Sept-Octobre 2014 - Croatie, Monte Negro et Bosnie

 

Toujours en forme notre Fortyvan, après deux ans et 35.000 km au compteur !!!

 

tinéraire du périple : Trieste, Istrie, toute la côte et ses îles jusqu'à Dubrovnik, petite incursion au Monte Negro, remontée par la Bosnie jusqu'à Zagreb. Revenez de temps en temps, j'ajouterai des photos au fur et à mesure du possible...

 

Dimanche 21 septembre

 

Départ de Foix à 10h00, direction l'autoroute et encore l'autoroute vers l'Est ; sans incendie ni bouchons d'aucune sorte cette fois ! Nuit calme à Imperia, dans une petite rue près du commissariat.

 

Lundi 22 septembre

 

Arrivée vers 18h à Trieste. Ces deux jours de route se sont déroulés tranquillement, sous un soleil chaud et ardent.

 

Garés sans problème sur l'un des grands parkings sur le port, nous allons visiter le cœur de cette vaste ville : en bord de mer l'immense place entourée du palais du gouverneur, de la maison Loyd et d'un hôtel de ville défiant toutes les lois de la modestie... et en haut des petites ruelles pavées, au-dessus de l'arco de ricardo, la cathédrale St Giusto, les murailles du château et les restes de l'agora. Nous redescendons en passant devant le théâtre romain, de très beaux restes au milieu des immeubles, pour rejoindre le fourgon et nous poser un peu plus loin pour la nuit, en face de l'embarquement des ferries apparemment.

La grande place de Trieste
La grande place de Trieste
Bale
Bale

Mardi 23 septembre

 

Il a beaucoup plu hier soir, du coup le temps s'est rafraîchi et il fait encore gris ce matin, mais le soleil va revenir vite Nous quittons Trieste, traversons la Slovénie en faisant quelques courses au passage, puis arrivons en Croatie où nous allons directement sur la route de la côte ! Umag, Novigrad – nous faisons le tour en camion du joli petit port, et enfin Porec. Garés sur un parking cc près d'un supermarché, nous visitons cette presqu'île très touristique, intéressante surtout par les restes de la basilique euphrasienne – nous apprécions les mosaiques du chevet et du sol extérieur. Nous voulions ensuite visiter Rovinj, mais là c'est totalement impossible : le parking sur lequel on nous exile coûte 25 kune de l'heure, il n'y a pas de distributeur de pièces ni de petit commerce à proximité pour faire de la monnaie, ils n'acceptent pas les cartes ni les euros bien sûr, et nous ? nous avons un billet de 100 k et un de 20... cherchez l'erreur !!!

 

Un peu bof l'Istrie jusque là, une usine à touristes, et qu'est ce que ça doit être infernal au mois d’août, mieux vaut ne pas y penser... Pas de bonjour, ni de sourire, ni de merci, aucune aide, rien, accueil zéro pointé !

 

Du coup nous allons faire une sieste à l'ombre dans un tout petit bourg, puis ignorons Pula, pas la force de rechercher encore un parking, encore un moyen de paiement, et nous allons découvrir avec plaisir un « secret » confié par le Lonely, le village de Bale. Charmant avec ses ruelles pavées et son grand palais Bembo, il vaut vraiment un petit arrêt. Nous réalisons que dans ces petits villages éloignés de la côte il y a plein de parkings sympas et nous allons nous poser sur celui de Barban, sur la route de Labin.

La basilique Euphrasienne de Porec
La basilique Euphrasienne de Porec
Rouler entre deux murs de pierre...
Rouler entre deux murs de pierre...

Mercredi 24 septembre

 

Nuit parfaite, nous repartons sous un soleil frais vers Labin. Grand parking à 500 m du vieux village haut, ruelles qui montent et qui descendent, palais et moultes églises (ou toutes petites chapelles bien cachées), ce fut une jolie balade. Compter une heure maxi. Nous continuons ensuite en direction de Brestova, lieu d'embarquement des ferries pour l'île de Cres (281 k pour un fourgon et 2 ps, 20 min de traversée).

 

Et nous prenons la route unique et magnifique qui traverse cette île – un maquis désertique - du Nord au Sud, nous arrêtons au bourg de Cres, encore un entrelacs de ruelles minuscules mais plates cette fois, le talon d'Achille de Gabriel apprécie... petit café sur le port, puis nous montons à Lubenice. Attention, destination phare s'il en est mais totalement déconseillée aux camping cars !!! il s'agit de 8km de voie étroite, entre deux murets de pierres sèches, assez surréaliste comme conduite... mon chauffeur stresse un peu, heureusement hors saison nous ne croisons que deux voitures. Et l'arrivée vaut vraiment le coup, ce petit village médiéval perché au milieu de nulle part offre un panorama à 360° sur la mer et les collines. Il ne reste que 17 habitants, pour la plupart des anciens qui nous proposent des produits locaux tels que trois gousses d'ail ou un pot de miel... nous achetons le kg de miel !

 

S'il était plus tard nous aurions dormi là mais il n'est que 17h et nous décidons d'aller jusqu'au bout du bout, l'île adjacente de Losinj. Traversée par un petit pont à Osor, puis sur un isthme pour parvenir à Veli Losinj, et le parking super accueillant de son cimetière tout neuf qui nous tend les bras... (le parking pas le cimetière!).

Lubenice
Lubenice
Veli Losinj
Veli Losinj
Krk sur l'île de Krk
Krk sur l'île de Krk

Jeudi 25 septembre

 

Nuit parfaite, et pour la première fois ce matin le ciel est menaçant, après quatre jours de grand soleil même si fraîcheur matin et soir. Nous décidons tout de même de faire quelques pas sur le chemin aménagé le long de la côte, la mer est houleuse mais l'environnement est beau.

 

Nous repartons en direction du nord prendre le ferry pour Krk (prononcer Kark). On réalise que Merag est vraiment le point d'embarquement le plus habituel pour aller du continent vers Krk puis vers Cres et inversement, le bateau est bien plus grand et surtout la file d'attente est tellement longue que... tout le monde n'embarquera pas !!! nous étions arrivés pile entre les deux horaires de départ et sommes montés à bord sans problème. Arrivés sur l'île nous sommes allés direct à la ville de Krk, un port agréable, fort cathédrale ruelles, tout y est, la pluie aussi à présent et nous nous abritons dans un café, en profitant pour récupérer nos mails.

 

Le temps ne s'arrangeant pas nous décidons de regagner le continent, par l'impressionnant pont de 1k400 au nord de l'île (gratuit dans ce sens-là) incroyablement venté, il faut bien s'accrocher au guidon ! Nous prenons la route de la côte en direction du sud, et là l'environnement change. Le paysage est toujours magnifique, avec vue sur le côté Est lunaire de l'île de Krk, et les gens sont souriants, au volant quand on les croise, au camping quand on demande si on peut juste faire les servitudes à Selce (non vous ne me devez rien, on dira que je ne vous ai pas vus...), et enfin à Senj quand on va dîner au restaurant... cependant il fait vraiment froid, avec un vent à décorner un bœuf, et le repas de poisson, copieux, nous fait grand bien.

Le soir à Senj
Le soir à Senj
Le chateau de Senj
Le chateau de Senj

Vendredi 26 septembre

 

Nous nous étions installés dans une rue tout près du centre, très calme jusqu'à 6h30 du matin, encore un bon lieu de bivouac. Sous un grand soleil nous sommes montés visiter le château de Nehaj, qui domine Senj, et nous raconte l'histoire des réfugiés Uskoks au 16ème siècle. C'est une belle forteresse, entièrement rénovée en 1965, entourée d'un « parc historique » finement enjolivé grâce aux subsides de l'Union Européenne...

 

Et ensuite nous changeons nos plans puisque la météo nous promet de belles journées, nous pensons qu'il vaut mieux en profiter pour aller sans attendre jusqu'aux lacs de Plivitce. Pour ce faire, nous descendons l'extraordinaire route côtière jusqu'à Karlebag, avec vues imprenables sur les côtes nues de Krk puis de Rab puis de Pag, îles se découpant dans une mer bleu azur, une splendeur (nous craignons que nos photos ne soient aussi belles que la réalité). Pique nique sur le port de Karlebag, tout près de l'église cassée en deux tout net : est ce pour le passage de la route ou est ce que la route a profité d'un accident antérieur ??? nous n'avons trouvé personne parlant anglais pour nous l'expliquer.

 

J'ai oublié de parler d'un « détail » qui a son importance, c'est la profusion des murs de pierre dans le paysage. Anciennes clôtures à moutons c'est sûr, mais aussi d'autres fonctions que nous ne devinons pas toujours. Il y en a même à la verticale sur les parois arides des îles, plongeant tout droit dans la mer, d'une longueur incroyable, quel boulot !!!

 

Nous quittons la côte pour grimper à un col près de 1000 m, encore une vue époustouflante, puis traversons des plateaux jusqu'à Grospic puis Plitvice. Et là, mauvaise surprise, après nous être renseignés pour l'entrée dans le parc national demain matin, nous réalisons qu'il n'y a aucun parking, aucun camping, aucune aire pour dormir en attendant... nous sommes plusieurs à tourner, mais l'été que se passe-t-il ??? bref, nous atterrissons finalement dans un petit bois près des immeubles avant l'entrée n°2, mais vraiment nous ne comprenons pas cette lacune. Amis voyageurs n'arrivez sur place que le matin-même de votre visite !!!

... les murs de pierre ! ces stries claires...
... les murs de pierre ! ces stries claires...

Samedi 27 septembre

 

Damn it, après une nuit parfaite il pleut ce matin... qui a dit « météo, vous savez vous choisissez » ??? Météo France je crois, bon ici c'est pas eux !!! Nous allons attendre un peu... et nous garer sur le parking d'un hôtel pour profiter de leur wifi et interroger internet : ça devrait s'arranger dans la journée, alors nous regagnons le parking n°2 et entamons la grande boucle des lacs Plitvice. Une splendeur, malgré le ciel demeuré gris nous pouvons apprécier les 16 lacs et les centaines de cascades, en empruntant des chemins, escaliers et passerelles super bien aménagés, et aussi une navette pour rejoindre la seconde moitié du parcours, et aussi un bateau pour remonter vers notre point de départ à la fin ! Le tout très bien organisé.

 

Il y a du monde, mais c'est tout à fait convenable et même agréable de partager nos belles surprises. Nous croisons toutes sortes de chaussants, des tongs et autres sandalettes, des espadrilles, ballerines, escarpins, et même des talons hauts... sur les cailloux et dans les flaques ça donne certainement des sensations sympas, en tout cas c'est plutôt dangereux au milieu de ces étendues d'eau !

 

En prime lors de notre déambulation, nous avons eu droit à une salamandre, des truites en grande quantité, et des cyclamens dans la magnifique forêt qui borde cette vallée karstique.

 

Nous avons marché de 11 h à 17h, sans avoir vu le temps passer... pour en profiter, rendez vous sur :

http://www.np-plitvicka-jezera.hr/fr/

 

Le soir venu nous reprenons la route du Sud, vers Zadar, et nous arrêtons pour dormir sur la D1, à Gracac.  Quasiment pas de station service sur cette route désertique, heureusement à 7h05 le pompiste de Umbadi avait accepté de nous rouvrir sa pompe... ce fut la première fois que nous nous servions de la fonctionnalité du GPS Garmin, trouver une pompe sur la route !!! et la seconde en arrivant à Gracac, trouver un parking !!! je crois que ce ne seront pas les dernières...

Sur la lune disai-je ...
Sur la lune disai-je ...

 Dimanche 28 septembre

 

Nous avons passé la journée sur l'ile de Pag, une somptueuse aventure... c'est comme si on roulait et marchait sur la lune !!! du moins pour le versant Sud Est, jusqu'à la petite ville de Pag. Il faisait de nouveau très beau très chaud, c'est un plaisir de découvrir le port et les ruelles, et pour Gabriel le musée du sel (moi j'ai préféré réchauffer encore mes vieux os en bord de mer). Nous faisons un tour également dans le vieux bourg un peu à lécart, dont il ne reste que des ruines de maison, de monastère, et une église restaurée, et une fontaine bien utile pour remplir nos réserves ! En fait le vieux Pag avait été construit sur une source.

 

La route continuant vers le Nord nous amène ensuite jusqu'à un versant plus boisé, quoique du type maquis, bien propice aux moutons qui donnent le « fameux » fromage local, assez fort et salé, le meilleur du monde qu'ils disent...

 

Retour vers le continent direction Zadar, en passant par Nin et la route de la côte. Nous trouvons un petit parking un peu avant de descendre vers le port, parfait pour passer la nuit.

Le village de Pag
Le village de Pag
Pag, vue aérienne des marais salants (pas pris par nous !!!)
Pag, vue aérienne des marais salants (pas pris par nous !!!)
Tout ça pour moi, à Betina !
Tout ça pour moi, à Betina !

Lundi 29 septembre

 

Nous passons une grande demi journée dans le centre de Zadar, avec quelques temps forts : le forum et ses vestiges romains au pied de la cathédrale, l'attraction « moderne » du port constituée par une orgue marine impressionnante : il y a des orifices sur le quai par où sortent les sons émis par les orgues actionnées par les vagues... techniquement nous ne sommes pas très sûrs de bien saisir le fonctionnement mais le résultat est sympa !!! et nous passons également un moment au marché, de toutes petites échoppes où les paysans viennent vendre leurs quelques patates poivrons salades etc au milieu d'autres visiblement revendeurs professionnels de produits achetés en gros.

 

Impressionnants aussi à Zadar sont les impacts de balles dans certaines façades, témoins de la guerre des années 90...

 

Après un casse croûte de beurek au fromage avec un thé ou un café sur la place du marché, nous reprenons la route vers le Sud, en longeant la côte, et allons nous poser sur la presqu'île de Murter, à Betina, dans un autocamp pieds dans l'eau un peu avant le village, pour recharger nos batteries, faire quelque lessive, les servitudes etc... mais avant tout se baigner : il n'y a que moi qui en profite, c'est frais mais un tel espace au soleil pour moi toute seule, ça ne peut se louper !

Zadar, on entre par la porte...
Zadar, on entre par la porte...
Zadar, sur le forum
Zadar, sur le forum
L'orgue marine, oui oui ces orifices sur le quai !
L'orgue marine, oui oui ces orifices sur le quai !
le panneau indicateur de Primosten...
le panneau indicateur de Primosten...

Mardi 30 septembre

 

Réveil sous un ciel encore tout bleu, grand soleil, propice à une marche jusqu'au village pour visiter ses ruelles et acheter du pain... Il y a encore un petit chantier naval sur le port, avec quelques restes de très jolis vieux bateaux !

 

Toutes les maisons sont fermées au long de la promenade au bord de l'eau, avec les panneaux « Apartman » des chambres à louer. Le tourisme est important bien sûr, mais ces maisons sont donc fermées 10 mois sur 12 ?

 

Après le déjeuner, les vides les pleins et le grand nettoyage, nous roulons d'abord jusqu'à Sibenik avec la ferme intention de visiter la vieille ville... intention qui devient de moins en ferme au fur et à mesure que nous traversons cette grande commune, bref nous avons la flemme de nous urbaniser !!! nous passons donc, et nous arrêtons à Primosten, pour nous perdre dans des ruelles sans issue – oups, nous n'avions pas vu le « panneau » indicateur vers le sommet et son église, un joli dessin sur le sol... ce fut une visite rapide, sympa mais pas incontournable.

... et l'église en haut !
... et l'église en haut !

Par contre, l'arrêt suivant est vraiment un must : Trogir, un îlot entre continent et île de Clovo. Reprenant l'un de nos bons plans précédents, nous fuyons les parkings du port encombrés et fort chers pour nous installer devant le cimetière, son ombrage et ses calmes occupants. Il ne nous faudra que 10 min pour redescendre en ville, que nous parcourons à la tombée de la nuit, c'est très joli et riche de vieilles pierres. Demain nous y verrons plus clair.

 

En traversant Sibenik comme en d'autres périphéries, nous sommes assaillis par une quantité impressionnante de centres commerciaux et hypermarchés. Comme les prix sont globalement les mêmes qu'en France, nous nous interrogeons sur le niveau de vie des Croates, en espérant que leurs salaires sont plus élevés que nous ne le craignions... Le parc automobile nous surprend aussi, Lexus et 4x4 à foison, mais tout de même de nombreuses bonnes vieilles 4L qui font le bonheur de mon mari... pensez, il a pu en photographier cinq rien qu'en haut de Primosten !!! ainsi qu'une Zastava 500, l'équivalent de la Fiat 500...

Trogir
Trogir
Split
Split

Mercredi 1er octobre

 

Nuit parfaite, réveil ensoleillé, nous redescendons visiter le centre de Trogir. C'est vraiment magnifique, un peu gâché cependant par la foultitude de restaurants qui déploient force tentures et parasols sur le moindre cm2 ! Nous avons visité la cathédrale, le porche a été restauré dans toute sa splendeur, et l'ascension au sommet du clocher, un peu vertigineuse, donne un superbe aperçu de la ville à 360°. Puis nous déambulons, ce n'est pas très grand et à midi, après avoir grignoté au camion, nous prenons la destination de Split, notre seconde splendeur de la journée...

 

De loin on réalise que c'est une grande ville, 170.000 habitants, et on ne voit pas très bien où se situe le centre ancien... nous avons demandé au GPS de nous conduire sur la colline du parc Marjan au cas où il aurait des parkings, et bingo, il y en a un tout petit sur Lisinskog devant l'une des entrées, exceptionnellement plate à cet endroit. Après dix minutes de marche en descente par de jolies vieilles ruelles et un débouché place de la République, nous voilà sur le port, tout blanc un peu éblouissant. Nous prenons les plans à l'office du tourisme (à noter que celui-ci offre un quart d'heure de connexion wifi gratuite, sinon il faut aller dans les cafés ou restos), nous allons découvrir ce qu'il reste du palais de Dioclétien... en fait on est encore une fois dans un entrelacs de ruelles et places avec de magnifiques morceaux de ruine intégrés dans des constructions de toutes époques.

 

Le cœur du palais est constitué par le péristyle et la cathédrale (mausolée de Dioclétien). Comme tous les touristes nous prenons d'abord un café au Lvxor sur les marches du péristyle (assis sur de petits coussins rouges...) puis accédons à la cathédrale, pas très grande mais riche de belles portes en bois, stalles et autels très ouvragés. Elle a conservé sa forme octogonale d'origine et la plupart des colonnes qui l'entourent. Derrière le péristyle se trouve le vestibule, tout rond, où nous avons le plaisir d'entendre des chanteurs de klappa, chants polyphoniques masculins...

 

Notre billet donne droit à une descente à la crypte, où une statue de la vierge recueille les vœux des croyants. Un couple de jeunes français a fait preuve d'humour la semaine précédente en inscrivant sur leur bout de papier « donnez nous du soleil pour la fin de notre séjour, c'est ainsi qu'on nous avait vendu la Croatie » !!!

 

Ainsi que l'entrée au temple de Jupiter, gardée par un sphinx de granit noir qui a perdu sa tête (un autre sphinx, entier, trôle devant la cathédrale).

 

Nous ne visiterons pas de musée, préférant marcher et découvrir encore et encore cette ville inattendue, qui se situe sur plusieurs niveaux, c'est surprenant, on ne sait plus à quelle époque on pouvait entrer dans quoi et par où !!!

 

La remontée au parc se fait par un grand escalier, qui débouche sur l'ancien cimetière juif que nous parcourons bien sûr, toujours à la recherche de l'origine de mes ancêtres. Mais les tombes ne sont absolument pas entretenues et sont illisibles pour la plupart même celles comprenant un nom en caractères latins. Devant le cimetière il y a un belvédère pour admirer la ville, et il y en a encore d'autres en continuant la grimpette...

 

Nous quittons Split à la nuit tombée pour aller nous poser à Omis, sur un parking non loin du port à 5 kuna/h à partir de 7h du matin.

 

A l'office du tourisme nous avions un peu discuté en anglais avec le gentil hôte sur le niveau de vie, les salaires et les prix ; lui même dit ne pas comprendre comment certains vivent dans l'opulence, lui et ses amis gagnent dans les 600 euros pour une quarantaine d'heures par semaine, ont de modestes voitures et font attention à tous leurs achats.

Split le quai
Split le quai
Split autour de la cathédrâle
Split autour de la cathédrâle
Vue du cimetière de Ploce
Vue du cimetière de Ploce

Jeudi 2 octobre

 

Les gens se lèvent très tôt ici, nous sommes près d'une usine et dès 6h30 je vois une quantité de femmes (et seulement trois ou quatre hommes) entrer au travail. Je mets de suite des sous dans le parcmètre car les croates ne font pas de cadeau...et si c'est payant à partir de 7h mieux vaut s’exécuter ! Et avec un parapluie car le temps s'est gâté, mais cela ne semble pas vouloir durer.

 

Nous quittons Omis, joli site entre les montagnes, et suivons la riviera Makarska sous un ciel trop bas pour vraiment l'apprécier, mais c'est sympa tout de même. Un peu bétonné par endroits cependant... Arrivés à Ploce, nous envisageons le ferry direct pour la presqu'ile de Peljesac mais c'est bizarre comme les choses se font parfois : il y avait deux heures et demi d'attente, bof, on se résigne on se met dans la queue et à ce moment là une voiture devant nous nous demande de reculer car elle doit repartir faire un truc avant embarquement ; pendant que Gabriel manœuvre je vais acheter les billets mais le guichet ne rouvrira que dans 30 minutes... et alors nous décidons de reprendre la route et d'accéder à la presqu'île plus loin !!! bien nous en a pris car nous aurions manqué le delta de la Neretva : immense plaine fertile, super bien cultivée, principalement en fruitiers (surtout des agrumes), traversée de voies d'eau et petites routes agricoles, un coup d'oeil inévitable. Au passage nous achetons notre kg de clémentines, à la peau orange et verte, pas très sucrées mais assez bonnes. 

Le delta de la Neretva
Le delta de la Neretva
Le plan des remparts
Le plan des remparts

Et nous arrivons à Mali Ston (le petit Ston, le grand est juste après), face à la muraille de Chine !!! que nous avons prévu de grimper mais là il pleut quand même assez fort, un petit tour au resto de moules s'impose... Nous avons mangé à la Villa Koruna, repas correct et cadeau de la patronne, une livre de sel local, sympa vraiment.

 

Après déjeuner il pleut mais c'est supportable, et nous voilà sur le mur, pour 40 kuna par personne nous gagnons le droit de nous tremper en parcourant ces remparts impressionnants, destinés justement à protéger la richesse fournie par les marais salants, remarquablement rénovés pour permettre cette « promenade » et aussi un marathon annuel, faut le faire ! Ce mur reliait les citadelles des deux Ston puis faisait le tour de la montagne ; environ la moitié est restaurée pour les visiteurs. Cela paraît tellement démesuré... Arrivés à Ston, nous regagnons Mali Ston par la route, 1 km à peu près, car il pleut de plus en plus et nous dégoulinons, par le courage de reparcourir les remparts dans l'autre sens !!! on essaye de vous mettre de belles photos, bien humides...

 

N'étant pas trop sûrs de la suite de la météo, nous n'allons pas jusqu'à Orebic comme prévu mais préférons attendre le matin sur le parking de l'église d'un petit village sur notre route, Putnikovici, calme et accueillant.

Ston notre chemin de ronde...
Ston notre chemin de ronde...
quel chemin parcouru !
quel chemin parcouru !
L'île de Korcula
L'île de Korcula

 Vendredi 3 octobre

 

Nuit parfaite, il fait encore gris ce matin mais c'est sec, nous pourrons suivre notre projet d'Orebic et aller retour en bateau sur l'île de Korcula. La route est somptueuse, la montagne aride, et couverte cependant de vignes qui sont en train d'être vendangées, parfois au milieu de terrasses bien en pente... partout s'affichent des panneaux « winery, vin liqueurs etc. ». L'arrivée sur Orebic vaut vraiment le coup d'oeil.

 

Nous prenons la navette pour l'île de Korcula (24 K par personne AR), et découvrons encore une citadelle dont la forme particulière évoque des arêtes de poisson. Une artère principale unit la pointe au sommet où se trouve la cathédrale St Marc, et dont partent des petites ruelles symétriquement de part et d'autre. On peut également en faire le tour par les fortifications, larges et bordées de restaurants à touche touche...

 

Nous dirons que l'ensemble de cette virée vaut par Ston et par les paysages, Koruna n'est pas indispensable.

 

Sur la route de Dubrovnic notre guide signalait la présence d'un jardin/arboretum à Trestno. Nous y sommes allés, mais malheureusement il est envahi, peu entretenu, il y a peu d'espèces et encore moins de rares exemplaires à voir. Le pavillon dominant la mer est interdit d'accès pour raisons de sécurité. Seule la fontaine de Neptune est rigolote... On aurait pu éviter le prix de 40 K chacun et il faut mettre le guide à jour !

 

Last but not least, après moultes méandres de la route nous arrivons à Dubrovnik – pêcher d'orgueil s'il en fut, comme en deux semaines nous n'avions pratiquement jamais rencontré de problèmes de stationnement nous avions rêvé de nous garer à Dubrovnik !!! en fait c'est une ville moyenne et moderne qui domine une toute petite cité entourée d'énormes remparts dans laquelle on ne rentre qu'à pied, jusque là pas de souci, mais il n'y a tout simplement pas d'espace pour se garer au-dessus...et comme c'est la fin d'après midi toutes les maigres places de stationnement sont occupées – bref demi-tour, nous allons nous perdre dans un fond de vallée pour finir en bord de route, là où jamais nous n'aurions même envisagé de nous poser en temps normal. Et demain sera un autre jour, p'têt bien droit sur un camping !!!

Le Neptune de Trsteno
Le Neptune de Trsteno
La fontaine vue des remparts
La fontaine vue des remparts

Samedi 4 octobre

 

Nuit pas calme du tout, mais ça arrive, quelle circulation sur cet axe... enfin, nous nous dirigeons directement au camping Solitudo, le plus près du centre et qui le dessert par un bus toutes les 10 minutes. Tarif pour une nuit : 270 kuna, soit 36 euros à peu près (1 € = 7,5 k, 15 k = 2 €, 30 k = 4€, et 300 k = 40 €, etc).

 

 

Nous prenons donc le bus et pénétrons (enfin) dans le vieux Dubrovnik … en même temps que les passagers du Costa machin, du MSC truc et du XXX bidule !!! une masse de gens s'engouffrant à toute vitesse dans la Placa, l' artère principale menant à la place de la cathédrale, et s'arrêtant sagement pour écouter leurs guides. Bon, cela ne nous empêche pas d'explorer le plan et les circuits de découverte qui y sont indiqués afin de voir ce que nous voudrons approfondir. Le must sera bien sûr les 1950 m de long des remparts que nous parcourrons en une heure tranquille, munis de la Dcard 24h qui, pour 150 k couvre également certains musées et les autobus pendant 24h. Un bon deal nous semble-t-il.

 

La promenade sur les remparts se fait en sens unique, monte et descend d'une tour à l'autre, et offre un spectacle impressionnant sur la ville et ses cours intérieures que l'on ne peut voir autrement. Elle débouche sur le musée de la marine que nous visitons en suivant. De très belles maquettes au premier étage sont vraiment intéressantes.

 

A noter que l'après midi les bateaux sont repartis et la ville, bien que fréquentée, est beaucoup plus agréable. Nous entrons encore dans le musée ethnographique, très bien fait et dans les beaux anciens entrepôts à grain de la ville.

 

C'est assez pour aujourd'hui, nous regagnons le camping pour faire tourner une machine et mettre le blog à jour ...

Vue de la ville entourée de remparts et collines
Vue de la ville entourée de remparts et collines
Côté port
Côté port
promenade sur les remparts
promenade sur les remparts
La cathédrâle
La cathédrâle
dans le palais du gouverneur
dans le palais du gouverneur

 Dimanche 5 octobre

 

Le temps est un peu couvert ce matin, et avant la pluie nous voulons retournons visiter le palais du gouverneur qui abrite aussi le musée d'histoire culturelle de Dubrovbnik. Nous devons avoir quitté le camping avant midi, donc après les servitudes nous sortons le fourgon et le garons 200m plus bas en bord de route vers l'arrêt du bus.

 

En arrivant à la porte de la vieille ville, nouvelle fournée de croisiéristes mais cela ne nous gêne pas car nous filons directement à notre destination. Nous passons un long moment dans ce beau palais qui, outre les belles pièces encore meublées de la résidence, comprend plusieurs expositions, dont l'une présente des photos de Dubrovnik pendant la guerre de 1991. On a du mal à s'imaginer que c'était seulement il y a 23 ans... Le palais s'articule autour d'une cour intérieure Renaissance, le tout bien rénové après la guerre comme toute la ville d'ailleurs, on s'en aperçoit en regardant les photos de destruction.

 

En ressortant, je ne sais si cela correspond au dimanche mais nous trouvons les rues bien calmes ! Nous tournicotons encore un peu, montons l'escalier d'une ruelle très en pente qui mène sous les remparts, redescendons vers le port, puis quittons définitivement l'enceinte pour remonter au camion et reprendre la route, en direction du Sud et du Monte Negro.

 

Petite attente à la frontière - Walou walou, déjà que nous avions trouvé les croates moyennement aimables, là les monténégrins sont carrément des portes de prison … le douanier d'abord, un vrai mur !

 

Quelques changements après la frontière : la végétation est bien plus abondante, les panneaux sont soit juste en caractères cyrilliques serbes, soit en trois langues, croate anglais et cyrillique. Les bourgs traversés sont moins avenants, moins « alléchants » pour les touristes. Les prix sont en euros... grand mystère que nous devrons élucider à notre retour, nous savions que ce pays avait choisi l'euro mais comment a-t-il fait alors qu'il n'est ni dans la communauté ni encore moins dans la zone euro ??? ! Les prix semblent moins élevés qu'en Croatie, un B&B s'affiche entre 20 et 25 euros, un plat de moules à 3 euros, par exemple.

 

Nous nous arrêtons pour visiter le vieux bourg de Herceg Novi (à voir avec Herzégovine ?), encore une fois il faut grimper des marches... pour arriver au fort, qui se visite moyennant 1€ perçu par un « hôte » encore pire que le douanier si possible ! De ce fort on fait le tour sur les remparts, comme un mini Dubrovnik sauf qu'à l'intérieur il n'y a pas de ville mais un grand terre-plein été transformé en théâtre de plein air. Le tout en très bel état. En repartant nous nous arrêtons au monastère orthodoxe de Sv. Savina, ouvert et comprenant deux églises ; dans l'une d'elles, vide de bancs, un homme est en train de psalmodier au fond tout seul, penché sur ses écritures.

 

Et enfin le clou de cette riche journée : en continuant vers Kotor nous ne prenons pas le bac de Kamenari à Lepetani mais profitons à fond de la surprise offerte par le tour de la baie de Risan et de Perast … une splendeur, certainement renommée puisque nous voyons même un bateau de croisière y pénétrer pour le plus grand plaisir de ses passagers. Nous nous posons sur le grand parking à l'entrée de Perast, tout en bas pour ne pas avoir trop de pente.

La forteresse d'Herceg Novi
La forteresse d'Herceg Novi
Boka Kotorska
Boka Kotorska
Kotor by rain !
Kotor by rain !

Lundi 6 octobre

 

Nuit calme mais ce matin il pleut pour de vrai, à nous décourager de visiter Perast. Nous filons donc jusqu'à Kotor, surpris en arrivant par le bouchon de circulation, les parkings engorgés, des voitures partout... nous allons juste un peu plus loin pour trouver un terrain vague libre de stationnement, qui sert aussi aux chauffeurs de bus pour se reposer d'ailleurs.

 

Et nous pénétrons une fois de plus dans une citadelle, une vraie avec toute une vieille ville entourée de remparts, qui eux aussi se poursuivent en grimpant dans la montagne... malheureusement la pluie nous dissuade de l'ascension et nous restons donc à déambuler dans les ruelles, de palais en églises, tantôt catholique, tantôt  orthodoxe !!! Concernant les églises orthodoxes, j'interroge la gardienne de celle-ci sur l'absence de sièges pour les fidèles, hormis quelques stalles tout autour de la nef. Elle m'explique que c'est toujours ainsi, on assiste à la messe debout, et seules les personnes âgées ou malades peuvent s'asseoir sur les quelques sièges.

 

Comme le temps ne s'arrange pas nous quittons Kotor après déjeuner, après une ultime hésitation : aller faire un petit tour jusqu'en Albanie, où il peut tout autant aujourd'hui, ou commencer la remontée par la Bosnie vers l'Est de la Croatie ??? c'est cette dernière version qui l'emporte...

En route sur les nuages
En route sur les nuages

Et nous faisons un parcours d'une beauté de tous les diables, en prenant la route qui mène de Kamenari à Vilusi puis Trebinje et remonte jusqu'à Stolac. Elle monte jusqu'à un col entre des montagnes sauvages où se trouve la frontière bosniaque (les douaniers des deux camps sont nettement plus sympas en ces lieux isolés, sans doute parce qu'ils ne voient pas beaucoup de touristes...) puis redescend en lacets jusqu'à Trebinje, ville perdue au milieu de nulle part où nous achetons deux pots de miel et des pommes à un gentil monsieur, nous payons en euros. Là nous sommes en république Serbe de Bosnie, religion orthodoxe uniquement, avec de petits oratoires le long de la route (les offrandes à l'intérieur sont des œufs?). La route remonte ensuite le long de la Bregava, en passant dans une plaine fertile encaissée entre des collines désertes...

 

C'eût été encore plus beau avec le soleil !!! mais c'était chouette, sauf que, si la Croatie est un pays propre et sans déchets, ceux ci sont réapparus peu à peu au Monte Negro mais en Bosnie c'est décharge à ciel ouvert partout, dommage. Ils ne connaissent pas le tri mais mettent tout dans et à côté de grands containers gris, disséminés partout dans le paysage pourtant.

 

Attention au carburant, les pompes sont très rares sur cette route, nous avons fait le plein à Vilusi avant de passer la frontière.

 

A Stolac nous nous installons sur le grand parking de la ville, non loin de la mosquée et de l'église catholique (nous sommes repassés en Bosnie Herzégovine et les deux religions se côtoient) qui conjuguent leur carillon à 19h...

 Mardi 7 octobre

 

et à 6h du matin, avec l'appel du Muezzin en prime !!! nuit calme mais au réveil, des voitures ont envahi le parking, se garant les unes derrière les autres et derrière nous aussi, à suivre donc ... et avec un peu de manœuvre habile de mon chauffeur préféré, nous nous dégageons par l'avant sans trop de problème;). Nous visitons Stolac sous le grand soleil de bonne heure, et admirons la succession de moulins restaurés sur la Bregava grâce aux fonds européens... nous voyons aussi de nombreuses maisons criblées de balles, parfois bien trop ruinées pour être restaurées, et simplement laissées là.

 

Ces alternances intacts/ruines ponctueront toute notre traversée de la Bosnie. C'est la partie ethno-émotion du voyage. Partout alternent ruines, masures du moyen âge et maisons pimpantes avec joli jardinet, mais la majorité se trouve entre les deux, souvent des maisons de briques ou parpaings bruts de montage et non enduits, dont un seul des étages est terminé, l'autre n'ayant ni portes ni fenêtres. Peut-être que certaines maisons se partagent à plusieurs familles, et donc si personne ne s'est installé au premier ou au second, celui-ci n'a jamais été achevé ? Ou simple raison financière, on se contente d'un étage. A noter quelques maisons de couleur violet, jaune citron ou cerise vivante... Et puis au milieu de tout ça, beaucoup d'ex futures maisons, jamais terminées, beaucoup de maisons abandonnées, des personnes parties pendant la guerre ?

 

La route quitte Stolac en passant par la nécropole de Radimlja que nous souhaitions visiter. Mais en cette saison il n'y a plus qu'un gardien qui ne nous laisse pas entrer ; il est sensé être l'office de tourisme du coin mais visiblement c'est dépassé. Nous continuons jusqu'à Mostar, où nous retrouvons une masse de touristes oubliés pendant ces deux jours (nous n'avons plus croisé de camping car depuis la frontière bosniaque), et qui sont plutôt des habitants de la région apparemment (sauf les asiatiques, en nombre ici comme partout).

 

Mostar comprend une toute petite et très belle vieille cité, dont les ruelles sont totalement occultées par les boutiques de souvenirs, et qui s'étend de part et d'autre du fameux pont explosé par les Croates pendant la guerre en 1993. Il a été reconstruit et son symbole semble très fort, les visiteurs s'agglutinent et le photographient sous tous les angles, un musée lui est consacré et un film passe en boucle dans la boutique de livres voisine – nous nous sommes attardés dans cette « librairie », d'abord pour trouver un guide sur la Bosnie, que nous avons déniché (passionnant, il date de 2006 et nous pouvons voir ce qui a encore changé depuis), et pour feuilleter quelques un des nombreux ouvrages sur l'histoire de ces pays.

 

Nous avons aussi flâné dans Mostar la ville, encore plein de très beaux bâtiments complètement ruinés par les balles et explosifs, c'est assez poignant. Par contre, là comme ailleurs, les jeunes passent comme si de rien était, vêtus des mêmes jeans et converses que chez nous, coiffés pareils, écouteurs aux oreilles et téléphones en main... quel contraste ! Notamment quand on longe le cimetière musulman et que la première rangée de tombes visibles de la rue sont celles de jeunes morts en 1993...

 

Après Mostar c'est de nouveau la montagne puis la plaine qui nous attendent pour remonter le long de la Neretva, c'est splendide, en passant par Jablanica jusqu'à Jajce, une autre belle étape pour la nuit. Nous nous installons sur le parking du musée, près de la passerelle qui mène au centre. A noter à l'entrée de la ville une immense et flamboyante usine de transformation de l'aluminium, activité historique du coin.

 

Nous avons traversé une autre richesse locale, les choux... des kilomètres de champs de choux et d'étalages de vente au bord de la route. Bon, pas trop mon truc la cuisine du chou dans le camion ! Les conditions de vie des agriculteurs ici sont du siècle passé, travail à la main, ramassage de l'herbe, montage des meules, parfois sur des pentes très raides, et bien souvent c'est le quotidien de personnes déjà d'un certain âge.

 Mercredi 8 octobre

 

Nuit parfaite, comme d'hab nous entendons les gens qui arrivent au boulot à 7h (les jeunes reprennent l'école à la même heure, et tout le monde semble libre vers 15 ou 16h, sauf les agriculteurs bien sûr). Encore un grand soleil. Nous passons notre temps à nous changer... pull et veste le matin, débardeur à mi-journée, et l'inverse à l'avancée de la soirée. Nous sommes bien à l'Est de la France, la nuit tombe plus tôt, et d'un seul coup, à 19h il fait noir, très noir car bourgs et rues sont éclairés à l'économie. Les magasins aussi, il faut souvent pousser la porte pour s'assurer qu'ils sont bien ouverts ! Du coup les prix ne sont pas très élevés en Bosnie, le GO coûte moins de 1,2 euros... et il y a des pompes partout, du GPL aussi d'ailleurs (à 0,50 cts d'euros).

 

C'est le moment de faire son bois pour l'hiver, apparemment c'est le mode généralisé de chauffage ici, même dans des immeubles de plusieurs étages. Et nous voyons des tas de bois bien alignés ou en cours de construction devant chaque maison.

 

La visite de Jajce comporte l'habituelle montée à la forteresse, mais ici pas d'entrelacis de ruelles, ce sont de larges voies en pente qui y accèdent, en passant sous des portes assez vastes pour les voitures. Nous passons près des catacombes, d'anciennes demeures restaurées, de mosquées et de ruines, dont celle de la mosquée pour femmes sans minaret. Mais le plus beau c'est la vue sur les chutes d'eau de la ville, au confluent de la Pliva et de la Vrbas. Que d'eau que d'eau dans ce pays...

 

Nous quittons Jajce en suivant justement la Vrbas, encore un joyau qui s'engouffre dans des gorges sur les pentes desquelles les arbres portent de belles couleurs d'automne, une féerie, difficile à rendre en photo... Et nous avons droit à une succession de surprises !!! D'abord, à une dizaine de km à peine de Jajce, au tournant de la route jaillit un espèce d'immense sanctuaire de béton brut, surmonté d'une croix catholique, avec un parking géant et des installations impressionnantes tout autour. Stop bien sûr... et interview en anglais d'un gars entrant dans un bureau. Il s'agit d'un lieu de rassemblement annuel de catholiques venant de tous les pays de l'ex Yougoslavie et plus s'ils le veulent, qui a lieu le jour de la St Jean et qui est donc dédié à Sveti Ive. Le site a été financé par le British Council, et les toilettes sont dignes des allemands... La source a été déviée pour ressortir sous une fresque de l'autre côté de la route, avec des terrassement dantesques. Nous en profitons pour déjeuner et remplir nos bouteilles d'eau bénite !

 

Ensuite nous passons la frontière intérieure de la république serbe de Bosnie (juste signalée par un panneau, vous suivez?), et le décor change un peu. D'abord plus de déchets partout, et ensuite moins de ruines et de délabrements, on sent plus de soin et peut être plus d'aisance.

 

Prochaine jolie découverte, Krupa na Vrbasu (Krupa sur la Vrbas...). D'abord un monastère orthodoxe qui semble faire concurrence au St Jean précédent !!! quadruple parking, monastère quasiment neuf et encore en chantier, posé sur une petite colline, il se voit de très loin. Mais il nous touche peu. Par contre nous descendons aux cascades de Krupa, un passage en torrent de la Vrbas qui a alimenté une foultitude de tout petits moulins à farine. Le site a été restauré, un moulin est en fonctionnement et nous achetons 1 kg de farine de mais moulue sous nos yeux... Le plus surprenant ce sont les maisons alentours, gigantesques, léchées, avec de beaux jardins, totalement en contraste avec ce que nous voyons par ailleurs. Nous tentons d'échanger avec une habitante, apparemment son mari et elle sont « économistes » à Banja Luka, la grande ville voisine, banquiers financiers ??? son anglais est difficile, elle dit vouloir l'améliorer pour transformer sa maison en café restaurant à la saison prochaine !

 

Nous reprenons la route longeant la Vrbas pour arriver à Banja Luka, grande ville sans attraits particuliers, nous faisons juste un petit tour vers le château, fermé pour restauration sur fonds européens...

 

Et puis adios la Bosnie, nous repassons la frontière croate à Gradiska sous les yeux d'un douanier qui se demande si nous n'avons vraiment rien à déclarer ! Nous nous posons sur le parking de l'église du premier village suivant, au milieu des routiers. A la frontière il y avait plusieurs km de camions arrêtés au bord de la route, nous n'avons pas l'explication.

Jeudi 9 octobre

 

Entre Gradiska et la région de Zagreb, le Lonely fait totalement l'impasse. Pourtant il y a forcément eu des histoires ici aussi, et nous allons commencer par aller voir les deux seuls villages encadrés de vert sur notre carte Michelin...

 

La route de Gradiska à Novi Grad traverse une enfilade de villages, aux maisons alignées les unes après les autres, et dont au moins une sur trois est criblée de rafales de mitraillette, puis soit au pire carrément abandonnée, soit au mieux recrépite, soit simplement habitée telle quelle, parfois avec un peu de chaux pour reboucher les trous... c'est poignant et si récent. A Novi Grad la guerre semble s'être arrêtée et la ville, de taille moyenne, respire une forme de sérénité.

 

Nous bifurquons vers nos deux villages encadrés par monsieur Michelin. Dans le premier, Brestovac, malgré un aller retour supplémentaire nous n'avons pas trouvé ce qu'il y avait à voir ! Par contre, le second, Posega, est une grosse bourgade truffée de gros monuments, souvent religieux, et d'une foule venue faire ses achats au marché du centre ville, notamment des choux et encore des choux, verts en brocolis en fleurs, il y en a pour tous les goûts. . Nous aussi nous baguenaudons, faisant le plein de légumes et de noix toutes écalées... puis le tour des cathédrales, avant de repartir plein Nord où là, il faut bien le dire, il n'y a pas grand chose à voir, une campagne comme tant d'autres.

 

Si bien que mon chef décide de nous donner un peu de peps en traversant la Drava entre Teresino et Bracs pour aller faire une incursion en Hongrie, oups on a bien cru que la douanière allait nous faire vider le camion – et dire que dans quelques heures nous devrons repasser la frontière, heureusement pas au même endroit !!! Rien à voir non plus le long de ce fleuve, quasiment le même alignement de maisons, en meilleur état toutefois.

 

Nous revenons donc en Croatie par Gola, rebelote inquisition des douaniers, et roulons jusqu'à Koprivnica, notre étape pour la nuit. Nous avons beaucoup roulé, mais il n'y avait pas d'autre solution. Il nous reste pas mal de temps pour Zagreb et sa région, c'est cool. Nous nous installés sur le parking près de l'hôpital, non loin du centre où nous jetterons un coup d’œil avant dîner.

 

A noter que nous avons eu quand même une certaine chance à la frontière car un panneau dans toutes les langues annonce qu'à partir du 11 octobre ils auront le droit de prendre les empreintes digitales...

Vendredi 10 octobre

 

Nuit calme, grand soleil encore ce matin au réveil. Nous quittons Koprivnica sans revisite, plein de belles choses nous attendent encore aujourd'hui. A commencer par Varazdin Toplice, petite ville de cure remarquable par ses « vraies » thermes romains, en cours de fouilles et librement visitables. Ce ne sont pas des « bains » romains comme on en voit souvent, là ce sont de vraies thermes construites sur une source d'eau chaude sulfureuse (ça pue!!!) et aménagées au fil du temps avant d'être remplacées par un grand complexe hôtelier à quelques mètres du site premier. Superbe et très intéressant. Pour mieux comprendre sont exposées des photos d'avant le début des fouilles et on peut se balader autour du forum, dans la basilique et les restes des autres pièces. Elles sont surmontées d'un beau parc où nous flânons un peu. Puis nous entrons dans l'église, rococo s'il en est, avant de nous rendre à Varazdin (tout court) 20 km plus loin.

 

C'est une jolie ville au centre baroque à souhait...palais, cathédrale, monastère, tout y est. Après avoir déjeuné pour moins de 20€ en tout dans un restaurant indiqué par la tenancière super aimable de l'office du tourisme (le Verglec), nous passons du temps à visiter le château, parfaitement arrangé, qui présente plusieurs collections des 18 et 19° siècles : des armes, des costumes, des faïences, verroteries et porcelaines, des pendules, et surtout une dizaine de pièces superbement aménagées chacune selon un moment de ces deux siècles, avec des poêles de faience monumentaux et des meubles et objets rares. C'est une visite coup de cœur !!! On ne peut quitter Varazdin sans faire un tour au cimetière, paysager au ciseau... la plupart des tombes sont entourées de cyprès finement taillés autour des plaques et découpant cet immense espace en de petits coins intimes et très fleuris... souvent de fleurs artificielles (il y a en ville un marché aux fleurs artificielles !!!) mais il y a des fleurs vivantes aussi, bien entretenues, fraîchement plantées, à l'approche de la Toussaint ?

 

Et voilà la nuit va tomber, nous repartons nous poser dans un grand parking à Lepoglava. Qui a dit que la Croatie n'aimait pas les camions ? C'est comme en France, en dehors de la Côte d'Azur et assimilés, de grands espaces publics sont disponibles et jamais nous n'avons rencontré le moindre reproche ou ordre de décampage.

 Samedi 11 octobre

 

Nous n'irons pas en Hongrie, nous tenons à nos petits doigts... Encore un grand soleil, quelle chance nous avons pour ce voyage, trois jours seulement de mauvais temps, et bien supportables en somme. Ce samedi fut une journée chargée, car nous avons réalisé que le dimanche matin uniquement avait lieu à Zagreb un grand marché d'antiquités... et donc nous avons fait en une journée l'équivalent de deux bien pleines pour y arriver le soir !!!

 

En commençant par découvrir à Lepoglava le site de Gaveznica, un volcan fossile qui a longtemps fourni des filons d'agate – une fois le site repéré il faut se garer et monter quelques centaines de mètres à pied, tout est bien expliqué, sauf la grande fresque peinte au fond du gisement. Nous n'avons pu rapporter qu'un morceau de lave pour notre mur-collection, pas de pierre semi-précieuse...

 

Ensuite nous voulions jeter un coup d’œil au château de Trakoscan, mais nous n'avons pas pris la bonne route, et pas le temps de faire demi-tour... bon, à priori on le voit bien sur les photos et il n'a pas une grande histoire. Nous sommes donc arrivés à Krapina, surtout renommée pour la découverte d'un gisement d'ossements et objets néandertaliens sur l'une de ses collines, la Husnjakovo. Un superbe musée fort bien fait a été créé au pied de la colline, dans lequel nous aimerions emmener nos petits-enfants... malheureusement c'est un peu loin, mais nous le recommandons aux voyageurs avec petits.

 

Il nous restait deux choses à voir, un peu la course disai-je ! Le château de Veliki Tabor d'abord. Nous y avons accédé par une toute petite route de campagne, mais sans le visiter, il est juché sur un piton et constitue une assez jolie prise de vue. Continuant notre toute petite route (en fait surtout parcourue par des vélos, absents ce jour là mais courageux quand ils viennent, car ça monte et ça descend et ça tourne beaucoup...), nous avons croisé les doigts pour que l'horaire d'hiver ne s'applique pas encore à Kumrovec, et nous avons gagné. Il s'agit du village natal de Tito, dont la majeure partie des maisons constituent maintenant un éthno-musée, chacune présentant la vie et l'artisanat local aux siècles derniers. C'est très chouette, paisible, et assez émouvant de visiter la maison de cet homme avec ses souvenirs et ses documents. A 200 m des maisons a été construite une espèce de plate-forme blanche, avec jets d'eau, robinets et incrustations ??? à rechercher sur google en rentrant !

A Kumrovec, la maison de Tito...
A Kumrovec, la maison de Tito...
... un vieux traîneau...
... un vieux traîneau...
... et chez le fabricants de jouets !
... et chez le fabricants de jouets !

Et nous voilà le soir vers 19h30 à Zagreb, nous sommes trop forts et avons trouvé direct le cimetière Mirogoj pour nous garer sur l'un de ses immenses parkings, tout en haut au terminus du bus 106. Nous en avons aperçu le portail, c'est l'un des incontournables de Zagreb que nous visiterons à coup sûr.

Le départ du marathon de Zagreb...
Le départ du marathon de Zagreb...
L"église St Marc
L"église St Marc
Une tourelle usée, une neuve, et la pendule arrêtée
Une tourelle usée, une neuve, et la pendule arrêtée

 Dimanche 12 octobre

 

Nuit calme, beau temps, la routine quoi ! Nous prenons donc le 106 qui nous emmène en 10 mn au Kaptol, en face de la cathédrale. Cool Zagreb le dimanche au soleil... et quelle animation ! Comme c'est jour de marathon, tout le centre est piétonnisé, la promenade est délicieuse. Nous suivons le parcours conseillé pour voir les principaux sites de la vieille ville ou ville haute, puis les grandes bâtisses de la ville basse, visitons le musée des relations brisées (très émouvant, qu'il s'agisse de relations amoureuses ou familiales), flânons au jardin botanique, fréquentons les terrasses de bistro animées elles aussi, le dimanche c'est la Spica, pause café traditionnelle entre 11 et 14h... et nous terminons par la cathédrale, toute blanche et en travaux de restauration permanente tellement sa pierre est fragile. Sur un mur adjacent est accrochée l'ancienne horloge qui s'est arrêtée à 7h le soir du tremblement de terre de 1880.

 

Malheureusement les musées ferment à 13 ou 14h le dimanche, et ne rouvrent pas le lundi... comment allons nous nous organiser car deux d'entre eux nous tentent vraiment ???

 

En remontant la colline nous nous arrêtons à l'entrée monumentale du cimetière, c'est un lieu hallucinant. Cette entrée est en fait le point central d'une incroyable et longue rangée d'arcades et de coupoles, renfermant des tombes sous son dallage. Puis dans le cimetière lui-même, gigantesque, nous découvrons ce qui a dû être le quartier juif mais qui est maintenant alternativement aussi chrétien, je veux dire sur une même tombe on peut voir les premiers noms accolés d'une étoile de David, suivis d'autres noms décorés d'une croix ! Jamais vu auparavant... ainsi que des fleurs au lieu de cailloux sur des tombes juives. Certains tombeaux, rares mais visibles de très loin, sont tout simplement fous de décoration dantesque, de vrais mausolées. Il y a aussi dans le parc des mémoriaux, l'un pour les juifs (commémorant quelle circonstance?), un autre tout neuf en granit noir reprenant les noms de milliers de victimes (de quel conflit ? Ce n'est pas indiqué). Nous n'en avons pas fait tout le tour, à revoir si possible.

L'entrée du cimetière
L'entrée du cimetière
Un morceau de la galerie....
Un morceau de la galerie....
Le monument aux morts
Le monument aux morts
Le théätre
Le théätre

 Lundi 13 octobre

 

Comme d'hab, il fait beau... Nous retourner flâner en ville, faire quelques courses au grand marché de la place Dolac, parcourir les coins mentionnés sur le petit livret que nous avons pu (enfin) obtenir de l'office de tourisme et encore quelques uns des nombreux parcs et jardins offerts aux habitants. Zagreb est une ville aérée, les rues sont larges, on respire, une anti-Monte Carlo par excellence !!!

 

Nous retournons déjeuner au camion et partons à regret chercher un camping sous d'autres cieux. En effet, le seul de Zagreb est dans un coin peu sympa et trop loin du centre en bus, et il y a « peu » et c'est un euphémisme de terrains dans la région. Nous faisons donc une croix sur les deux musées qui n'ouvrent pas le lundi et prenons la route de Karlovac … difficile là aussi de se « loger » et nous venons d'atterrir à côté de Duga Resa au camping Slapic qui ferme le 31 octobre, coup de chance. En chemin nous avons fait un crochet pour pénétrer dans la vieille forteresse de Ozalj, un joli coup d'oeil.

Ozalj
Ozalj

 

 

Mardi 14 octobre

 

Et soudain tout bascule, il pluie ce matin, le plafond est bas, la météo a viré catastrophe... Après les servitudes, nous n'avons plus qu'à rouler, un coup d’œil à droite et à gauche, à Moravidce puis à Skrad où nous cherchons le canyon, entre les gouttes, avant d'arriver à Rijeka et de nous garer sur un grand parking entre d'immenses bâtiments en ruine. Nous partons visiter le centre, et le déluge s'abat sur nous... nous n'avons jamais vu autant d'eau tomber du ciel sans interruption, les rues sont inondées ! totalement trempés nous repartons nous percher près du cimetière d'Opatija. L'orage ne cessera pas de la nuit, qui ne sera pas calme du tout donc !!!

 

 

 

 

Mercredi 15 octobre

 

Bon anniversaire Lénaëlle, deux ans déjà...

 

Le temps se calme un peu, nous visitons cette villégiature qu'est Opatija, avec ces grandes bâtisses pâtisseries, ces jolis parcs, mais il fait décidément trop mauvais pour s'attarder. Après un dernier repas de poisson croate au petit port de Volosko, nous décidons de rentrer à la maison, à moins que … Nous verrons demain, après une nuit passée dans la banlieue de Padoue.

 

 

 

Jeudi 16 octobre

 

Bonne surprise au réveil, de ce côté des frontières il fait beau ! Alors nous reprenons la route avec pour objectif Nice que nous ne connaissons ni l'un ni l'autre. Rats de cimetières nous sommes devenus, c'est toujours un bon plan, celui de Cimiez sur les hauteurs de Nice ne lui fait pas défaut !

 

 

 

Vendredi 17 octobre

 

Nuit parfait, réveil au soleil, nous prenons le bus pour descendre visiter le centre. Très belle balade, ruelles places mer marchés églises... nous sommes tombés sur une journée particulièrement animée car nous voyons des bandes d'étudiants peinturlurés courir dans tous les sens. Renseignements pris, ils font un rallye découverte de Nice dans le cadre de leur journée d'intégration dans les universités. Super idée, et nous n'arrêterons pas de les croiser et recroiser autour de tous les monuments de nos programmes communs...

 

Puisque le soleil persiste, nous rajoutons une autre ville à notre parcours, Avignon, et nous allons passer la nuit près du cimetière bien sûr, tout près des remparts.

 

 

 

Samedi 18 octobre

 

Quelle folle journée, marcher marcher et encore marcher, c'est immense Avignon intra muros, plus grand que nous ne pensions. Et parfaitement restauré dans l'ensemble. Le Palais des papes, le pont brisé, la maison Jean Vilar sont quelques uns des sites visités, en montant et descendant à droite et à gauche, on en a pris plein les yeux !

 

Il est 19h quand nous avons terminé, et nous décidons de revenir directement à Foix, arrivée à 22h30, ce n'est pas si loin Avignon finalement, nous pourrons y retourner... peut être quand ne seront plus exposées au Palais des papes d'immondes toiles dites contemporaines aux couleurs criardes et des sculptures du même tonneau, incroyable de permettre une telle incongruité dans un tel lieu !

 

 

 

Quel superbe voyage nous avons eu la chance de faire à nouveau ! Nous en retiendrons les splendeurs de la côte dalmate bien sûr, mais aussi et surtout la remontée par les terres intérieures qui, tant au point de vue paysage qu'au point de vue découverte humaine, nous a absolument enchantés.

 

Côté pratique nous n'avons rencontré aucun souci d'approvisionnement en GPL ou autre, de l'eau il y en a partout dans ces régions, ça coule à flots... Pas de problème alimentaire non plus, Lidl a fait un malheur en Croatie et s'affiche à grands renforts de panneaux indicateurs à des km à la ronde. Il n'est pas arrivé en Bosnie, mais les marchés sont nombreux et bien plus authentiques... Il y a des marchés en Croatie aussi bien sûr !

 

Nous avons parcouru 6000 km, la moitié de notre périple scandinave. Merci de nous avoir suivis ;)

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