Le grand tour de l'Italie du Sud - Sept.-Octobre 2009

 Dimanche 20 septembre 2009 -  Départ 10h30 de Foix.

 Long arrêt pour visiter Aiguemortes, la tour Constance et les remparts.

 

Soirée et nuit Smartbox au Clos St Jean à Cuers, merci à toute l'équipe de Gabriel qui lui a offert en cadeau de retraite...

 

Lundi 21 septembre

 

On continue vers l'Est, vieux rêve de visiter St Trop', et c'est vrai que ses vielles ruelles sont enchanteresses. Pas trop de monde en cette saison, stationnement facile. Grimpette aussi jusqu'à la citadelle pour admirer le panorama méditerranéen et les peintres en train de le croquer.

 

Après un triste passage à côté des dégâts de la récente inondation de Ste Maxime, reprise de la route, mi-autoroute mi-nationale, la corniche est belle mais ça n'en finit pas...

 

On passe la frontière, traverse Vintimille, et roule jusqu'à Pietra di Ligurie pour dormir sur un tout petit parking calme et gratuit à deux pas de la plage, enfin calme jusqu'aux poubelles de 6h du matin, comme d'hab !!!

 

Mardi 22 septembre

 

Cette fois direction Rome non-stop. Par l'autoroute. Enfin c'est ce qu'on croyait... mais la route du bord de mer est si belle et peu encombrée qu'on la suit jusqu'à Gênes. Nous faisons même la traversée de Gênes, on a l'impression de ramer dans une mer de scooters !!! La visite de la ville est remise à une autre fois mais on a le temps d'apercevoir de minuscules ruelles qui partent dans des espaces invisibles entre deux grosses maisons/pâtisseries...

 

C'est une ville hyper étendue, on voyait toujours et encore le panneau Centre ville au loin devant nous.

 

Enfin nous avons pris l'autoroute, pour arriver à Rome 500 km plus tard, dans les embouteillages, sous l'orage et de nuit, car la nuit tombe plus vite ici !

 

Trouvé très facilement l'aire de "villégiature" des campings cars au 700 de la via Casalina, grâce au GPS bien sûr, et là nous avons un emplacement grandiose et au calme pour deux ou trois nuits.

 

Mercredi 23 septembre

 

Quelle journée de fou au soleil !!! comme toujours, le premier jour dans une GRANDE capitale, nous voulons avoir un aperçu de tout, tout voir, tout sentir, eh bien ce fut réussi !!!

 

Arrivés au Termini par le tram pris juste en face de notre aire, nous nous sommes dirigés vers Santa Maria Maggiore, quel plafond ... chapelles, crypte, et à noter : les confessionnaux "à ciel ouvert" avec sessions en diverses langues étrangères !

 

Puis descente vers le marché Trajan, la Piazzia Venezia et le monument Victor Emmanuel, un coup d'oeil au Forum mais nous y reviendrons, théâtre de Marcello, remontée au Capitole, tour du Sénat et de la roche Tarpéienne, et enfin traversée du Tibre pour aller nous pauser/restaurer dans le Trastevere.

 

Un très joli petit tour dans ce quartier aussi, petites ruelles et place de Santa Maria in Trastevere.

 

Ensuite synagogue et quartier juif (il ne reste plus grand chose), et dans le désordre théâtre d'Ottavia, la fontaine aux tortues et ses peintres, la fontaine de Trevi avec une foule surprenante, la piazza Navona (nous tombons sur une procession apparemment vouée au secourisme), le Campo di Fiori, etc etc, à chaque centimètre sa surprise, ses vieilles pierres, ses églises, ses grosses maisons pâtisseries, ses cours cachées ou ses traces archéologiques.

 

Nous finissons par le palais Barberini, le coin de rue aux quatre fontaines, et nous rejoignons la gare à pied.

 

Pas de tram à l'horizon dans le sens retour, nous prenons le 105, loupons notre arrêt et reprenons le tram dans le seul sens que nous lui connaissons...

 

Il est 20h30.

 

Nos impressions : beaucoup d'émotion d'être globalement dans le berceau de notre civilisation, et sensation surprenante de voir les Romains vivre une vie normale dans un tel environnement.

 

Jeudi 24 septembre

 

Programme (à priori) plus raisonnable : Vatican et Villa Borghèse. Le temps est un peu plus couvert et frais.

 

Mais déjà, pas de tram et pas d'explication non plus. Donc nous prenons le bus, et les embouteillages en prime.

 

Ensuite, le Vatican, une longue file pour arriver à la basilique, mais qui s'écoule rapidement après contrôle des sacs.

 

Visite de la basilique, monumentale et tellement marbrée, puis grand tour des galeries, musées et chapelle Sixtine. Le tout impressionnant bien sûr, mais à notre sens sans rapport avec les idéaux de pauvreté et d'humilité en principe caractéristiques de la foi chrétienne.

 

Ensuite nous voilà repartis dans la ville, passant devant le château Saint Ange et le tribunal, direction la piazza de Popolo et la villa Borghèse... avec étape dans un café wifi . A suivre !

 

Ne trouvant pas le bus qu'il nous fallait, nous avons rejoint ces deux sites à pied, fous on vous dit. La place du Peuple est un grand espace à deux églises jumelles et grands murs en arceau, de là on monte au Pincio, puis on pénètre dans la villa Borghèse, qui est en fait un immense jardin public abritant plusieurs sites et monuments, dont la galerie Borghèse. Nous n'avons pu visiter cette dernière car les billets sont en vente sur pré-réservation en raison de l'affluence, et c'était complet.

 

On repart pour descendre la via Veneto et ses fastueux hôtels, passant devant le palais Margherita qui abrite l'ambassade des USA, jusqu'à la piazza Barberini et la fontaine aux tritons où enfin le métro nous ramène au termini prendre le tram qui s'est réveillé depuis ce matin !

 

 

 

Vendredi 25 septembre

 

Et c'est reparti, sous un chaud soleil, pour un tour du Colisée, du Palatino et du Forum romains. Vestiges impressionnants, plutôt de sinistre mémoire pour le Colisée, riches d'histoire(s) superposée(s) pour tous, de taille souvent démesurée (les basiliques et la maison des vestales notamment).

 

Après un déjeuner tardif, traversée des quartiers officiels (résidence de Berlusconi, Parlement, divers palais dont celui d'I Tiempo = le Times...) puis nos pas nous amènent au Panthéon et ses alentours, coin vivant et sympa auprès de ce monument de pierre grise en dehors et tout de marbre à l'intérieur magnifiquement conservé.

 

Suite de la rando urbaine du jour vers la place d'Espagne, avec une foule incroyable agglutinée sur les marches de la Sainte Trinité des Monts... en haut des marches, jolie vue sur la ville et sur la villa Medicis (située au bas de la villa Borghèse parcourue hier).

 

Et ce n'est pas fini. La nuit tombe, alors un petit tour de Roma by night s'impose. Pour cela nous additionnons divers trajets en bus passant devant les coins visités de jour, allant d'un arrêt à l'autre à pied bien entendu, ce qui nous permet aussi de découvrir la place Cavour et St Jean de Latran. Malheureusement l'éclairage n'est pas très intense dans la ville et sur les monuments... pas plus que dans le métro pris pour regagner la gare d'ailleurs !!

 

En conclusion, nous avons aimé Rome of course, ville riche et animée s'il en est. La circulation n'est pas aussi horrible qu'on nous l'avait dit, il suffit d'être bien décidé pour traverser et "ils" s'arrêtent - au bout de trois jours nous étions devenus de vrais pros !!! Nous n'avons pas ressenti de sentiment d'insécurité. Que du bon accueil...

 

Samedi 26 septembre

 

Grand soleil. Avant de reprendre la route direction les Abruzzes, servitudes et nettoyage du camion s'imposent.

 

Pour 15 € par nuit, cette aire est vraiment le nec plus ultra en matière de pratique et d'efficacité pour vidanger, remplir, laver etc. en plus du stationnement calme sur herbe - vraiment l'opposé du même type de prestation à Barcelone, sur bitume, entre grillages et multiples bretelles routières...

 

Départ par Tivoli, bien perché mais aussi bien enbétonné, arrêt difficile, beaucoup de monde, alors nous passons notre chemin, prenant comme destination le conseil d'un ami ccariste suisse : Campo Imperatore, décrit comme la Patagonie italienne... nous passons Arsoli qui comprend deux villages perchés spectaculaires, Carsoli, un peu d'autoroute jusqu'à L'Aquila (il y a encore de multiples traces du tremblement de terre de l'an dernier) puis la route de montagne par Assergi et la 17bis. Seul le temps couvert nous déçoit mais la montagne vaut le détour. Nous ne dormons pas tout en haut, à 2100m, mais 1 km plus bas, au départ d'un petit chemin qui nous a fait de l'oeil pour une balade vers un col si le temps le permet. Il fait trrrrrrrrrrrrrrr froid.

 

Dimanche 27 septembre

 

Un peu de chauffage est nécessaire dans le camion ce matin, mais le soleil est au rendez-vous, nous l'avons su avant d'ouvrir les rideaux par la foule de voitures qui est passée sur la route !!! bien contents d'avoir dormi plus bas, nous sortons donc les chaussures de montagne, et prenons le chemin repéré. Mais il s'avère trop bref, alors nous remontons à Campo Imperatore et faisons la jolie grimpette jusqu'au refuge Duca (2400), contre un vent violent et glacé. Le panorama est de toute beauté, à l'exception du Gran Sasso (2900) qui reste obstinément dans les nuages.

 

Descente du refuge et reprise de la route sur cet immense plateau d'altitude. Nous nous arrêtons pour casser la croûte dès que nous sommes un peu abrités du vent et là enfin pouvons admirer le Gran Sasso dans toute sa splendeur. C'est de la roche grise et nue, au-dessus du plateau lui même désertique et occupé ça et là par des vaches, des moutons et des chevaux.

 

Ce fut une chance d'avoir pu venir jusqu'ici. Toute la suite de la route de montagne est aussi splendide.

 

La destination finale de la journée est Termoli sur la côte Adriatique, que nous gagnons en passant par le pittoresque village de Castel del Monte puis la route de Pescara, et enfin en suivant le littoral (mer belle et agitée) où la vitesse est limitée à 50 km/h et l'interdiction de doubler omniprésente, ce qui n'empêche pas quelques italiens de faire tout le contraire... mais dans l'ensemble ils conduisent assez cool, et ne sont plus conformes à leur réputation.

 

Arrivés à Termoli et garés sur le port, nous partons visiter le vieux village médiéval, puis déambuler sur le Corzo Nazionale au milieu d'une foule incroyable, et enfin chercher, chercher, chercher un cyber site. Une heure et quelque plus tard, nous l'avons trouvé (pour qui en aurait besoin, il est de l'autre côté de la voie ferrée juste en face de la sortie du souterrain piétons en remontant une rue plus loin...), avons pu lire des nouvelles de nos proches, et décidé de venir stationner et dormir tout près, cela nous semble plus sûr que le port et plus pratique aussi pour venir demain publier la suite de notre blog !

 

Lundi 28 septembre

 

Ce matin retour au cybercafé, puis nous prenons la route de la côte pour aller sur le promontoire del Gargano. Le soleil fait des apparitions ce matin.

 

Nous quittons le Molise et passons dans les Pouilles peu après Termoli, par le littoral toujours, faisons un petit arrêt pain/légumes frais à Rodi Gargano, puis, le temps n'étant pas encore très plage, nous en profitons pour faire un détour par la Foresta Umbra qui intrigue Gabriel par la présence d'une hêtraie à 800 m d'altitude.

 

Remontée ensuite à Pestchichi, gros bourg tout en hauteur et en escalier. Et on continue la petite route tortueuse qui fait le tour de l'ergot de la botte en cherchant à se poser près de la mer; ce n'est pas si facile, nombre de plages étant privatisées, il n'y a pas d'accès voiture. Coup de chance, nous tombons sur un Lido (plage tenue par un bar ou restau avec transats, parasols etc.) fermé cause fin de saison mais qui nous laisse nous installer gratuitement sur son parking calme et ombragé avec accès direct à la plage. Nous en profitons pour faire une longue promenade sur le sable puis sur le promontoire rocheux qui nous permet d'apercevoir Vieste au loin... avant la nuit qui est complètement noire à 19h00, ça faire bizarre une fois !

 

 

 

Mardi 29 septembre

 

Après une super nuit calme, nous décidons de repartir pour visiter Vieste avant que le soleil enfin bien présent ne tape trop fort. C'est une jolie vieille ville toute en dédale de ruelles et de maisons blanches, avec vue superbe de partout sur la mer ...

 

Nous dédaignons ensuite bêtement les longues plages sablonneuses après Vieste et suivons la route tournicotante de la côte à la recherche du coin idéal pour se baigner, passer le reste de la journée et la nuit. Et la galère recommence ! car non seulement, passée la-dite plage, toute la côte est privatisée, mais les Lidos et autres villages de vacances propriétaires du rivage sont fermés !!! heureusement que le panorama est grandiose car il nous faut attendre d'arriver à Mattinata pour trouver le site qu'il nous faut, la sosta camper Punta Grugno, aménagée loin de la route et en bord de plage, avec toutes les facilités nécessaires. Ouf ! un peu plus et nous mourions de faim; une fois rassasiés, nous goûtons notre premier vrai bain en Adriatique, sur cette jolie plage de petits galets ronds (mais nous avons les chaussures ad hoc, merci Collioure) à bonne température de l'eau mais c'est dehors qu'il fait vite frais, évidemment le soleil commence à descendre dès 16h pour être couché à 19h !!! c'est décidé, demain nous commencerons par la plage avant de repartir sur la route l'après-midi.

 

Troisième catastrophe rencontrée : les terres brûlées par les incendies, surtout ceux de juillet 2007 qui ont ravagé une grande partie de la végétation de la région, impressionnant.

 

Mercredi 30 septembre

 

On se croirait en vacances ! Encore un magnifique soleil ce matin, chaud de bonne heure conformément à son décalage, il suffit de s'y adapter...

 

Nous faisons l'aller retour à pied jusqu'au village de Mattinata, tout en hauteur avec ses maisons blanches et le linge qui sent bon aux fenêtres, et au retour arrêt cueillette de pourpier au pied des oliviers, ce qui nous fera une excellente salade à midi. Des champs d'olivier il y en a partout dans les Pouilles, et nous avons déjà sacrifié à la tradition d'acheter un bidon de 5 litres d'huile dans une plantation, avec un panier de figues fraîches en prime. Excellente cette huile, alors avec le pourpier, hummmmmmmmmm

 

Ensuite baignade bien appréciée, repas, servitudes et cap vers l'intérieur des terres pour aller découvrir Castel del Monte. Nous traversons une morne plaine agricole couverte de maisons (fermes ?) abandonnées et en ruine, certaines s'avérant avoir été de grands et beaux bâtiments, avant d'apercevoir cette étrange construction sur un lointain promontoire. Construit par Frederic II au XIIIème siècle, ce château blanc parfaitement hexagonal et ses huit tours d'angle est vraiment une curiosité, surtout pour des photos au coucher du soleil. Le porche en marbre ou en granit rosé est de toute beauté.

 

Tout le long de la route il faut mentionner les tonnes d'ordures arrivées là on se demande encore comment : est-ce que les gens viennent exprès balancer leurs poubelles dans la nature, sont-ce des camions bennes qui débordent ? c'est inimaginable... d'ailleurs même en ville on trouve parfois des sacs pleins posés bien en évidence au pied des containers !

 

Il est bientôt 19h, la nuit tombe, nous roulons pour faire étape à Giovannizzo, que le Routard mentionne comme un petit port croquignolet et un joli vieux centre médiéval... en fait c'est notre coup de cœur ce village, comme disent les guides, le centre riche de palais et d'églises à tous les coins de rue, d'arcades, de piliers et voûtes diverses est un véritable enchantement. Nous le parcourons dans tous les sens, et Gabriel y refera certainement un petit tour de photos demain matin... Nous sommes garés sur le front de mer, c'est libre et gratuit, un peu bavard peut-être mais nous y dormons sans crainte.

 

Jeudi 1er octobre (déjà !)

 

Destination Bari, la seconde ville d'Italie du Sud après Naples. C'est reparti pour du trek urbain... Nous nous garons le long du château (encore Frederic II) et partons à la découverte de la vieille ville magnifiquement conservée. Les ruelles sont si étroites que les rez de chaussée des maisons sont de vrais trous noirs, les gens mettent une chaise dehors pour avoir un peu de lumière du jour, ce doit être plutôt sinistre ! Deux édifices religieux dominent, la cathédrale et la basilique San Nicolas - et, coup de chance, nous assistons à l'arrivée d'un mariage devant être célébré dans la crypte complètement peinte sous la basilique. Après un déjeuner sur la place Mercantile, nous allons faire un tour dans les quartiers neufs et carrés qui mènent à la gare, quel contraste...

 

Ensuite nous faisons une petite halte à Polignano pour le vieux bourg perché sur des falaises (et accessoirement pour acheter du pain, les boulangeries ne courent pas toutes les rues).

 

Enfin Alberobello, nous n'en avions jamais entendu parler et le vieux quartier de trulli nous laisse sans voix. Ce sont des espèces de huttes totalement en pierres, murs et toits de lauze, que nous avions déjà aperçues disséminées dans des champs, mais ici ce sont des rues entières à parcourir. On peut pénétrer à l'intérieur de très nombreuses d'entre elles qui sont converties en échoppes artisanales, c'est magnifique, on se croirait chez Blanche Neige et les sept nains....

 

Nous allons dormir dans la ville voisine, Locorotondo qui a aussi son coin de trulli; mauvaise nuit sur une place que nous pensions calme et qui s'avère très circulante.

 

Vendredi 2 octobre

 

Et au matin, il pleut, il fait gris et frais. Ca empire tout au long de la journée, des trombes d'eau qui inondent les routes. Nous descendons donc vers le Sud en souhaitant qu'il fasse meilleur samedi. Petite pause déjeuner à Torre Rinalda où une courte éclaircie nous permet une petite promenade sur la plage.

 

Nuit à Otrante, sur un parking au pied d'immeubles face à la mer. C'est étrange, tous ces volets fermés, toutes ces maisons fermées pour fin de saison.

 

 

 

Samedi 3 octobre

 

Vite pendant qu'il ne pleut plus, visite d'Otrante, promenade agréable dans ce village qui domine la mer, et arrêt au cybercafé. Il faut s'y reprendre à deux fois pour en trouver un où brancher notre propre ordinateur car sinon c'est du clavier QWERTY...

 

On roule encore un peu et pause déjeuner royale à Marina Andrano, un grand parking dominant une plage de rochers; l'orage semble définitivement passé mais la mer reste agitée, donc pas de baignade possible. Nous dégustons des grosses crevettes juste pêchées et vite cuites dans le camion, nous ne pourrons plus en apprécier des pré-cuites du supermarché !

 

Ensuite direction le bout du bout, Leuca, avec une émotion grandissante à mesure que nous parcourons cette magnifique route de bord de mer; le paysage a changé, plus d'oliviers mais des champs de rochers et des tas de pierres, avec des constructions plus ou moins éparpillées en dehors des villages traversés.

 

Et partout partout des dizaines de milliers de maisons, d'immeubles entiers vides, volets fermés, la vie semble s'être arrêtée fin septembre. D'ailleurs depuis le 1er octobre, tout est gratuit, les parkings notamment ! Mais c'est quand même un peu sinistre. Où habitent tous ces gens qui ont des maisons de vacances sur la côte ?

 

Encore plus sinistre est notre difficulté conséquente à trouver une aire de services ou un camping ouvert pour faire plein et vidange !!! ce qui nous fait dépasser le Capo de Leuca où nous aurions bien passé la nuit, dépasser les quelques plages de sables (notamment les Maldives du Salento, où nous avons fait une promenade) qui nous tendaient les bras entre les rochers, car les servitudes s'imposent... enfin, quand on y croyait plus, une aire de services publique s'affiche sous nos yeux à Traviano, avant Gallipoli, on ne sait même pas si elle est ouverte ou fermée et on ne veut surtout pas le savoir ! elle fonctionne, et nous accueille aussi sur son parking pour une nuit très calme et sûre. Petite promenade du soir jusqu'à la mer, les rues sont plus que vides, heureusement les vagues ne s'arrêtent jamais...

 

Dimanche 4 octobre

 

Il fait plus que beau ce matin, la météo prévoit une semaine entière de soleil, youpee.

 

Nous rapprochons le fourgon jusqu'au port de Gallipoli (la belle ville en grec), et voici un autre coup de cœur, le vieux bourg trônant sur son isthme au soleil est un enchantement. On en fait le tour et on le parcourt par les petites rues (pas en pente pour une fois !), on dénombre 18 églises dans cette vieille ville, 4 palais, et une fontaine grecque sur le port des pêcheurs, et plusieurs ports tout autour, pour des yachts d'un côté, des petits bateaux de plaisance d'un autre, et des chalutiers encore d'un autre...

 

Puis il est temps de trouver un coin de paradis pour l'après midi la nuit et le lendemain, merci le Routard, "quelques km après Porto Caesareo petite route à gauche après des constructions cubiques et très colorées" c'est la plage de Punta Grossa, idyllique et de sable fin. Comme c'est dimanche nous sommes au moins 5 véhicules sur le parking, mais nous resterons seuls après le coucher du soleil. Il y avait un grand vent à midi mais qui s'est calmé peu à peu, permettant promenade, baignade, bronzade, mais aussi fraîcheurade dès 18h avant la nuit noire de 19h.

 

Comme partout il y a ici des chiens errants, qui n'ont pas l'air malheureux ni amaigris, et ne sont pas du tout agressifs. Dans certains centres villes il se promènent par bande d'une dizaine, c'est bien étrange...cela ne semble gêner personne, mais il n'y a non plus personne pour ramasser leurs déjections !

 

Lundi 5 octobre

 

Beau lever de soleil sur "notre" mer, après une nuit parfaitement calme sur bruit de vagues pacifiant. Le vent ne s'est pas relevé, nous allons donc sortir la crème solaire, prendre nos bouquins et en profiter... (mais nous avons une pensée pour les travailleurs français qui subissent les premiers frimas d'octobre).

 

Promenade d'abord dans l'arrière côte, nouvelle récolte de pourpier pour la salade des jours prochains, et baignade, baignade dans une eau bleue, limpide, à bonne température, assez paradisiaque en un mot ! Après déjeuner, nous reprenons la route qui longe à présent une côte infinie de dune et de sable. Nous continuons à traverses des villes et villages totalement fermés, y compris les bars, les magasins d'alimentation, les hôtels et les restaurants, nous avons l'impression de passer dans des villes fantômes.

 

Nous allons jusqu'à Tarente. Stationnés sur la lungomare, nous partons à la découverte de cette vieille ville située sur une île entre deux villes "nouvelles" et là, Ô déception, coup de cœur à l'envers, ce ne sont que ruelles pourries et malodorantes, maisons déchiquetées et tenant debout par le miracle d'étais et autres supports, bref un squelette qui tombe en ruines... seules la cathédrale et les églises sont à peu près entretenues !

 

Nous comptions y passer la nuit mais abandonnons cette idée sans regret pour choisir la première ville placée sur la route de Matera, Massafra. C'est une assez grande commune finalement et nous tournons un peu avant de trouver une place intéressante dans un quartier résidentiel pour la nuit.

 

Mardi 6 octobre

 

Comme nous sommes garés devant une boulangerie, nous allons chercher des croissants, mais si on arrive à éviter la crème ou le chocolat, on ne peut éviter qu'ils soient super-sucrés, bien trop à notre goût...

 

Première destination Matera, et ses incontournables sassi (sg : sasso) classés au patrimoine de l'Unesco. Et là nous sommes complètement bluffés, nous n'avons jamais rien vu de tel, un empilement de maisons et grottes en partie troglodytiques, dans lesquelles vivaient encore des familles entières en 1950 ! nous parcourons pendant des heures les ruelles, montons et descendons des escaliers dans tous les sens, et admirons également les points de vue sur les grottes préhistoriques creusées dans les rochers situés juste en face du village.

 

L'ensemble est globalement formé à l'intérieur de deux grandes cavités rocheuses, devenus le quartier sasso caveo, le plus ancien, les vraies grottes, et le quartier sasso barisano, un poil plus civilisé et constitué de maisons plus bétonnées, dont certaines ont été réhabilitées grâce au programme de l'Unesco notamment.

 

Subsistent une vingtaine d'églises, dont certaines totalement rupestres, et une cathédrale gigantesque, que nous n'avons pu visiter pour raison de travaux.

 

L'ensemble jouxte la ville "nouvelle" de Matera, et on a vraiment l'impression que les immeubles construits sur le plateau au dessus des grottes ne demandent qu'à s'écrouler dans le canyon...

 

Nous sommes plutôt épuisés après cette chaude journée et regagnons le littoral pour aller s'installer côté mer ionique, à Metaponto, où nous trouvons enfin UN unique camping ouvert pour faire tourner une machine de gros linge !

 

 

 

Mercredi 7 octobre

 

Metapuntum est un site archéologique très riche et bien fouillé, et nous commençons la journée par un petit tour des trois temples, de l'agora, du théâtre et autres restes antiques du coin (sauf le temple d'Herae aux 15 colonnes restantes dont nous n'avons jamais trouvé le chemin d'accès...).

 

Puis baignade, pizza (leurs pâtes sont fines, bien gonflées et vraiment excellentes), et nous reprenons la côte pour passer en Calabre. Petit problème en quittant le camping (dit "International", sans wifi et aucune langue étrangère !), où la gérante voulait nous faire payer deux nuitées sous prétexte que nous partions à 15h. Comme nous étions arrivés après 18h la veille au soir, nous avons simplement dit non, elle a laissé tomber mais franchement nous ne le recommandons pas, pour ça et parcequ'il n'a rien d'attrayant.

 

Dès l'arrivée en Calabre les montagnes apparaissent à notre droite et le paysage change rapidement. Nous visons Rossano et envisagions de dormir en bord de plage...

 

Eh bien ce n'est pas ça du tout; d'abord il y a deux Rossano, la Scalo, celle d'en bas, grosse ville industrielle et commerçante, alors sa plage bof ! et Rossano storico, perchée 3 km plus haut, faite de ruelles et escaliers TRES en pente, quasi incirculable et certainement pas dormable. Nous visitons tout de même le vieux bourg, sa cathédrale est encore une fois disproportionnée, toute de marbre rouge à l'intérieur avec des plafonds richement peints et un luxe à n'en plus finir...

 

Nous redescendons et pénétrons tout de suite à droite au début de la Scalo dans un quartier résidentiel haut de gamme et très tranquille. C'est souvent la bonne solution, on n'entend aucun bruit et même leurs voitures sont des modèles silencieux. Rien à voir avec les autos et scooters pétaradant et klaxonnant dans les ruelles du haut !!!

 

Jeudi 8 octobre

 

Nuit très calme en effet. Nous sommes d'attaque pour pénétrer dans le massif de la Sila.

 

Mais malgré toute notre belle énergie, nous n'y arriverons pas... en effet, nous prenons les petites routes tortueuses au départ de Mirtot (après Rossano) pour gagner Camigliatello par Longobucco, mais l'accès est coupé après Destro suite aux fortes pluies de la semaine précédente et même avec l'aide du GPS qui veut nous faire prendre d'horribles pistes nous n'arrivons pas à retrouver la bonne direction !! quelle galère, heureusement que nous avons un fourgon passe-partout, mais malgré tout il nous faut revenir à notre point de départ...

 

Nous prenons alors la route de la côte de Mirtot jusqu'à Ciro Marina, petite ville authentique mais guère baignable; en effet, les plages de Calabre sont recouvertes de déchets et ne sont absolument pas appétissantes. Nous flânons en ville, puis garons le camion pour la nuit sur un terre-plein dans un petit quartier résidentiel, car sur le bord de mer c'est vraiment très très bruyant. Moteurs et klaxons se relaient sans cesse.

 

C'est l'heure de la promenade des chiens et des maîtres, et l'un de ceux-ci vient nous faire la causette, puis revient un quart d'heure après avec une bouteille du vin local, puis nous invite un moment chez lui. C'est vraiment sympa, dommage que nous n'ayons pas pris de cours d'italien avant de partir pour pouvoir mieux échanger avec les gens rencontrés...

 

Vendredi 9 octobre

 

De nouveau prêts à pénétrer la Sila mais par la grande porte cette fois, nous continuons la SS106 jusqu'à Crotone, ce sera notre dernière étape sur la côte ionique. Nous visitons l'important chantier de fouilles archéologiques puis tentons malgré tout une baignade dans une eau parfaitement limpide et chaude... mais il n'est pas question de poser un coin de serviette sur la plage, nous choisissons un bloc de béton à peu près propre pour poser nos affaires et nous sécher ! quel dommage, bien nettoyé ce coin serait paradisiaque.

 

Après déjeuner nous prenons la transversale en direction de Cosenza pour traverser le massif de la Sila avec pour objectif Camigliatello, station de montagne à 1200m d'altitude. Cette fois nous y arrivons sans problème, on se croirait dans les Vosges, dans une station proprette de chez nous, nous avons changé de monde ! nous continuons jusqu'à un grand plateau autour d'un beau lac avec un superbe parking aménagé et ombragé à l'écart de la route. Nous nous y sommes installés pour nous balader et y passer la nuit, tout seuls au milieu des vaches et gardés par les habituels chiens errants.

 

Samedi 10 octobre

 

Tranquille la nuit, mais fraîche au réveil. En fait si la nuit tombe bien à 19h, ce qui nous surprend c'est qu'elle soit totalement noire, sans aucun éclairage par la lune pourtant bien présente.

 

Par le grand soleil habituel nous partons faire une jolie rando au long du torrent, en cherchant et trouvant quelques champignons, dont un seul et unique vrai cep d'un kg environ...en quittant Camigliatello après déjeuner, nous apercevrons de multiples vendeurs à la sauvette qui proposent le fruit de leur cueillette, ceps et lactaires délicieux en veux-tu en voilà !!!

 

Nous n'irons pas plus au sud et traversons le massif de la Sila d'est en ouest, destination Cosenza, dont nous faisons la visite by night, ruelles toutes de palais en piteux états et restes de splendeurs en tout genre mais l'ensemble est bien habité et animé, et ce soir-là très fréquenté car c'est la fête de la bière.

 

Nous sommes garés sur une petite place d'église bien tranquille, mais c'est le bruit de la fête sur les hauteurs qui trouble notre sommeil.

 

Nous n'arrivons pas à nous habituer à l'état de décharge publique permanente des villes et de la nature calabraises, cette pollution est un véritable dommage. D'autant plus qu'il y a pléthore de containers, de toutes les couleurs, prévus pour un tri encore bien lointain...

 

Dimanche 11 octobre

 

Réveil pluvieux, si rare que cela en demeure acceptable...

 

Nous poursuivons jusqu'à la côte Thyrénienne à Paola, et commençons le retour vers le nord, le long du littoral, en cherchant une aire de services car s'il est facile de prendre de l'eau potable aux fontaines et de l'eau de douche aux stations d'essence, les vidanges posent vraiment problème en dehors de la période estivale. Nous finissons par en trouver une parfaite à Cirella, puis continuons pour déjeuner face à la mer à Praia a mare. Toute cette côte est superbe, avec les montagnes à droite et de très longues places à droite, de sable, de galets ou de rochers.

 

Et comme le soleil a remplacé la pluie, nous pouvons nous promener un peu avant d'aller jusqu'à Maratea où nous espérons nous baigner demain matin.

 

Nous repassons en Basilicate, et là tout est plus propre, des plages aux villes on ne voit pratiquement plus de décharge sauvage...

 

Maratea un site extraordinaire, avec le centro storico perché, composé d'un enchevêtrement inimaginable de ruelles comme nous n'en avons pas encore vu jusque là (et nous en avons vu beaucoup !) dominant une foule de petits hameaux formant la commune de Matera. Le tout est surmonté d'une basilique encore plus haut perchée et du "Redentore" sur son pic à 600 m d'altitude, un grand Christ de 22 m de haut qui joue au Corcovado européen... Comme nous avions fait encore une escale sur la page noire avant d'arriver, nous avons vu le tout de nuit, nous y retournerons demain matin pour de belles photos.

 

Nous sommes garés sur un grand parking à côté de l'école, c'est parfait.

 

Lundi 12 octobre

 

Le soleil a vraiment repris ses droits. Nous retournons faire des photos et chercher un point internet, puis monter jusqu'au Redentore, mais peut-être pas à pied, nos jambes ont déjà tellement grimpé/descendu...

 

Et nous avons bien fait de monter en voiture, d'abord c'est haut, ensuite la route elle-même vaut son pesant d'or, c'est un viaduc suspendu dans les airs, assez incroyable... La statue est comme prévue, la basilique toute simple, et le point de vue sur la baie de Policastro grandiose.

 

Retour à la plage, cette fois du côté Maracco, le paradis, une crique arborée, du sable noir mais plus fin que sur la plage Nera, une eau chaude et limpide, c'est décidé nous y retournerons l'année prochaine !!!

 

Vers 15h le ciel s'assombrit, le temps de remonter et de reprendre le camion des trombes d'eau s'abattent sur la route. A propos de routes justement, globalement depuis notre arrivée en Calabre c'est bien difficile et périlleux de conduire. Les autochtones ne respectent ni limite de vitesse ni surtout lignes ininterrompues, et nous avons toujours l'angoisse d'en trouver un en face de nous en train de doubler dans un virage à vive allure. C'est notamment très pénible sur cette voie rapide que nous empruntons pour aller de la côte de Maratea jusqu'à Paestum notre prochaine étape, sous la pluie et avec des fous partout qui font vraiment n'importe quoi.

 

Arrivés enfin sains et saufs à Paestum, toujours sous une pluie battante, nous stationnons sur le parking à l'entrée du site; Gabriel rêvait de pizza, mais pour ce soir tout est fermé, pour cause de tempête; domani...

 

Mardi 13 octobre

 

Grand soleil au réveil. Nous allons pouvoir parcourir le site archéologique grec (et romain), dont les colonnades de trois grands temples sont en état de conservation exceptionnel. Mais un vent glacé parcourt la plaine, quel changement...

 

La visite de Paestum est riche, bien que peu pratique et fort mal documentée sur l'audioguide et les quelques panneaux indicateurs répartis par-ci par-là ! heureusement que nous étions sur place car dès le milieu de la matinée les touristes arrivent par cars complets de tous les pays. Les vestiges sont complétés par un musée immense, dont les pièces maîtresses sont les pierres tombales peintes et décorées telles que nous n'en avions jamais vues.

 

Nous continuons ensuite en direction de Salerne, avec le souci de faire réparer très vite un pneu qui a une tendance récurrente à se dégonfler... dès notre arrivée dans la périphérie nous repérons un panneau Gomme qui nous amène dans la zone industrielle où un professionnel nous a démonté retiré le clou coupable et réparé notre pneu tubeless pour 10 euros, rapide et efficace !

 

Garés près du port nous partons à la découverte de la vieille ville, et voyons des accrocheurs de décorations lumineuses en pleine action; à notre question, la réponse est "Natale", on n'est pas retard chez eux !!! les ruelles se tordent dans tous les sens comme d'habitude, mais c'est la cathédrale qui est le morceau de choix, avec une cour type mosquée entre le porche et le portail, et des arches sous lesquels sont répartis des tombeaux et autres sarcophages. L'intérieur comporte un baldaquin et deux autels en mosaïque magnifique.

 

Impossible de dormir à Salerne, nous roulons jusqu'à ce que nous croyons être le village de Cava di Torreni, tu parles d'un village, c'est une vrai ville bien encombrée, dans laquelle nous finissons pourtant par trouver un parking assez calme.

 

Avant de nous coucher, nous avons une pensée particulière pour notre amie qui s'est faite opérer d'un cancer le matin-même...et à qui nous souhaitons les meilleures suites possibles.

 

Mercredi 14 octobre

 

Encore du soleil en ce matin bien frais, pourra-t-il réchauffer mieux qu'hier ? nous voulons aller découvrir la côte Amalfitaine, en espérant arriver en dehors de la période embouteillages estivaux réputés infernaux. Contrairement au sud du pays, la région est bien animée et pas du tout "chiusa", avec les bons et mauvais côtés...

 

Le vent glacé persiste.

 

Nous nous souviendrons longtemps de cette journée, de cette route côtière étroite et extrêmement tournicotante, et extrêmement magnifique bien évidemment. Il est quasi impossible de s'arrêter pour admirer la mer, les villages et les paysages, c'est bien dommage.

 

Nous faisons une petite incursion jusqu'à Ravello, joli mais un peu trop figé carte postale touristique; par contre, nous grimpons dejeuner en face à Scala, et là, la vue sur Ravello est de toute beauté !!!

 

La route passe ensuite à Amalfi, avec stationnement possible et payant sur le port, et une visite incontournable. Nous avons emprunté la viecchia scala, composée de ruelles et escaliers en grande partie couverts comme les traboules de Lyon, un régal. La cathédrale est l'autre temps fort, immense, avec cloître et crypte baroque.

 

Et ça continue, nous ne comptons plus les heures que nous avons mises à parcourir cette côte, mais cela en valait la peine...

 

Nous coupons ensuite vers Castellammare pour passer la nuit sur le parking des thermes

 

Jeudi 15 octobre

 

Il persiste encore, brrrrrrrrrr

 

Nous allons à Caserta pour son château rival de Versailles. Oui c'est une curiosité, mais non cela ne vaut pas franchement le détour, d'autant moins que la vieille ville elle-même est peu intéressante.

 

Et nous prenons l'autoroute direction Florence, en choisissant moitié au hasard de faire halte à Orvieto. Cela se révèle un très bon choix. Parking facile, gratuit et calme dans la cour d'une ancienne caserne tout de suite à droite en arrivant au début du village. Nous parcourons un peu la vieille ville de nuit, tellement attrayante que nous resterons sur place demain pour en profiter pleinement.

 

 

 

Vendredi 16 octobre

 

Il n'y a plus de vent mais il fait de plus en plus froid, pour partir visiter cette ville qui décidément vaut le détour.

 

Nous avons encore changé de province et sommes en Ombrie, c'est déjà le Nord mieux entretenu et restauré et propre que le Sud...

 

Et découverte de maisons, de palais, très homogènes en calcaire gris très dur, de la cathédrale gigantesque (nous avons encore la chance et l'émotion de voir entrer une mariée seule avec son père dans cette immense nef avant de gagner une chapelle latérale), du quartier médiéval, des puits étrusques, des places et placettes, et d'un restau correct pour se réchauffer en cours de route (bonnes aubergines à la parmiggiana, Nicole pourrait en faire une cure !).

 

Puis nous reprenons l'autoroute du Nord vers la Toscane, mais un bouchon infernal nous bloque quasiment ¾ d'heure dès le premier tronçon... nous finirons pas arriver à Lucca à 21h45 pour trouver la "bonne" sosta camper avec électricité fermée alors que l'heure n'est pas si tardive pour des italiens GRRRRRRRR. Après avoir pas mal tourné, nous en trouvons une autre, mais malheureusement sans électricité. Il faut dire que nous avons peur que notre seconde bouteille de gaz nous lâche (dans le fourgon ce sont de petites bonbonnes) et nous n'avons pas trouvé de recharge en Italie alors nous voulons l'économiser en branchant le frigo sur le 220, c'est raté ! Car en plus il fait si froid que nous avons besoin d'un peu de chauffage (au gaz of course) le matin...

 

Samedi 17 octobre

 

Nous avons encore du gaz ce matin, ouf ! nous voulons visiter Lucca et ses environs et ses plantations d'oliviers pour comparer son huile à celle des Pouilles...

 

Lucca est une ville de plaine, ça nous change ! son centro storico est composé de rues souvent larges, de maisons Renaissance imposantes, et d'églises dont trois sont vraiment importantes : la cathédrale, la basilique et l'église San Michele, la plus spectaculaire extérieurement des trois.

 

Les restes d'un amphithéâtre romain ont été transformés en une place (ronde) ravissante, avec restaurants et boutiques discrètes. Nous n'avons pu résister à un dernier repas italien au soleil...

 

Et nous avons repris l'autoroute du Nord, pour chercher une plantation d'oliviers accueillante; nous avons eu la chance de trouver près de Massarosa un agriturismo sympa, nous avons passé la nuit sur sa colline avant de lui acheter sa production le lendemain matin ! l'huile était pressée de la veille, elle embaume...

 

Dimanche 18 octobre

 

Après nos pleins d'huile, en route pour la France, eh oui, ça fait drôle. Nous faisons encore un petit pique-nique en bord de mer à Deiva marina puis roulons jusque dans l'Esterel pour dormir sur un parking super au-dessus du village de Montouraux.

 

Lundi 19 octobre

 

Fin du voyage, après halte à Saint Gilles près d'Arles pour acheter du "vrai" pain avec croûte croustillante pour Gabriel, arrivée à Foix à 17h.

 

Nous avons parcouru environ 4.500 km en quatre semaines. C'était bien, très bien même.... ;)