Cantabrie, Asturies, Galice, et Picos de Europa - septembre 2012 - Nous sommes passés au Fortyvan...

Itinéraire du périple : Foix, Santander, Santillana, Comillas, Rianos, défilé de la Hermidad et Picos de Europa, Leon, Rivadavia, Guarda, Pontevedra, St Jacques de Compostelle, Muxia, La Corogne, Ribadeo, Cabo de Penas, Llanco, Gijon, Cangas, Picos de Europa, Foix !

 

Samedi 8 septembre

 

Départ de Foix vers 11h30, direction le Pays Basque, sur l'autoroute jusqu'à St Jean de Luz, puis la superbe route de corniche jusqu'à Hendaye.

 

Puis autoroute à nouveau jusqu'à Zarautz et route côtière jusqu'à Ondarroa, Lekeitio, son phare, impossible de trouver un coin tranquille pour faire étape. Nous nous échouons finalement à Gautegiz-Arteaga sur la route de Gernika-Lumo, au bord du parc près du château qui hébergeait ce soir-là un mariage;.. point trop bruyant. Pronenade du soir dans le bourg sans grand intérêt.

 

Ce fut une journée caniculaire, mais nous n'avons pas trouvé le moyen de mettre les pieds dans l'eau tellement il y avait de monde et de véhicules partout !

 

Dimanche 9 septembre

 

Nuit calme. Réveil couvert et plus frais. Nous poursuivons vers Santander où nous faisons une longue pause. Garés sans problème car juste avant midi à côté de la plage Zardinero n°2, nous déjeunons rapidement et marchons en bord de mer jusqu'à la punta Magdalena, un immense parc en presqu'île avec au bout un château 20è siècle, ancienne résidence d'été des rois d'Espagne.

 

Sur un côté du parc diverses variétés de phoques et de pingouins s'ébattent dans des bassins aménagés sur les rochers, et à côté sont exposées des reconstitutions d'embarcations à voile d'anciennes explorations maritimes. C'est très sympa, et la promenade du dimanche de nombre de gens du coin...

 

Prochaine étape, Santillana del Mar, ancien bourg moyenâgeux incroyablement préservé et rénové. Grande collégiale, place royale, rues pavées et.... échoppes pour touristes à touche-touche !!! Il se met à pleuvoir, et malgré l'emplacement royal lui aussi trouvé sur un petit parking herbeux à l'entrée, nous repartons jusqu'à Comillas, pour nous garer en front de mer, malheureusement avec une visibilité quasi nulle. Nous sommes plusieurs camions là et nous échangeons en hispano-franco-italien;;;

 

Lundi 10 septembre

 

Nuit humide et très calme, hormis quelques coups de canon inexpliqués !

 

Il ne pleut plus, nous allons visiter la ville et ses excentricités... quelle journée, un vrai coup de coeur !

 

Le centre historique avec ses maisons à balcons couverts en bois, l'ancienne mairie, l'église, et... d'innombrables terrasses de restaurant, le caprice de Gaudi tout couvert de tournesols et feuillages en céramique, le vieux cimetière dans les ruines d'une église gothique, le palais de Sobrellano (fermé le lundi, dommage), l'université pontificale anciennement construit pour éduquer des enfants pauvres et en faire des religieux, d'autres immenses demeures, tout est surdimensionné dans cette ville sauf le tout petit port autrefois baleinier !

 

Après Comillas nous voulions passer à San Vicente de la Barquera, et là aussi, au lieu de passer nous sommes restés un moment à visiter le vieux village ... la maison de l'Inquisiteur devenu philanthrope nous a beaucoup plu !

 

Enfin, nous avons trouvé un emplacement magique pour dormir, un promontoire juste après le village de Pimiango sur la route du phare et de la grotte de Pindal. Là encore, de grandioses aménagements TP semblent disproportionnés à leur usage...

 

Mardi 11 septembre

 

Nuit calme et petit déjeuner au lever du soleil sur la mer... et grand beau temps. Idéal donc pour descendre faire un tour dans les Picos de Europa !

 

Nous prenons la route des gorges de la Hermida, et arrivons à Potes, un très joli village de vieilles pierres, que nous visitons et apprécions malgré le fait qu'il ne soit pas sur le meilleur côté du massif pour randonner.

 

Nous en repartons vers le Sud et faisons halte pour les servitudes au camping El Molino sur la route de La Vega, puis montons à 1609m au puerto del Glorio - et arrêtés là pour le repas, nous avons rencontré un couple de seniors japonais génétéciens partis à la chasse aux papillons, conduit en cc par un jeune anglais !

 

Nous bifurquons ensuite à Portilla de la Reina pour passer le Puerto de Pendetrave et redescendre à 500m à Cain (prononcer Ka-ïne). Nous avions craint que la route ne soit quasi impraticable mais pas du tout, elle vient d'être refaite et si elle est étroite par endroits, il y a suffisamment d'endroits pour se croiser...

 

C'est un tout petit village aux nombreux parkings aménagés dans des champs et cours (3 € et dans le nôtre eau à volonté...) et après avoir eu du mal à être à peu près à plat, nous partons marcher deux heures, le tour de Calabredo par le site de Cain d'en haut (mais sans le diverticule vers la grotte), c'est parfait comme entraînement (400m de dénivelé)!.

 

Puis petit scrabble et au lit...

 

Mercredi 12 septembre

 

Nuit très calme, au réveil c'est bien couvert mais il ne pleut pas et nous allons tenter la ruta de la Cares pour laquelle nous sommes venus jusqu'ici... Et nous ne le regrettons pas ! Dix km dans chaque sens le long d'un torrent clair au creux de monts culminant à 2600m d'altitude...

 

 

 

En fait c'est le chemin d'une llevada !!! le canal est parfois à l'air libre, parfois sous le rocher, et nous entendons et apercevons une fois le technicien qui le parcourt en deux roues ! le trajet au début comporte des tunnels, nous avons oublié la frontale... c'est vraiment spectaculaire et nous ne sommes pas tout seuls pour en profiter, nous croisons ou suivons au moins deux centaines d'autres marcheurs, et il paraît qu'au mois d'août c'est une file interrompue dans les deux sens !

 

Nous avons mis six heures pause repas incluse et rapidement prise entre deux ondées à Los Collados, 2 km avant Poncebos car nous n'avons pas effectué la descente sur ce village.

 

Une fois remis, nous reprenons la route de Rianos et contournons son gigantesquissime lac de barrage à moitié tari en cette saison, pour nous diriger vers Léon et dormir à côté de l'église du petit village de Villafale.

 

A noter sur notre route des maisons en pisé, du moins en briques de terre sèche, dont certaines sont restaurées et encore habitées.

 

Jeudi 13 septembre

 

Nuit parfaite et sans aucun bruit, touchons du bois pour l'instant nous n'avons eu que cela.

 

Ce matin nous attaquons la dernière ligne droite vers St Jacques de Compostelle sur laquelle nous voyons nombre de pèlerins marcher sur les chemins parallèles à la route...Nous, nous arrêtons à Léon et sa cathédrale qui vaut vraiment la visite. Très élancée avec de magnifiques vitraux qui couvrent une surface presque supérieure à celle des murs ! stalles de toute beauté et cloître richement décoré complètent l'ensemble.

 

Nous déambulons ensuite entre calle Ancha et les 365 fenêtres de la maison Gaudi et le barrio gotico malheureusement en voie d'abandon ; un petit coup de coeur pour la plaza Santa Maria del Camino., un joli village à elle toute seule.

 

Nous visitons les parties accessibles de San Marcos, ancien monastère transformé en Parador, ces hôtels installés dans le patrimoine historique du pays (merci Victor pour la leçon) et la Real Basilica Isidoro, surtout pour son Panteon au plafond richement peint et sa belle bibliothèque.

 

En reprenant la route de l'Ouest et sur les conseils du Lonely, nous dépassons Astorga pour visiter Murias et Castrillo de Polvazares - que dire de ce dernier village fantôme entièrement et magnifiquement restauré ? il est beau mais mort, la douzaine d'hôtels et autant de restaurants sont pratiquement tous fermés car nous ne sommes ni en pleine saison ni en week-end, plusieurs maisons sont à vendre, il n'y a ni commerce ni accueil de pèlerins qui pourtant créent de l'animation, ni terrasses ni rien ni personne dans les rues... Nous cherchons à comprendre, wikipedia nous explique qu'il s'agit d'un village de Maragotos, ces commerçants du 16è ....C'est un village très étrange : toutes les constructions, église comprise, sont homogènes (style et matériaux), toutes les rues sont pavées originalement mais totalement identiques et avec les mêmes matériaux que les immeubles, tout est minéral, sans arbre, herbe, fleur même aux fenêtres par ailleurs parfois réduites ou absentes en façade...Hormis l'église aucun monument le plus petit soit-il ,...bref l'œuvre d'un urbaniste passablement dérangé . Le village ayant été reconstruit d'un bloc au XVII? S, puis rénové , sans en oublier 1m2 et sans diversion moderniste grâce aux aides européennes illustre l'ancienneté du délire totalitaire de certains aménagistes

 

Nous dormons sur le parking situé après le pont d'entrée de Castrillo, nous ne serons pas dérangés.

 

Vendredi 14 septembre

 

Nous reprenons la route de l'Ouest, parallèlement au chemin de Compostelle sur lequel nous voyons de plus en plus de marcheurs, mais aussi de cyclistes...

 

Ce fut la journée des paysages grandioses !!! la LE 142 que nous avons poursuivie après Castrillo montait et dévalait de superbes collines (sportifs les marcheurs !) jusqu'à notre arrêt à La Médulas (merci Pit de cette indication).

 

Ces anciennes mines d'or romaines constituent vraiment une histoire intéressante et spectaculaire. Nous y marchons sur la Senda de Valinas, sous un soleil de plomb, entre les ruina Montium, ces montagnes que les romains faisaient s'effondrer en les inondant pour récupérer ensuite les filons précieux.

 

Après les anciennes mines d'or, la route traverse une enfilade de carrières et de scieries d'ardoise; nous en récoltons un fragment pour notre mur de souvenirs...

 

En continuant la route 120 nous croisons et recroisons la rivière Sil dans ses écrins de verdure, faisons une pause sur la Riva Sacra, la rive sacrée où elle se jette dans le Mino, et longeons ce dernier jusqu'à Ourense (sans s'arrêter) puis par la vieille route OU 402. Nous nous arrêtons pour l'étape à Rivadavia (merci Gérard) au confluent du Mino et de l'Avia. Ciel pur et coucher du soleil assurés...grand parking fléché en bas du bourg, à deux pas du centre historique.

 

Samedi 15 septembre

 

Nuit calme, et comme hier le temps est vraiment frais le matin pour nous faire ensuite une journée caniculaire...

 

Nous visitons Rivadavia, le centre historique est tout en gros blocs de granit (mais nous n'avons pas vu ces carrières-là !).

 

Nous repartons le long du Mino sur une route toujours aussi belle, cernée de vignes, de choux et de feux de forêt qui ont frôlé bon nombre d'habitations... Petite incursion de 40 km au Portugal et nous nous arrêtons sur l'autre rive pour visiter le centre historique de Tui et sa cathédrale fortifiée (oh la jolie mariée !).

 

Il fait si chaud que nous ne nous attardons pas et filons par la rive Nord pour aller marcher les pieds dans l'eau à A Guarda, jusqu'à l'embouchure du Mino. Un petit tour au port pour voir le couvent-Parador, le moins cher du pays sans doute, et nous remontons le long de la côte, sauvage et rocheuse, avec arrêt à l'église du monastère d'Oia, passage à Baiona et étape au Monte Ferro.

 

Nous ne dormirons pas tout en haut, cela nous semble à la fois désert et fêtard, mais juste en dessous, dans un lotissement résidentiel, face à la mer - ah le dîner et le petit déjeuner au lever du soleil !!!

 

Dimanche 16 septembre

 

Nuit très calme. Quelques nuages au réveil. Il fera moins caniculaire, et heureusement car dans tout voyage il faut une journée galère et c'est celle-ci ... Moitié pour visiter et moitié pour chercher des campings qui refusent de nous laisser faire les servitudes si nous ne sommes pas campeurs, nous avons perdu un temps fou à parcourir les péninsules de Morrazo, Sanxenxo (prononcer comme vous pouvez) et la côte Sud de Barbanza, sans autre intérêt que de voir à quel point les constructions sont anarchiques et cachent bien la beauté de la nature !!!

 

Le seul point fort du milieu du jour fut la visite de Pontevedra, très agréable avec sa douzaine de places animées, son office de tourisme accueillant et l'ensemble de sa vieille ville historique. Il y avait un vide-greniers sur la plaza de las verduras et un show de vieilles voitures devant la mairie, bref un dimanche animé et ensoleillé pour les habitants de ce coin.

 

Le soir enfin venu, c'est finalement au camping de Ribeira sur la route de la côte que nous arrivons à faire vidange et remplissage, pour 4 euros et après discussion car visiblement cd n'est pas une pratique courante. S'ils avaient refusé nous étions résignés à dormir là, mais c'était si bondé ! Comment font les cc que nous avons croisés (pas très nombreux mais quand même) ? En plus tous les terrains visités sont pleins à craquer, principalement de caravanes stationnées pour l'été et dans lesquelles les familles viennent passer le week-end.

 

Pour l'étape, nous avons trouvé un bon refuge au port d'Aguino pour passer une nuit tranquille. Fin de la galère.

 

Lundi 17 septembre

 

Nuit calme et au réveil le port est couvert de petites camionnettes blanches, le travail reprend... les installations ont l'air de fonctionner, nous avions craint que la plupart ne soient tombées en décrépitude.

 

Nous remontons le côté Nord de la Sierra de Barbanza, avec pause au Castro de Barona. Cet ancien village romain en bord de mer a été reconstitué, du moins les bases de ses murs, et domine deux belles plages de sable désertes ce matin-là. Cette côte Nord est très belle et change des horreurs vues hier.

 

Et ensuite à nous Santiago, par Noia et la voie rapide. Inutile de chercher à pénétrer ou se garer en centre ville, le bon plan se situe tout en bas, sous la ligne de chemin de fer sur une petite route qui serpente. Nous sommes à moins de 2 km à pied de la cathédrale, et nous passons environ 4 heures à parcourir le site dans tous les sens.

 

C'est très monumental, préservé, restauré, touristisé, mais l'endroit ne nous touche pas plus que cela...Nous aurions bien fait une visite guidée par des étudiants, mais elles sont en espagnol et aussi bons soyons-nous dans cette langue, le castillan galleguisé est rapide et pas très facile à suivre...

 

Nous pensions voir plus de pèlerins que de touristes et on dirait que c'est plutôt le contraire ! Il y a un peu de monde, mais moins que nous en attendions, sans doute par ce que nous sommes en septembre.

 

Bref l'envie de nature nous reprend et nous repartons vers la mer. Nous faisons l'impasse sur le cap Finisterre, cela fait un grand détour et filons sur Muxia. Nous traversons la campagne profonde, bien verte et paysanne, il faut les dépasser les tracteurs !

 

Là encore, super emplacement sur le port, et nous faisons la balade à pied jusqu'à la Punta da Barca et sa chapelle de la vierge, le tout encore une fois disproportionnellement aménagé, trottoirs, pavés, escaliers, éclairage...

 

Nous terminons cette belle journée au restaurant A de Lolo (chez Dolorès), excellent dîner chez un patron hyper accueillant et complaisant, une adresse à recommander, dans la rue derrière le quai, dans une vieille maison restaurée. Après dîner, nous avons droit au spectacle d'un petit chalutier débarquant des tonnes de petits requins sanguinolents sous la lumière des phares. Les poissons sont placés directement dans le camion qui va les emmener aux halles...

 

Mardi 18 septembre

 

Nuit très calme. Réveil ensoleillé, à côté de deux fourgons français faits maison qui nous envient notre confort...

 

La côte est si belle et en même temps si tortueuse et longue d'accès qu'il faut faire des choix : le nôtre fut de prendre la petite route gravillonnée et très praticable qui va du Cabo Vilan à Camelle, une vraie splendeur, sauvage comme on l'aime. Arrêt au cimetière des anglais, une tombe pour les naufragés d'un navire britannique en fin du 19è et qui sert à présent de mémorial pour tous les naufragés de la Costa da Morte, la côte de la mort qui semble bien porter son nom, à voir le nombre de bateaux perdus représenté sur une carte dans le petit musée du phare de Vilan.

 

Malheureusement le brouillard est tombé un peu avant la fin du parcours et, ne voyant plus rien, nous avons obliqué vers La Coruna, d'autant plus qu'une nouvelle (petite) galère se profilait à l'horizon : trouver du GPL pour notre bouteille de gaz cuisine/frigo... galère qui s'est transformé en gag !!! en effet, ne trouvant rien, ni sur la route ni en ville, nous nous sommes arrêtés à une enième station service où, coup de chance, une voiture de police faisait sa pause esquimau... l'agente a eu vite fait d'appeler sa base, de trouver l'unique station de la ville distribuant de l'autogas et... de nous y conduire (non non, pas toutes sirènes hurlantes comme en avait rêvé Gabriel !!!). C'est avenue Molina (Repsol), à l'Ouest de la ville, une grande avenue qui sort vers un centre commercial. Pompiste sympa, même pas eu besoin de sortir notre adapteur il avait tout ce qu'il faut, ouf ! Il nous a expliqué que les voitures au GPL n'étaient arrivées en Espagne que depuis un an, et qu'en Galice il y avait en tout et pour tout quatre pompes : La Coruna, Santiago, Vigo et je ne sais plus où !!! mieux vaut prendre ses précautions...

 

Retour au lieu repéré pour le stationnement, la Torre de Hercules, et nous n'étions pas les seuls à prévoir d'y passer la nuit. Il suffit d'une vingtaine de minutes pour rejoindre la vieille ville à pied, c'est parfait.

 

 

 

Donc nous allons ensuite faire un tour dans la vieille ville, ce qui n'est pas si facile car les offices de tourisme donnent un plan de l'ensemble (220 000 hbts) mais sans grossissement du centre historique, c'est minuscule et illisible !!! on croise plein de touristes le nez sur leur plan, ce serait risible si ce n'était pas aussi nul...Nous est donnée également une vue d'artistes de quelques monuments, difficilement localisables !.

 

Côté port nous admirons les "galerias" toutes ces bow-windows vitrées en enfilade sur l'avenida Marina, mais pas que là, c'est un style très généralisé tout autour et a valu à la ville le surnom de ville de verre.

 

Puis plaza Maria Pita, dont nous retrouverons l'histoire dans le petit musée fort intéressant qui lui est consacré, des églises, d'anciennes grandes bâtisses, des placettes, dont celle de l'humour qui ne nous fait pas vraiment rire, des ruelles, mais rien d'extraordinaire ni d'aussi magique que ce que nous avait laissé prévoir notre guide...

 

Nous prévoyons demain de monter à la Torre, et de visiter le musée des beaux-arts.

 

Petit repas rapide en ville au milieu de l'animation du soir et remontée jusqu'au fourgon pour la nuit.

 

Mercredi 19 septembre

 

Nuit tranquille, malgré le bruit de fond des moteurs, mais rien d'insupportable. Le temps est très couvert ce matin, si bien que nous commençons par le musée (gratuit pour les retraités). Intéressante salle renfermant une grande collection d'eaux fortes de Goya (dont beaucoup sont trop gores à mon goût), et œuvres variables dans les diverses salles, certaines nous touchant plus que d'autres.

 

Nous refaisons un petit tour en ville, le soleil s'est levé et nous pouvons remonter vers la tour. Nous avons grimpé les 234 marches de cet ancien phare romain rénové et toujours utilisé, impressionnéS par le fait qu'il y ait déjà eu un phare à cet endroit-là il y a deux mille ans... La vue est bien sûr splendide et domine le bout de la ville toute en contraste entre la mer, le grand parc et les milliers d'immeubles construits juste à côté.

 

Il y a un vent à couper le souffle... et nous ne nous sommes pas trop attardés au sommet de la tour !

 

A La Corogne comme ailleurs (plus qu'ailleurs car c'est plus grand ?) nous constatons les dégâts de la crise, quantité de maisons à vendre, de magasins affichant leur liquidation, de chantiers inachevés.

 

En fin d'après midi nous reprenons la route du Nord, faisons le tour du vieux Betanzos en fourgon, un petit arrêt repos à Pontedeume, jolies rues en pente et multiples placettes, pour enfin suivre la côte jusqu'à Cedeira. Nous nous installons au port pour dormir. Il y a toujours beaucoup de vent.

 

Jeudi 20 septembre

 

Nuit bizarrement bruyante, pourquoi tant de circulation ? Au réveil le vent s'est calmé, il fait très clair, nous allons visiter le village.... c'est assez vite fait, et nous reprenons la route du bord de mer de Cedeira à Carino, en nous arrêtant à divers miradors, dont celui portant le mémorial en l'honneur de Leslie Howard, un acteur anglais abattu par les allemands au retour d'une mission "pacifique" d'encouragement de non entrée en guerre pour l'Espagne ! Nous allons jusqu'au cabo Ortegal, superbe point de vue.

 

Ensuite nous avons repéré sur le guide notre pause midi, c'est au-dessus de la plage de Picon, en tournant à gauche à Loiba. Il y a des tables de pique-nique et un escalier pour aller se balader sur la plage. L'eau est glacée, mais c'est bon pour pieds et jambes...

 

Nous reprenons l'AC862, contournons le centre de Viveiro et ses galerias encore, longeons les plages et allons voir ce qu'est la plage des Cathédrales si grandiosement signalée et aménagée : à marée haute on ne voit rien !!! mais par contre nous découvrons le sentier qui va jusqu'à Ribadeo, notre prochaine étape, et décidons d'en emprunter un tronçon demain pour revenir voir ce qu'il en est.

 

Nous avons trouvé une des seules aires de service hors camping !!! c'est environ 10 km après Viveiro en direction de Ribadeo, la station Elf à droite dans la montée, attention on ne voit le panneau qu'à la dernière minute. Les servitudes sont gratuites mais il faut prendre du carburant. Merci monsieur le gérant.

 

A Ribadeo, nous nous installons sur le port devant le restaurant Marineiro, y mangeons du poisson et du "buey del mar" = tourteau, et visitons le vieux centre fort décrépi et pourvu de nombreuses ruines, dommage.

 

Vendredi 21 septembre

 

Nuit calme et belle journée de bord de mer. En voiture nous allons d'abord jusqu'au phare de Ribadeo, puis suivons la route des plages, très jolie, jusqu'à celle de Castros où nous nous garons. Nous allons à pied par le sentier maritime jusqu'à la plage des Cathédrales, et là, coup de pot, c'est marée basse et l'on peut descendre marcher au pied des rochers, sous les voûtes et cavernes, entre les défilés, dans les creux, parmi lesquels se tient un joueur de musique ( cornemuse, flûte), ça raisonne et ajouter une note bien pittoresque à notre visite de ces "piliers gothiques" !

 

Pique-nique sur les aménagements parmi les nombreux touristes (le parking est plein, au mois d'août ça doit déborder de partout) et vendeurs d'amulettes, puis retour au fourgon par le même chemin.

 

Nous prenons l'A8 direction Oviedo pour gagner Cudillero, joli village de pêcheurs tout en hauteur dans une faille de rochers, puis le phare du Cabo de Penas, notre prochaine étape de nuit. C'est un site enchanteur, nous arrivons pile pour le coucher du soleil, et, de plus, nous y sommes seuls pour dormir...

 

Samedi 22 septembre

 

Nuit sans un bruit, sous la protection du projecteur du phare...

 

Grand soleil levant, mer d'huile car pas un souffle de vent, c'est assez magique !

 

Les séchoirs sur pilotis sont différents par ici, beaucoup plus grands, et bien souvent restaurés et transformés en petits chalets d'habitation...

 

Après avoir refait un tour sur la point du cap, nous visitons le petit musée, et sur les conseils de son hôtesse d'accueil, nous décidons d'aller faire un tour à Luanco, un village et son port à 7 km de là, bien joli et paisible, loin de la foule il semble y faire bon vivre... et déjeuner pendant que nous y sommes ! nous trouvons une taverne sans terrasse mais avec une excellente cuisine, Gabriel s'est délecté de Fabada, le cassoulet local.

 

Ensuite c'est la visite de Gijon. Heureusement qu'on est samedi, on peut se garer devant le ministère de la justice, derrière le musée du chemin de fer dont nous admirons quelques exemplaires au passage, car sinon les places sont introuvables à une distance marchable de la vieille ville.

 

C'est une belle promenade, il y a plus d'histoire sauvegardée qu'à La Corogne. Nous entrons dans le musée des Jovellanos (gratuit) surtout pour admirer le remarquable retable de la mer de Miranda; nous en voyons trois exemplaires, l'un en photo - photo de celui en plâtre polychrome qui a été partiellement détruit en 39-40 - le second en plâtre - copie reconstituée du premier - et le troisième en bois, l'oeuvre finale des années 70, une splendeur.

 

Plus de 150 personnes ont posé pour cette oeuvre qui représente une criée aux poissons, les pêcheurs, les vendeurs, les acheteurs et la foule de badauds !

 

Les terrasses sont bondées de buveurs de cidre que l'on verse en tenant la bouteille à 2m de hauteur... et d'enterreurs de vies de jeune fille ou jeune homme bien bien arrosés !!!

 

Pour terminer cette belle et longue journée, puisque nous avons encore quelques heures avant de rentrer à la maison ! nous reprenons la direction des Picos de Europa et allons en une heure et demie dormir à Covadonga. Nous pensions arriver dans un village de montagne à l'église renommée mais pas du tout. Déjà les nombreux parkings tout au long de la route depuis Cangas nous ont mis en alerte car même s'il y a beaucoup de randonneurs par ici, cela paraissait trop, mais de village il n'y a point ! la route monte jusqu'à une énoooooooooooooooooorme basilique en passant devant un énoooooooooooooorme hôtel et un tout aussi énoooooooooooorme musée, et c'est tout !

 

Garés devant la basilique avec un autre cc, nous en faisons le tour et assistons à une mini-procession d'une vingtaine de seniors chantant. C'est vraiment étrange, nous sommes dans un village-sanctuaire...

 

A 22h les dernières cloches ont sonné, pour ne reprendre que demain matin...

 

Dimanche 23 septembre

 

... à 8 heures, c'est raisonnable et la nuit a été très calme, mais terriblement ventée au pont que la table du fourgon est recouverte de poussière car il faisait très bon et nous avions laissé un courant d'air entre les deux fenêtres de côté. C'est un vent chaud, qui persiste. Espérons qu'il ne nous empêchera pas de monter aux lacs.

 

En quittant Covadonga de jour, nous en voyons l'immensité encore plus énorme que de nuit !!!

 

La route qui monte aux lacs tournicote mais est de largeur raisonnable pour se croiser. En fait à 9h30 nous ne croisons pas grand monde.

 

Le vent souffle encore plus quand nous arrivons sur le parking de Buferrera, mais nous l'affronterons courageusement et partons pour le grand itinéraire des deux lacs, qui commence par monter au centre des visiteurs et sa petite mise en situation sympa, passe par les anciennes mines de fer et manganèse, le lac d'Ercina puis s'enfonce dans les rochers pou faire le tour du pico de Mosquital et revenir par le lac d'Enol. Dommage que le temps soit couvert (et hyperventeux, parfois on tient à peine debout) car nous perdons une partie de la perspective sur les pics.

 

Déjeuner au camion puis après quelque hésitation à cause du vent qui secoue notre embarcation, nous redescendons sans souci, en croisant cette fois une file chargée de voitures. Et ce n'est pas tout, Bouchon au rond-point de Covadonga, tous les parkings le long de la route sont pleins à craquer, on est dimanche mais hier soir nous n'aurions jamais envisagé une telle affluence...et nous demandions à quoi ils pouvaient bien servir !

 

Jolie route AS 114 de Soto de Cangas à Panes puis autoroute pour dépasser Santander, Bilbao, et rejoindre Zarautz pour passer la nuit au pied d'immeubles dans une rue parallèle à la plage. Nous nous promenons sur le paseo incroyablement long et large et couvert de tables de cafés... il fait 28°.

 

Lundi 24 septembre

 

Cette chaleur annonçait un orage, il a beaucoup plu cette nuit mais pas d'autre problème.

 

Nous rentrons à la maison... en commençant par la jolie petite route panoramique de Pasaia à Fuenhterrabia, avant d'attaquer l'autoroute de fin !

 

Superbe voyage, météo de la chance, variété de mer villes montagne, et fourgon parfait !!!