume-cigare qui s'est mise en panne et ne nous permet plus de recharger notre matériel !

Hveragerdi, ville chaude...
Hveragerdi, ville chaude...

Mardi 23 juin – Sellfoss-Reykjavik

Il pleut ce matin, c'est d'abord programme technique, garage, lessivage du camion (karcher gratuit dans toutes les stations-service en raison de l'état des pistes), servitudes, courses… et renseignements sur les bus pour le Landmannalaugar…raté ! Ce site prestigieux n'est pas accessible avant juillet en raison de l'état encore enneigé des routes, nous allons manquer une merveille, et ainsi ceci et ainsi cela …


Donc nous faisons facilement les vides et les pleins au camping de Sellfoss, puis allons visiter le village de Hveragerdi, intéressant à plus d'un titre. Il est situé sur un terrain géothermique, des glouglous d'eau et de boue chaudes et des vapeurs s'échappent un peu partout, y compris en centre bourg, et toutes les maisons sont ainsi naturellement chauffée par une centrale. Et pas seulement les maisons, pour la première fois nous voyons des serres remplies de fleurs, et de magnifiques tulipes poussent autour des points chauds… surprenant.

Ce village a aussi subi un tremblement de terre, plusieurs en fait mais un récent, en mai 2008, qui fait d'ailleurs l'objet d'une exposition intéressante à l'office du tourisme.

 

Nous reprenons la route après déjeuner pour atteindre Reykjavik, tout d'abord le concessionnaire Ford qui change le fusible de l'allume-cigare rapidement et gracieusement, mais sans nous indiquer où il se trouve pour la prochaine fois… Et puis nous reprenons notre périple hospitalier préféré car l’œilde Gabriel ne s'est pas arrangé et il a mal. Trois hôpitaux plus tard, nous avons un rendez-vous pour demain 8h20 à la clinique de l’œil, située en face du second hôpital où nous nous étions rendus. Mais je pense qu'il fallait d'abord voir l'opthalmo du 3ème établissement pour être examiné et obtenir ce rendez-vous !


La clinique est à deux pas du centre ancien, nous nous garons dans Eiriksgata devant l'églised'Hallgrimur,en forme de fusée blanche qui se voit de loin… nous y serons très bien pour la nuit, car il est incroyablement autorisé d'ystationner gratuitement à durée illimitée. Et nous descendons parcourir le centre qui n'est pas très étendu, entre mer et lac Tjörnin, bordé de quelques maisons anciennes entre des immeubles beaucoup plus récents. Le port comprend quelques énormes chalutiers, et beaucoup de bateaux pour emmener les touristes admirer baleines et macareux !


Nous sommes frappés par le contraste entre les déserts traversés jusque là et cette ville dont l'urbanisation est si semblable aux nôtres.


Sur le port est érigé un mémorial à tous les bateaux qui ont sombré dans les eaux islandaises depuis 200 ans, ainsi qu'une exposition souvenir des navires bretons et normands qui sont venus y pêcher.

Le Perlan
Le Perlan

Mercredi 24 juin – Reykjavik

Encore un ciel bas ce matin, nous voici dans la salle d'attente de la clinique… le traitement actuel en sort renforcé avec vérification demain matin même heure pour le cas où il faudrait y ajouter une prise orale de cortisone !


Le soleil s'est levé entre-temps et nous retournons déambuler vers le vieux port avant de déjeuner dans une super petite gargotte où l'on choisit sa brochette de poissons et de légumes dans le frigo et le tout arrive grillé à point sur notre table, c'est le Seabaron, pour un prix très raisonnable.


Ayant repris des forces nous allons visiter le Musée national d'Islande, qui retrace de façon claire sur deux étages l'histoire du pays depuis sa colonisation par les vikings en 900.


Puis nous allons au Perlan. Le bâtiment était à l'origine un septuple réservoir géothermique ; il a été transformé en 1991et une coupolehémisphérique a étéajoutée ausommet. De là on a un beau point de vue à 360° sur la ville, sans parler du restaurant tournant panoramique…


En fin d'après midi nous allons nous installer au camping municipal, pour lessive, électricité, etc.


Jeudi 25 juin – Reykjavik-Hellnar

Gabriel souffre moins, la consultation ophtalmo définit la poursuite intensive du traitement local, ouf, il a retrouvé le sourire… Je précise que nous avons été vraiment bien reçus, avec chaleur et amabilité, par des pros qui ont pris leur temps pour l'examiner à fond. Merci à eux…


Nous prenons la route 1 vers le Nord, terminée la ville nous retrouvons des traversées désertiques. Nous passons sous leHvalfjordorur par un tunnel de près de 6 km, puis prenons la route 54 puis 574 pour faite le tour de la péninsule de Snaefellsnes. Depuis que nous sommes arrivés vers l'Ouest, des petits chevaux ont rejoint les moutons, également de toutes les teintes, et en dehors des randonnées équestres nous ne savons pas très bien leur usage. Et nous voyons quelques vaches aussi, dont quelques unes sont bringées… du jamais vu !


Premier objectif, l'ascension d'un volcan de 5000 ans dont le petit cratère est parfaitement bien conservé, l'Eldborg. Il faut une heure pour parcourir les 3 km au départ de la ferme-auberge de Snorrastadir, avec l'aide de chaînes pour grimper les derniers mètres dans l'ancienne coulée de lave.


Le soleil s'est levé et après le froid du matin nous épluchons le mille-feuilles de nos vêtements… Ce pays peut passer de l'hiver au printemps en quelques heures seulement et tout le monde se retrouve avec doudoune et écharpe sur les bras !

L'église de Budir
L'église de Budir

Ensuite nous passons devant Gerduberg, une falaise de colonnes basaltiques comme tirées au cordeau, pour aller passer un long moment avec les phoques à Ytri-Tunga. Nous avons la chance d'arriver à marée basse et de pouvoir les approcher tout au bout à gauche sur les rochers. Il sont trois à ce moment-là, énormes, qui alternent paresse au soleil et plongeons dans l'eau sous les yeux de quelques spectateurs ravis. Nous ne sommes plus très nombreux sur ce détour.


Puis nous allons vite fait jeter un coup d’œil à l'église en bois noir de Budir, mais la soi-disant plus vieille église du coin a tellement été reconstruite … le coin comme toute cette baie d'ailleurs est superbe, surtout sous le ciel qui a fini de se dégager.


Prochain arrêt, la faille de Raudfeldsgja, comme un canyon vertical et spectaculaire, dans lequel nous ne tenterons pas de monter !


Et enfin nous arrivons à Hellnar, au bord de la mer, un merveilleux petit paradis ensoleillé qui nous offre la balade « qu'il pleuve qu'il vente qu'il neige, il n'existe aucun prétexte pour la manquer » dixit nos collègues toulousains !!!

Ce sera pour demain…


A propos de soleil, bien sûr j'ai oublié de dire qu'il ne se couche jamais vraiment ici, surtout quand il fait beau, et si nous n'avions pas l'heure à portée de main nous ne saurions comment caler notre nuit de sommeil… A 11h du soir comme à 4h du matin il fait grand jour ! Et entre les deux à peine une semi-clarté.

vous voyez bien le phoque qui se dore au soleil ???
vous voyez bien le phoque qui se dore au soleil ???
sentier côtier à Hellnar
sentier côtier à Hellnar

Vendredi 26 juin – Hellnar-Stykkisholmur

Chouette, encore un grand soleil ce matin, nous allons en profiter. Le sentier côtier tient ses promesses et nous faisons l'aller retour Hellnar-Anastrapien compagnie des mouettes et en évitant les sternes chieurs qui ont déjà bien tâché nos blousons sur la côte sud…


Ensuite nous faisons plein de sauts de puce sur une route plus belle de tournant en tournant, entre les glaciers et la mer, au milieu des chaos de lave et des pâturages à moutons, et des colonies d'oiseaux dont nous identifions certains de mieux en mieux (ah la différence entre un goëland à dos noir, un fulmar et une mouette argentée…! Et je ne vous parle pas des variétés de canards, les eiders mâles et femelles n'ont plus de secret pour nous !!!).


Nous nous arrêtons donc : pour grimer sur le petit cratère de Saxholl, pour admirer la plage noire de Djupalonet ses émouvants bouts de ferraille provenant de chalutiers autrefois échoués, pour casser la croûte au bord dupuits de l'Irlandais, et enfin à l'office de tourisme de Grundarfjordurpour réserver nos places sur internet sur le ferry de demain matin à travers le Breidafjordur.


On ne peut se lasser de ces étendues désertiques et en même temps extraordinaires. La mer est d'un bleu profond, il commence vraiment à faire chaud, le moment d'un bain de pied semble approcher…

Samedi 27 juin – Stykkisholmur-Bildulalur

Encore grand soleil ce matin, nous appareillons sur le ferry à 9h pour trois petites heures de traversée jusqu'à Brjanslaekur, et prenons l'itinéraire extraordinaire de la 62 puis 612 pour aller jusqu'aux falaises de Latrabjarg. La 62 est goudronnée et longe une mer bleue roi avant de traverser les collines jusqu'au Patreksfjordur. Elle devient piste de graviers 612 juste après l'épave du Gadar, chalutier en zinc échoué en 1981 au fond du fjord.


Cette piste est un peu longue, carrossable pour tout véhicule, on met une heure à la parcourir, mais les paysages sont d'une telle beauté qu'on oublie l'inconfort… On monte à travers le désert marocain, la neige et l'eau en plus, parfois sur des corniches vertigineuses, et on redescend sur une magnifique baie, au pied de falaises gigantesques et dont la crête relevée est notre but de promenade ! Car Latrabjarg abrite des millions d'oiseaux, Nous découvrons les pingouins torda,( ou alca torda en latin) qui effectivement ressemblent à des petits pingouins mais qui volent sans difficulté. Il y en a des colonies entières perchées sur les rochers, nous tournant le dos si bien que leur plumage noir brille au soleil. Et puis bien sûr il y a des macareux, peu sauvages on arrive à s'en approcher de très près, ils nous regardent comme s'ils voulaient entamer la conversation… surréaliste et vraiment sympa !!! On a du mal à repartir, mais il nous semble préférable de faire le chemin inverse le soir pour ne pas trop croiser les véhicules venant admirer le spectacle demain matin.


Au bout de la piste, nous passons faire les vides et pleins du camion au camping de Patreksfjordur(les aires de services sont généralement installées à l'entrée des campings et accessibles gratuitement, cela facilite grandement le voyage). Puis continuons sur la route 63, dépassons Talknafjorduret allons nous poser sur la lune, un parking sur un col enneigé avant la redescente sur Bildulalur.


Un mot sur les bourgs, en dehors de Reykjavic et Sellfoss, ce sont des champignons posés en plein désert, constitués principalement de maisons neuves, de type banlieue américaine. De loin on distingue facilement le contour du village. Et en dehors on rencontre des habitations très isolées disséminées un peu partout, ainsi que des églises au toit rouge posées au milieu de nul part.

Une partie de la falaise de Latrabjarg
Une partie de la falaise de Latrabjarg
Le macareu
Le macareu
Le pingouin torda
Le pingouin torda
La cascade de Dynjandi
La cascade de Dynjandi

Dimanche 28 juin – Bildulalur-Skotufjordur

Grand soleil et longue route aujourd'hui…


Nous avons parcouru les 100 km de piste 60 jusqu'à Pingeyrioù nous nous sommes empressés de laver le camion ! Par beau temps c'est poussière à tout va, mais par temps de pluie c'est gadoue et cie, mieux vaut encore admirer ces immensités sous le soleil, monter et descendre et traverser des collines enneigées et longer des fjords à l'infini, que c'est beau…


Quelques arrêts en chemin : à la grande cascade de Dynjandi, plutôt des chutes de plus de 100 m de haut sur plusieurs niveaux, grandiose ; on sent le Nord, il commence à faire bien froid. A Pingeyridonc, mais en dehors de la station service il n'y a pas grand-chose dans ce village. A partir de là la route est goudronnée sous le n° 61,

35 km plus loin, à Isafjordur,nous avons la surprise de trouver un navire Costa amarré dans le fjord, ça faisait longtemps… cette ville est la plus importante des fjords du Nord Ouest, mais elle conserve encore quelques maisons en bois peint dont certaines auraient besoin d'un rafraîchissement. Mairie ancienne et église ultra-moderne (comme souvent) se côtoient allègrement. Nous faisons quelques courses au Bonus juste au moment où le système électronique tombe en panne; la queue s'allonge, jusqu'à ce que finalement ils décident de faire passer les gens qui peuvent payer en liquide, et nous franchissons la file allègrement…


Ce que nous rachetons régulièrement et vraiment du pays c'est du STYR, un fromage blanc épais qui sent bon la laiterie (personnellement je l'étends avec un peu de lait), du yaourt en 1/2 litre, et du poisson séché riche en protéines complétant bien un repas qui en serait dépourvu. Pour le pain c'est un peu plus compliqué, c'est souvent du paquet tranché et nous en cherchons toujours un qui ne soit pas trop éponge molle ; il n'y a pas beaucoup de boulangeries en dehors des « vraies » villes. Nous avons aussi goûté au gâteau aux carottes, pas mal du tout, à la tarte au fromage blanc (styrtorta) et aux biscuits à la cannelle, hummmm.

Nous attaquons ensuite les fjords de l'Isafjardardlup et admirons en nous congelant la colonie de phoques de Hvitanessur le Skotujfordur,au fond duquel nous nous posons pour la nuit, avec une vue panoramique imprenable. Pourquoi des phoques à cet endroit précis ? En tout cas quel autre pays poserait sur le bas-côté une caisse avec de grosses jumelles à la disposition des visiteurs, ça aussi c'est grandiose !!!

Lundi 29 juin - Skotujfordur- Hvammstangi

Il fait encore beau ce matin, un peu couvert par endroit mais rien d'inquiétant. Mais surtout il fait très froid, nous sommes loin de la canicule française…


Ce sera encore une grande journée de kilomètres, il faut bien revenir vers l'Est. Heureusement les paysages traversés sont toujours aussi magnifiques, nous passons de la lave à la neige en rencontrant des pâturages verdoyants. Un mot sur ces pâturages, il faudra que nous prenions une photo ; les agriculteurs creusent d'impressionnants sillons de drainage, de plus d'un mètre de profondeur, à intervalles très réguliers. Nous craignions que ce ne soit des pièges à moutons mais à priori non, ceux-ci ont appris à les contourner ! Ah ces moutons partout, comme je l'ai dit ils ne nous regardent pas, mais ils ne regardent pas non plus si le bonhomme est bien vert avant de traverser !!! il faut donc rester toujours vigilant sur la route…


La route comporte encore une partie de piste en terre gravillonnée. Globalement les véhicules sont respectueux des autres lors des croisements, mais un 4x4 a bien failli nous envoyer au fossé en nous doublant brutalement sans prévenir. Ce fut l'exception. Nous avons même croisé une caravane, ce devait être un Islandais avec de bonnes raisons de s'aventurer sur ce terrain !! Sinon nous rencontrons surtout des voyageurs avec des véhicules de location, voitures, 4x4 ou camping-cars. A bord du ferry nous avions rencontré un autre Fortyvan et après l'avoir perdu depuis plusieurs jours nous sommes tombés sur lui lors d'une visite aux phoques… mais s'il y a pas mal de touristes français nous voyons peu de véhicules immatriculés en France. Beaucoup d'allemands par contre.


Nous décidons de rouler avec peu d'arrêtsjusqu'à l'entrée de la péninsule de Vatnsnes. Une piste en fait le tour, nous la prenons dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Outre les collines découpées de lave et de terre, la principale attraction de cette péninsule ce sont ses phoques ! Nous en verrons une trentaine paresseusement allongée sur la place en contrebas de l'auberge de jeunesse de Osar, non loin du rocher en forme de ruine de maison d'Hvitserkur. Et six ou sept autres à l'Ouest, certains nageant d'autres bronzant tranquillement sur des rochers. Les phoques de ce pays sont énormes, et leur tête forme un gros ballon quand ils sont dans l'eau !


Pour faire la lessive que nous n'avions pu faire à Reykjavik nous allons passer la nuit au camping de Hvammstangi, raté la machine est en panne… De toute façon nous nageons dans la poussière récoltée sur les pistes de terre, alors un peu plus un peu moins ; il est aussi difficile de passer la balayette dans le camion tant cette région est ventée. Le vent est si violent qu'il a failli arracher la portière conducteur ce matin lors d'un arrêt pour récolter du bois flotté ; nous avons eu du mal à la refermer et maintenant nous ne pouvons plus l'ouvrir. Espérons un garage avant la fin du voyage, pour le moment ce n'est pas gagné !

Colonie de phoques à Vatnsnes
Colonie de phoques à Vatnsnes

Quelques photos de paysages en vrac...

Mardi 30 juin - Hvammstangi-Myvatn

Troisième et dernier jour de longue route pour traverser le Nord. Le temps change en cours de journée, et il faut toujours bien se couvrir aux arrêts. Les paysages aussi se modifient, ils paraissent moins désertiques, les fermes sont plus importantes, l'étendue des prairies et la largeur des vallées aussi.


Nous faisons deux visites intéressantes à Varmahlid(vous n'imaginez même pas le soin que je prends à recopier l'orthographe des noms lettre à lettre!!!). C'est la tourbe qui a servi de matériau de construction par ici, et nous faisons d'abord le tour de la petite église Vidimyrarkirkja dont les plaques de tourbe empilées en quinconce sont bien visibles et aussi dures que de la pierre.


Mais le clou c'est bien sûr la ferme Glaumbaer. Nous n'avions jamais rien vu de tel ! En tourbe et en partie sous la terre, elle est constituée d'un couloir de 22m de long avec des pièces réparties symétriquement des deux côtés. Les ouvertures sont petites et l'ensemble est fort mal éclairé. Il fallait se protéger du froid, et la tourbe est un bon isolant. Tout au fond du couloir on accède par quelques marches à ce qui constituait le « living » de la famille : une pièce transversale comprenant une dizaine de lits, sur lesquels les gens travaillaient, mangeaient, et accessoirement dormaient deux par deux (et pourtant ils ne sont pas larges du tout…). A l'extérieur de petites remises viennent compléter l'ensemble pour les diverses activités de la ferme.


Sur le parking nous rencontrons un Fortyvan en 05 qui vient de commencer son tour d'Islande dans l'autre sens, ainsi que notre couple du 95 qui a lui finalement dormi face à la colonie de phoques d'Osar. Ils participent à « géocaching », sorte de jeu convivial lancé sur internet qui leur a fait découvrir des lieux magnifiques non mentionnés dans les guides. Il s'agit de trouver une petite boite caché par un familier du coin qui veut en faire profiter les visiteurs du monde entier ! Nous irons jeter un coup d’œil sur ce site à la rentrée...

Très belle vallée ensuite pour atteindre Akureyrioù nous ferons quelques courses au Netto du centre commercial.

Il n'y a pas de vin dans les supermarchés d'Islande, seulement de la bière… il doit y avoir comme en Scandinavie des magasins d'état pour le vin et autres spiritueux, mais nous n'en avons pas vu (et pas encore cherché).


Prochain arrêt, rapide car le vent est glacial, la cascade de Godafoss, sur une île, belle en effet mais pas monumentale, nous en avons vu tant d'autres !


Et nous arrivons enfin au lac Myvatnen traversant un champ de lave accidenté, et c'est un euphémisme, c'est plutôt un terrain de cauchemar… Comme il est interdit de passer la nuit dans le parc national, nous allons nous poser sur un petit parking dans un champ de scories de la route 87.


Myvatn est un site très touristique, très fréquenté l'été, et qui possède à présent une station service flambant neuve avec karchers et robinet d'eau propre, ainsi qu'une petite supérette. On nous avait tellement dit et redit de faire nos courses avant d'y aller… Quelques hôtels sont visiblement très récents aussi. Il y a trois campings, mais c'est le seul lieu où les servitudes ne sont pas accessibles gratuitement aux camions de passage. Il faut payer le prix d'une nuit pour une personne pour y accéder !!! autant dire que nous camperons un de ces soirs...

Le cratère Viti, dans la brume...
Le cratère Viti, dans la brume...

Mercredi 1erjuillet – Myvatn

Sur notre petit parking comme partout, il a fait un vent du diable toute la nuit, et ce matin il pleut, le ciel est bien bas, notre chance a tourné… mais cela ne va pas nous empêcher de sortir, il suffit juste de bien se couvrir pour affronter 5° alors que nos familles et amis supportent une canicule de 35°, nous vous envoyons un peu de fraîcheur ! A nous donc les grosses vestes de montagne, les gants les écharpes les bonnets…


Myvatn est un paradis pour les amateurs de volcanisme. Les coulées de lave ont modelé le paysage...


Puisqu'il pleut nous commençons par la Centrale géothermique, installée sur les hauteurs de Krafla. D'interminables tuyaux parcourent la montagne et de la fumée s'échappe de ses multiples cheminées. Elle ne se visite pas, mais une exposition très bien faite, des photos et des schémas expliquent le fonctionnement de cette usine pouvant produire 60 MW et de ses 43 forages (dont 25 actifs actuellement) percés à près de 3 km de profondeur. L'Islande est fournie à près de 90 % de son électricité par la géothermie et l'hydraulique.


Un km plus loin nous allons faire le tour du cratère Viti, dans le brouillard qui se lève par moment, juste le temps d'apercevoir le lac bleu vif qui est au fond. Grosses chaussures de rigueur et on pourrait filmer le ballet des gens qui reviennent à leur voiture et frappent et grattent leurs pieds pleins de gadoue lavaire ! La vue aux alentours aurait dû être sublime. Nous grignotons sur place.

Puis, comme il fait un peu plus clair en redescendant, nous nous arrêtons sur un site plus que top, Hverir. Au pied du Namafjall, un bel ensemble de sulfatares et de mares de boue en ébullition. Ça fume et sent le souffre à plein nez !!! Beaucoup de monde en bas, des bus entiers, mais dès qu'on entame la rando qui fait le tour du sommet on est tranquille pour admirer ce paysage … sulfureux donc, jaune mais aussi blanc et rouge, et cristallisé, et… lunaire de lave et de souffre, je le redis. C'est vraiment une balade extraordinaire, à ne rater sous aucun prétexte quand vous viendrez. Même sous la pluie et le vent, il suffit de se changer et de mettre le chauffage dans le camion au retour !


Il fait vraiment de plus en plus mauvais, nous allons nous réfugier au Musée ornithologique. Encore une découverte, il renferme une collection de 300 oiseaux empaillés, et c'est merveilleux pour nous de retrouver les espèces que nous avons tenté d'identifier tout au long de notre périple à l'aide de notre petit bouquin : les différentes variétés de mouettes et de goëlands, tous les canards (moi je croyais qu'il n'y avait qu'un canard…), les bécasseaux gravelots et autres petites et grandes espèces du pays sont immortalisés dans une salle ronde, avec éclairage de l'oiseau sélectionné sur le panneau explicatif. Bref c'est fort bien fait et très agréable. La visite se complète par un ancien bateau de pêche et ses accessoires entreposés dans un hangar attenant. Puis par l'observation directe des canards du lac… Nous regagnons enfin notre parking d'hier soir.

Jeudi 2 juillet – Myvatn

Nuit calme, pas de vent pas de pluie ce matin mais un ciel est encore très bas. Pas de vue panoramique possible donc, nous resterons au ras du sol et de l'eau !


Nous allons d'abord parcourir le chaos de Dimuborgir(châteaux noirs), en faisant le plus long circuit de 3,5 km intitulé Mellandah ringur que nous recommandons. Nous marchons au cœur d'un dédale de roches résultant d'une coulée de lave d'environ 2000 ans, le sentier est très bien balisé et nous amène à deux surprises : « l'église » une formation comprenant une voûte en ogive impressionnante, et les « caves », véritable grotte mise en scène avec humour et divers accessoires locaux !!!

Prochaines étapes : Hofdi et Kalfastrond, mais la seconde suffirait puisqu'elle permet de voir la même chose de l'autre rive et avec encore plus de perspective. Le parking de Kalfastrond n'est pas indiqué sur le plan remis à l'office de tourisme mais existe bien, à droite 500 m après celui d'Hofdi. Belle balade sur le bord du lac avec canards à profusion (on peut mettre en pratique les leçons du musée) et encore des constructions de lave, mais cette fois affleurant au milieu de l'eau, c'est très multiforme et pittoresque.

Pour terminer le côté Sud nous allons faire quelques pas au milieu des pseudo-cratères de Skutustadir. Je retranscris la définition car c'est un peu difficile à concevoir : ils auraient été formés il y 2300 ans par des explosions de vapeur survenues lorsque la lave s'avança sur l'eau ou les terres humides. Le résultat est surprenant, on dirait des cratères, ça a la forme de cratères, mais ce ne sont pas des cratères !!! photo à l'appui…


Et vidange du camion oblige, nous devons aller tâter du camping, faisons le tour des trois et choisissons le Hlid, très étendu sur plusieurs collines et permettant d'aller nous installer isolés au bord d'un champ de lave.

Le Hverfell
Le Hverfell

Vendredi 3 juillet – Myvatn-Dettifoss

Temps légèrement plus clair ce matin, nous allons sur les hauteurs ! Premier volcan, Hverfell, vieux de 2500 ans, c'est un cône tout en scories d'un km de diamètre. Nous en faisons le tour sur la crête, une chouette balade avec vue sur le lac et les roches de Dimmuborgir et tous les volcans alentour.


Après déjeuner nous hésitons quelques instants en raison de la bruine mais nous aurions eu tort de louper le Leirhnjukur, sans doute le clou de nos découvertes et pourtant elles furent nombreuses à Myvatn! Un sentier bien tracé, d'abord en planches pour les croisiéristes ! nous emmène ensuite sur/dans les solfatares et la coulée de lave la plus récente, ça fume encore… en effet ce volcan a subi neuf éruptions en sept ans, de 1975 à 1984. Nous faisons le tour par son voisin, le Hofnur, d'éruptions plus anciennes mais tout aussi impressionnant. Avoir la possibilité d'une telle randonnée est déjà en soi un émerveillement et vaudrait presqu'à elle toute seule le voyage en Islande !!!


A noter que tous, absolument tous, les accès aux sites (je ne parle pas des musées) sont gratuits, que ce soit des cascades, des volcans ou des parcs, on nous demande juste de « respecter la nature, la faune et la flore » et ça marche ! On voit bien ça et là des restants de guérites à billets, d'ailleurs le Routard mentionne parfois des prix d'entrée, mais sont-ce d'ex futures velléités ou des restes d'antiques vrais péages ? L'histoire ne nous le dit pas…

En tout cas on ne nous a jamais demandé d'oboles, et pourtant c'est drôlement bien entretenu, les sentiers sont toujours propres et accessibles, et il y a souvent des toilettes sur les parkings, propres et bien équipées elles aussi, je connais un pays qui pourrait prendre modèle !

Après ces trois jours d'exploration, nous reprenons la route 1 puis la piste 864 en direction d'Asbyrgi, avec escale aux cascades de Dettifoss. Cette piste est de la tôle ondulée, heureusement Gabriel a la technique, plus on roule vite moins on tressaute… ce n'est pas génial tout de même et nous décidons de nous arrêter aux cascades pour la nuit avec intention de rebrousser chemin demain après la rando sans aller jusqu'à Asbyrgi. Comme il est interdit de bivouaquer dans le parc national, nous dormirons sur une délaissée juste à l'intersection de la piste menant à la cascade. Nous n'avons rien vu du paysage tant le brouillard était intense !


Samedi 4 juillet – Dettifoss-Höfn

Ce matin nous retournons au parking de la cascade avec espoir et yesss, le ciel se dégage d'un coup et nous voyons… un admirable canyon et une grande chute d'eau, c'est Dettifoss vers laquelle nous descendrons d'abord, en une dizaine de minutes. Encore une splendeur, chaque jour, nous ne sommes pas blasés…


Puis nous marcherons sur un chemin rocher pendant 1,5 km jusqu'à la cascade juste en amont, Selfoss, qui a la particularité de couler en de multiples sources, le tout dans un cadre de cinéma ! De retour au camion, le soleil brille, nous ne l'avions pas vraiment vu depuis si longtemps que nous grignotons des petits gâteaux et repartons jusqu'à la troisième cascade, Hafragilsfoss, 2km en aval, cette fois sur un sentier facile restant sur la falaise. Autant il y avait du monde pour admirer les deux premières, autant nous sommes tout seuls pour cette dernière rando ! Une sensation propice à la paix et à la méditation…


Et malheureusement aucune autre solution ensuite que de reprendre la tôle ondulée pour regagner la route 1, encore 26 km peu plaisants. La route 1 par contre est hallucinante jusqu'à Egilsstadir ; un no man's land sans fin de paysages désertiques, tantôt gris tantôt bruns, plus ou moins collineux et parfois enneigés, quasiment sans construction (ni ééglise!), pour finir en vallée verdoyante dans son dernier tronçon. Il aurait fallu une gopro car les photos ne rendent pas vraiment cette immensité ; nous avons croisé une voiture dont le passager tenait une telle caméra au bout d'un bâton !!!


Nous faisons courses et plein d'eau à Egilsstadir. Là on peut dire que la boucle est bouclée, il nous reste quatre jours pleins, ce seront des cerises sur le gâteau…

La première, c'est soirée avec les macareux à Höfn, tout au bout de la route 94 menant au Borgarfjordur. La 94 est à moitié goudronnée (pourquoi certains tronçons et pas d'autres???) mais la partie piste est un vrai bonheur comparée à cette de Dettifoss ! Elle grimpe jusqu'à un col, nous sommes au-dessus des nuages, on se croirait en avion… puis redescend dans le brouillard. Comme hier soir nous ne pouvons rien dire du paysage.


Au petit port d'Höfn est aménagée une passerelle d'observation face à des centaines d'oiseaux, principalement mouettes tridactyles, fulmars et macareux donc. Il y a une multitude de trous dans l'herbe sur le dessus de la falaise, nous apprenons que ce sont les terriers des macareux et les voyons y revenir le bec plein de poissons, très tranquillement, ils ne sont pas sauvages du tout et nous regardent bien gentiment. Ils sont si près que les jumelles ne sont même pas indispensables. Nous avons du mal à savoir que le macareux est servi en met de choix dans certains restaurants (- ;.


Il fait à nouveau très froid, et comme il est interdit de passer la nuit sur le port nous revenons au fond du fjord passer la nuit avec un autre Font Vendôme, du 44 cette fois.


Dimanche 5 juillet – Höfn-Faskrùdsfjördur

Ciel encore bas ce matin, mais si ça fait comme hier, tout espoir nous est permis. Nous allons retourner admirer les oiseaux, on les voit même dans s'il ne fait pas beau…


A cerise cerise et demi ! En plus du réveil des macareux qui sortent de leurs terriers par dizaines quasiment à portée de main, en agitant leurs ailes pour se dérouiller, nous avons droit à une colonie d'une douzaine de phoques, en remontant à pied la route sur un km environ, sur les rochers en contrebas de l'antenne. Il y a même un bébé tout seul sur un minuscule caillou, face à sa mer qui l'attend à 5m ; plongera plongera pas ? Lorsque nous repasserons en camion quelques heures plus tard, la colonie aura disparu et seuls resteront visibles ce petit et sa maman…

En repartant, plus tôt que prévu car le ciel est resté couvert et menaçant, nous n'avons eu que de fugaces visions des sommets alentour, c'est raté pour la rando de Brunavik pour atteindre un fjord sans route carrossable, nous nous arrêtons au village de Borgarfjördur, typique bourg de fond de fjord, dont la vie doit être bien rude en hiver. La piste 94 a été reconstruite et élargie au fil des années, elle monte à flanc de coteau dans un éboulis de scories, on se demande encore comment elle tient… et enfin le temps se lève quand nous redescendons vers Egilsstadir.

L'ancienne maison du médecin = le musée
L'ancienne maison du médecin = le musée

Nous ne nous y arrêtons pas cette fois et filons sur la 92 jusqu'à Faskrùdsfjördur. Encore un but intéressant ! Cette ville d'un peu moins de 1000 habitants vit (en partie) dans et avec le souvenir des pêcheurs français venus chercher la morue pendant plus de 100 ans, principalement entre le début du 19° et 1930. Nombreuses furent les goélettes de Paimpol, Lorient et Dunkerque principalement et nombreux furent aussi les naufrages… En contrebas un cimetière français abrite les dépouilles de 49 marins dont les corps ont pu être récupérés après diverses catastrophes. On imagine les épaves et autres disparus au fond de l'eau. Il nous tarde de relire Pêcheurs d'Islande de Pierre Loti !


Dans la rue principale se trouvent encore des bâtiments qui servaient aux escales de ces équipages, jusqu'à 5000 pêcheurs français : la maison des « œuvres de la mer » à la fois chapelle et hébergement, l'ancien hôpital devenu hôtel, l'ancienne maison du médecin devenu musée, que nous visiterons demain car il ferme à 18h. Partout les noms des rues en bilingue !!! la rue du port, le chemin de l'école… et des panneaux explicatifs en français à côté de l'islandais et de l'anglais. C'est quand même assez récent, avec un festival français tous les ans fin juillet.


S'installer là est très émouvant. Faskrùdsfjördur est jumelée avec Gravelines, qui se trouve à 1828 km de là, tout droit à gauche… La ville s'appelle aussi Bùdir, parce que c'était plus facile à dire pour les français ???

Holmanes
Holmanes

Lundi 5 juillet – Faskrùdsfjördur-Neskaupstadur

Nuit calme sur un parking au bord de l'eau. Temps morose et glacial au réveil. Comme le musée n'ouvre qu'à 10h, nous faisons d'abord un aller-retour au Sud jusqu'à Stodvarfjordur. Un village étonnant par ses murs taggés… il s'avère qu'une bande d'artistes à élu résidence dans un entrepôt désaffecté et enjolive la ville ! Trois cars de touristes déchargent leurs passagers devant le musée de Pétra, que nous éviterons ; par contre nous jetterons un coup d’œil à une nouvelle forme d'hébergement, une ancienne petite église en bois reconvertie en gîte rural. Petit salon de part et d'autre de l'autel, salle à manger kitchenette et salle de bains dans la nef, dortoir sur la mezzanine, c'est coquet et parfaitement réussi !


De retour à Faskrùdsfjördur, nous visitons le musée du souvenir des pêcheurs français, aussi appelés « les Islandais » aussi bien par les locaux que par leur patrie d'origine. Un voyage émouvant, avec quelques personnages en cire mais surtout une descente dans la cale du bateau, où est recréé l'univers du petit habitacle qui les abritait pendant plusieurs mois de campagne. Les niches de sommeil, la petite cuisine, les bacs à sel, le linge qui tente de sécher, c'est très bien fait. Dans la seconde moitié du sous-sol défile sur un écran en continu une mer démontée faisant apparaître dans ses remous les noms de tous les naufragés…. Au rez-de-chaussée un écran interactif permet de se représenter les difficultés de cette époque. Le musée a ouvert ses portes en 2014. Il offre le wifi, je télécharge immédiatement Pêcheur d'Islande que je vais commencer le soir-même, c'est tellement passionnant quand on se trouve sur les lieux -même.


Le bourg lui-même est le premier des quatre « villes » industrielles que nous découvrirons dans cette région Sud-Est de l'Islande. Usines de transformation des produits de la mer principalement, mais aussi, à Reydarfjordurla fonderie d'aluminium d'Alcoa, celle-là même approvisionnée en énergie par le barrage découvert au début du voyage. Le tout ayant bien sûr fait l'objet de polémiques écolos et politiques (pléonasme!), mais les gens du coin sont bien contents d'avoir vu revivre leurs fjords désertés et retrouver le plein emploi… Un exemple de ces abandons nous a été donné ce matin au phare du Strembitangi, tout un village de pêcheurs a disparu, ne laissant derrière lui que quelques pierres de soubassement portant le nom de leurs anciens propriétaires ainsi qu'un joli chalet en bois, sans doute postérieur mais en décrépitude lui aussi.


Nous reprenons la 92 passant par Eskifjordur, en faisant une petite rando sur la pointe de Holmanes. Rando sans autre intérêt que de prendre l'air qui s'est un peu réchauffé, une bavante mal balisée qui peut être évitée !

Cette pointe est bien plus pittoresque quand on la voit depuis l'autre côté du fjord. Et par un col tout ennuagé et un tunnel à sens unique, le 92 arrive à son terminus, Neskaupstadur. Une ville ouvrière active qui s'étend sur plus de 2 km, la première vraie ville que nous rencontrons de manière inattendue au fond d'un fjord éloigné de tout, surprenant !! Nous allons nous poser tout au bout, sur le parking de départ du sentier côtier, si par hasard il faisait beau demain matin…


Mardi 7 juillet – Neskaupstadur-Skalanes

Hélas, non, il pleut il vente il fait à peine 5°, nous renonçons à la balade. Nous faisons (en camion) un tour complet de la ville, vraiment importante avec son hôpital, son lycée professionnel et ses écoles, ses lotissements de toutes époques, de la jolie maison ancienne en bois aux pavillons de plein pied style américain. Belles maisons, grosses voitures, le niveau de vie qui ne nous a jamais paru faible en Islande, même dans les fermes isolées qui sont la plupart du temps très soignées, est ici vraiment bien visible !


Sur la 92 du retour nous nous arrêtons à une curiosité que nous n'avions pas comprise à l'aller à Reydarfjordur, un drôle de lotissement sur une colline, de toutes les couleurs… Il s'agit des longs baraquements en pré-fabriqué qui ont abrité les quelques 3000 ouvriers polonais venus participer à la construction de l'usine Alcoa entre 2004 et 2008. Les panneaux sont trilingues, Islandais Anglais et Polonais !!! le tout à l'abandon depuis peu, les blocs jaunes verts bleus ou rouges sont encore très pimpants et pourraient resservir dès demain. La salle commune offre une triste apparence de tables renversées, de sièges et de verres laissés là après un dernier soir… On voit un engin et quelques socles de béton, comme si certaines baraques avaient été emportées, que deviendra le reste ?

On a failli changer d'escargot...
On a failli changer d'escargot...

Et nous voici de nouveau à Egilsstadir, pour quelques courses et le lessivage à fond du fourgon. Que faire lorsque la météo est aussi horrible et ne nous permet pas de marcher ? Nous décidons de descendre au port de Seydisfjordurpour voir à l'office du tourisme/guichet d'embarquement (unique point d'info, maison bleue qui ferme à 16h) comment se passe le remboursement d'une partie de la TVA acquittée sur les belles jumelles achetées à Reykjavik. Eh bien ça ne se passe pas, dommaaaaaaage… nous comptions sur ces liquidités pour nous offrir le restaurant ! En fait il faut faire tamponner notre facture par la douane en montant sur le bateau jeudi matin, et nous serons remboursés à bord seulement…


Il y a peu à faire à part le tour du village ; nous empruntons alors la piste 952 de Skalanespour aller découvrir un coin tranquille et peut-être nos derniers macareux. Il fait toujours frais et humide, nous nous garons sur ce qui semble être une ancienne piste de décollage herbeuse (du temps de la guerre?) à 6 km de Seydisfjordur. Puis nous continuons à pied sur les 4 km menant au « parking » quasi obligé de la guest house qui se trouve elle-même 4 km à pied (ou en 4x4) plus loin sur la pointe … Des touristes canadiens au charmant accent québecois nous ont pris à bord en cours de montée (leur voiture passait mais pas notre camion et son webasto accroché bas à l'arrière), puis nous redescendons tranquillement en nous disant « pourvu qu'il fasse beau demain pour aller pique-niquer vers le bout du bout de la pointe sans fin...».

Mercredi 8 juillet – Skalanes- Seydisfjordur

Nuit calme avec les moutons et les huîtriers pie ! Et ce matin il fait… beau… quelques instants...avant de vite se recouvrir ! Nous repartons vers le port histoire d'explorer l'autre rive du fjord. Garés sur une esplanade en gravier, nous marchons sur la piste jusqu'à quelques fermes, bien désolées au milieu de nombreux autres bâtiments et engins de chantier abandonnés. Par contre nous sommes servis par les oiseaux, dont voici un échantillon …

Seydisfjordur
Seydisfjordur


Après il est l'heure de se connecter pour mettre à jour le blog ! Et se préparer à embarquer demain matin, on nous demande d'être là trois heures à l'avance, soit à 7h30 pour larguer les amarres à 10h30 !!!

Jeudi 9 – Vendredi 10 juillet – A bord…

Embarquement un peu long mais bien organisé, sous un soleil glacial. Nous retrouvons une cabine du pont 5 tout à fait confortable, et le temps s'écoule entre repos, lectures, parties de cartes et promenades sur le pont.

 

Le moment de mettre par écrit nos impressions de voyage : sans doute notre plus beau périple pour ce qui est de la nature ! Il ne s'agit pas de visites de villes ni de monuments mais d'un condensé de paysages nordiques : verdure fjords glaciers immenses étendues, le volcanisme en plus …


Les maisons considérées comme anciennes ont au plus une centaine d'années et sont recouvertes en bardage de tôle ondulée. La langue est un vieux norois mais le pays paraît très jeune !

Le système routier a été et est en cours de rénovation de frais, comment ont ils vécu jusqu'à peu ?

L'agriculture consiste exclusivement en élevage, moutons surtout et partout, chevaux et quelques troupeaux de vaches.

La mer sert à la pêche, nous avons vu beaucoup de petits ports (mais quasiment pas de bateaux en activité?) Par contre, il n'y a pas de navigation de plaisance, comme en Norvège par exemple.


Le contraste entre Reykjavik d'une part (ville semblable à toutes les villes du monde) et le reste du pays quasi désert est vraiment frappant ! A l'exception des quatre derniers fjords « industriels » visités à l'Est. Il y a quelques grands hôtels installés parfois dans de petits villages touristiques et beaucoup de chambres d'hôtes disséminées un peu partout.


Nous sommes contents de nos choix, de date d'abord pour éviter les foules, de durée ensuite, même si quelques jours de plus n'auraient pas été perdus. Peut-être aurions-nous pu le faire dans l'autre sens pour pouvoir aller à l'intérieur (au Landmanalogar dont les routes n'étaient pas encore déneigées en juin).


C'est un voyage très facile en fourgon, routes et pistes globalement correctes, eaux et servitudes faciles, stationnement possible partout dans cette immensité… Le seul inconvénient c'est la poussière des pistes, mais on peut laver le camion dans toutes les stations-service, et le grand ménage attendra le retour !!!


Nous n'avons eu aucun problème d'approvisionnement en nourriture, tous les légumes de base de notre petite cocottée sont disponibles partout, carottes p.de terre courgettes et tous les choux, fleuris ou non, et les tomates ne sont pas trop insipides. Le fromage c'est de gros blocs genre goudas, ça passe. Et les viandes sous vide pour Gabriel sont… des tranches sous vide ! Le seul problème, comme dans tous les pays du Nord, c'est le pain, mou sans goût et plein de graines qui n'y changent rien…


Concernant le gaz, frigo et gazinière fonctionnent au GPL sur notre fourgon. En raison du froid, nous avons consommé les 2/3 de notre petite bouteille de 10 kg (et n'avons pas touché à la Twiny de secours!) comme quoi c'est bien le frigo le plus gourmand ! Dès notre passage en France quelques jours plus tard, la canicule va vider le reste de la bouteille vitesse grand V...


Samedi 11 juillet – Hirsthals-Norre Nebel (DKK)

Débarquement par un temps clair et juste frais, c'est reposant de ne pas avoir froid…

Nous avions choisi de suivre la côté Ouest du Nord Danemark pour redescendre en Allemagne. Une petite route la 181 sur la carte mais en fait une très bonne voie, nous y croisons deux daims, prenons un bac pour traverser la lagune, y observons les oiseaux (!) et longeons d'interminables « lotissements » (si l'on peut dire) de maisons nichées au plus creux des dunes !


Tout est propre, coquet, les maisons anciennes sont en brique rouge, les autres en un peu de tout, et de nombreux toits tout neufs sont couverts de chaume coupé au cordeau...


Nous nous installons sur un parking public de Norre Nebel pour faire quelques courses et passer une nuit calme.

Ribe

Tonder
Tonder

Dimanche 12 juillet – Norre Nebel-Sud de Hambourg

Aujourd'hui nous voulons visiter trois sites du Nord Danemark qui nous avaient été recommandés lors de notre voyage précédent. Trois belles surprises :


D'abord le village de Ribe, dont les quartiers moyenâgeux sont magnifiquement restaurés, avec des maisons basses de toutes les couleurs, aux portes flamboyantes. La cathédrale est imposante au milieu de la grand-place, et l'intérieur est surprenant par ces arches qui tiennent plutôt de la mosquée, un peu comme à Cordoue en beaucoup plus petit. La municipalité a eu l'intelligence de créer de grands parkings gratuits à 300m du centre ancien, facile à trouver, pas d'encombrement, d'autres pourraient en prendre modèle …


Seconde étape, l'abbaye cistercienne de Logumkloster. Immense, en briques rouges, complètement rénovée, le mobilier de chêne massif et contemporain est bluffant, les abords sont soignés, bref nous ne savions pas à quoi nous attendre en retrouvant nos marques de stabilo sur la vieille carte du Danemark mais nous comprenons les conseils !!!


La troisième est plus modeste mais ce vieux bourg valait le détour pour son superbe clocher en plus de ses vieilles maisons, nous parcourons Tonderplus rapidement car il s'est mis à pleuvoir, et il ne va pas arrêter, de plus en plus fort. Tout au long de l'autoroute que nous avions repris sitôt la frontière allemande passée. Nous nous arrêterons sur une aire de station service tellement il n'y aurait aucun intérêt à explorer la campagne par ce temps.

Logumkloster
Logumkloster

Lundi 13 juillet – Sud de Hambourg-Reventin-Vaugris

Et nous reprenons la route sous la pluie… avec une seule étape « touristique » aujourd'hui, Göttingen ! Mais rien de Barbara ni de vraiment remarquable à signaler, hormis quelques bâtiments anciens assez jolis et la cathédrale avec ses colonnes peintes en trompe-l'oeil.

Pluie et fraîcheur s'arrêtent net au passage de la frontière à Mulhouse et la canicule nous tombe dessus, quel contraste ! Nous nous arrêtons pour voir nos amis de Besançon, puis trouvons l'étape idéale pour la nuit au Sud de Vienne, à Reventin-Vaugris. Un parking hypercalme (légèrement en pente toutefois) est aménagé pour les « nomades » que nous sommes (merci monsieur le Maire), à 50 m de la boulangerie… le paradis …


Mardi 14 juillet – dernière ligne droite...

paradis où j'entre dès 7h ce matin pour une VRAIE baguette de PAIN FRAIS et deux CROISSANTS, hummmmm j'vous dis pas !


Et nous continuons la journée par un arrêt pour déjeuner avec Charlotte à Béziers et arrivons à Foix en fin de journée ; nous avons parcouru 8.150 km dont la moitié environ en aller-retour jusqu'à la pointe du Danemark !


Il ne reste plus qu'à vider et surtout NETTOYER le fourgon, il y a de la poussière partout, il faut tout laver, jusqu'aux rideaux !